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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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GAUVILLE
L'arbre de la Saint-Léonard
Une tradition séculaire
Comme le veut une vieille tradition qui existe depuis plus de 320 ans, les habitants de la commune de Gauville se retrouvent le premier dimanche de mai lors de la fête locale pour monter l'arbre de Saint-Léonard qui est censé protéger les jeunes du village.
Le "mai" de Saint-Léonard à Gauville est issu de cette tradition païenne "récupérée" puis associée à la fête
patronale de Saint Léonard. La fête se déroule chaque année, le premier dimanche du mois de mai : on enlève
"l'arbre" de l'année précédente et on érige en son lieu et place (après que les jeunes du village l'aient promené
dans les rues) celui de l'année composé de 2 arbres : le premier, déraciné qui sera fiché en terre, l'autre
coupé qui sera fixé au premier par une enture* et par des lianes prélevées en février en lune descendante.
L'ensemble atteint 15 à 20 mètres de hauteur et sera bénit après la messe célébrant la fête du saint patron.
L'arbre du haut est toujours un résineux, des branches résineuses masquent la jonction entre les deux arbres,
tandis que d'autres branches ornent la façade de l'église.
Autrefois, lors de la cérémonie qui avait lieu le dimanche qui suit le 8 mai, des pèlerins se joignaient
à la cérémonie dans l'espoir que leurs enfants "noués" se décident à marcher après le pèlerinage.
En août 1838, une personne paralysée originaire de Poix et âgée de 18 ans fut guérie après un pèlerinage
à Gauville. Si la fête du "mai" de Saint Léonard reste encore vivace aujourd'hui, c'est parce que la
substitution de l'ancien "mai" par un sapin de petites dimensions avait provoqué, cette année-là, de
nombreuses maladies et décès prématurés chez les jeunes qui auraient justement dû ériger le "mai".
Bavelincourt (Somme)
la pierre d'Oblicamp, ou pierre sans fond
La pierre d'Oblicamp est un des sites les plus remarquables de la région. Haute de plus de deux mètres, elle a le profil d'une tête de cheval. Les paysans affirmaient qu'elle poussait, parlait et même dansait certains jours. Ce lieu est lié à la danse. Les fées dansaient autour de la pierre et les habitants venaient la nuit y faire la ronde. Le clergé, n'ayant pu la faire disparaître, expliqua qu'il fallait honorer non la pierre, mais le Dieu par qui elle existe. Encore aujourd'hui, les habitants de la vallée se font un honneur de chevaucher la pierre, pourrait-on dire la jument ou la mule, car elle a une autre légende.
On dit qu'un souterrain la relie au mont Rôti, de l'autre côté de la vallée de l'Hallue, par où une mule transporte des sacs d'or. Cela pourrait intéresser les chasseurs du trésor de Frédégonde si, en pré indo-européen, la base ur-, or-, n'était l'eau. Les Monts d'Or sont des monts des sources. Sous la pierre d'Oblicamp, il y a probablement un cours d'eau souterrain qui va se jeter dans l'Hallue. Cela rappelle peut-être aussi que la commune s'étend des deux côtés de la rivière, de la pierre d'Oblicamp au mont Rôti.
Un personnage important se dessine peu à peu, le plus important depuis le géant au grand gosier : le veau de Baizieux qui projette sa monture, la mule de Bavelincourt qui transporte l'or, sont des expressions atténuées, car oubliées, de la Grande Reine, la Grande Jument, la déesse équestre, la Grande Faucheuse qui transportait les âmes des morts dans l'au-delà, rassemblées après la dernière moisson, fonction reprise depuis sans défaillir par Notre Dame.
Comme les villages voisins, Beaucourt porte un nom francique. Le diable, héritier de Wotan, y est présent. Pour s'en protéger, une jeune fille lui donna une botte de paille liée avec une ficelle. Un homme qui avait rendu service à Dieu put se débarrasser de trois démons grâce à trois souhaits. Il en immobilisa un dans un fauteuil, un second dans un sac et un troisième sur un poirier. Les démons prenaient parfois la forme d'étranges Templiers. Le plateau balayé par le vent garde le souvenir du galop hurlant des Templiers dans les bois de Beaucourt, poursuivis en chasse infernale, jusqu'à la fin du monde par les fantômes des jeunes filles qu'ils violentèrent et qui se noyèrent de désespoir dans l'Hallue. Le couvent de Templiers compta pourtant un moine juste, le frère Jean. Un jour, il entendit dans le bois du Mont-Rôti un pinson qui sifflait merveilleusement. Il demanda à Dieu de rester là pour l'écouter. A son réveil, deux siècles après, les Templiers avaient disparu, mais on put l'identifier grâce aux archives.
Long (Somme)
La tradition des feux de la Saint-Jean dans la Somme
Il est de tradition dans les villages de se réunir. L'une de ces plus anciennes festivités a lieu tous les 23 juin .
Comme chaque année depuis des décennies, la Saint Jean-Baptiste. Le célèbre "feu de la St-Jean" s'embrasera, mardi soir... Nombreuses sont les communes qui perpétuent cette tradition
Le feu de la Saint-Jean à LONG (ou ch'fu d'Os)
Le feu de Long est de loin, le plus emblématique : C'est un des derniers "véritables" feux de la Saint-Jean... "Véritable" parce qu'il est organisé à la date précise de la Saint-Jean-Baptiste (le 24 juin)et dans un respect très scrupuleux de la tradition....
Ce village est l'un des rares en France à encore perpétuer cette tradition vieille de plusieurs siècles qui rassemble la population locale, celle des alentours et tous les promeneurs de passage dans la région
Le tas de bois d'une vingtaine de mètres de haut est prêt ; il a été monté , sur la place devant le château.
Une cérémonie religieuse remplie de chants et de prières dédiées à la lumière et à Saint-Jean précède une procession qui conduit à travers le village, le cortège et les flambeaux bénis jusqu'au bûcher.
Le bûcher, avoisinant les 20 mètres de haut, en fait encore aujourd'hui l'un des plus grands de France. Son embrasement, chaque soir du 23 Juin, entraîne une immense flamme vers le ciel et l'intense chaleur dégagée fait reculer la foule amassée autour du feu. Des sensations fortes pour petits et grands !
Grâce à ces "irréductibles villageois", le feu de la Saint-Jean à LONG renaît chaque année de ces cendres afin que sa flamme ne s'éteigne jamais de nos mémoires
Le feu de la Saint-Jean: un rite ancestral
« Ch'Fu d'o »
Aujourd'hui, chaque commune ou presque a son prétendu « feu de Saint-Jean ». Du 1er juin au soir aux dernières lueurs d'été, on dresse des bûchers partout, mais seul celui de Long - l'un des plus grands de France - a conservé sa véritable personnalité. Normal : le village est placé sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste.
Sur la place, devant le château, est dressé durant tout le mois de juin, pour qu'il sèche et qu'il se tasse bien, un tas de bois d'une vingtaine de mètres de hauteur et d'une circonférence de 25 mètres. Il est constitué de branchages des marais, mais aussi de fagots offerts, suivant la coutume, par la population. Le baliveau est composé d'un tronc de peuplier vert. Le cône est surmonté d'une croix garnie de roses rouges.
Et il attire chaque année près de 5 000 spectateurs : c'est l'invasion du village !
« Ch'Fu d'o » : un rite ancestral
Le spectacle, le soir du feu, est aussi dans la prestation de la fanfare locale et dans les efforts des sapeurs-pompiers de Flixecourt. Ils arrosent les façades des maisons voisines pour éviter que les pierres n'éclatent sous la chaleur du brasier.
En Picardie, les feux de Saint-Jean ont conservé le nom de « fu d'o ». L'étymologie est incertaine : on parle, à l'origine, de feux de campements (feux d'ost).
Le feu de Long, si on s'en réfère aux historiens, rivalisait jadis, et avec un grand succès dès le début du XIXe siècle, avec ceux de Candas et de Buigny-l'Abbé.
Dernier véritable feu de la Saint-Jean, c'est-à-dire organisé à la date précise de la Saint-Jean et suivant le déroulement traditionnel (après une messe et une procession respectant des règles précises), le feu de Long sera allumé mardi vers 22 h 30. Et ce, après l'arrivée en procession de la statue du saint, tenue par quatre jeunes gens du village en chemise blanche. C'étaient, autrefois, quatre jeunes futurs conscrits. Le cortège, hérissé de bannières et de lanternes, est précédé du maire et de son conseil.
À l'arrivée sur la place, le groupe effectue un tour du bûcher, puis le feu est mis par quelques torches de paille, savamment posées par les représentants du clergé et de la municipalité. La chaleur ne tarde pas à devenir insupportable et la foule recule.
Quand la croix de fleurs est consumée, la fête, de religieuse, devient païenne. La fanfare reprend ses droits, et, devant la mairie, les manèges forains commencent à tourner.