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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
124619 articles


Illust - Contes et fables divers 1

Fable de La Fontaine

Publié à 22:10 par lusile17 Tags : mort
Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

 

"L'âne chargé d'éponges et l'âne chargé de sel" 

 

Un Anier, son Sceptre à la main,

Menait, en Empereur Romain,

Deux Coursiers à longues oreilles.

L'un, d'éponges chargé, marchait comme un Courrier ;

Et l'autre, se faisant prier,

Portait, comme on dit, les bouteilles :

Sa charge était de sel. Nos gaillards pèlerins,

Par monts, par vaux, et par chemins,

Au gué d'une rivière à la fin arrivèrent,

Et fort empêchés se trouvèrent.

L'Anier, qui tous les jours traversait ce gué-là,

Sur l'Ane à l'éponge monta,

Chassant devant lui l'autre bête,

Qui voulant en faire à sa tête,

Dans un trou se précipita,

Revint sur l'eau, puis échappa ;

Car au bout de quelques nagées,

Tout son sel se fondit si bien

Que le Baudet ne sentit rien

Sur ses épaules soulagées.

Camarade Epongier prit exemple sur lui,

Comme un Mouton qui va dessus la foi d'autrui.

Voilà mon Ane à l'eau ; jusqu'au col il se plonge,

Lui, le Conducteur et l'Eponge.

Tous trois burent d'autant : l'Anier et le Grison

Firent à l'éponge raison.

Celle-ci devint si pesante,

Et de tant d'eau s'emplit d'abord,

Que l’Âne succombant ne put gagner le bord.

L'Anier l'embrassait, dans l'attente

D'une prompte et certaine mort.

Quelqu'un vint au secours : qui ce fut, il n'importe ;

C'est assez qu'on ait vu par là qu'il ne faut point

Agir chacun de même sorte.

J'en voulais venir à ce point

Fable de La Fontaine

Publié à 22:10 par lusile17 Tags : mort moi background bonne divers animaux animal soi
Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le Lièvre et les Grenouilles"

 

Un Lièvre en son gîte songeait
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
"Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite ;
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre Lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal

Pour s'enfuir devers sa tanière.

Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
"Oh! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? Des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "

Fable de La Fontaine

Publié à 22:10 par lusile17 Tags : mort moi background bonne divers animaux animal soi image roman enfants france chien chat
Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le Rat et l'Éléphant"

 

Se croire un personnage est fort commun en France.
        On y fait l’homme d’importance,
        Et l’on n’est souvent qu’un bourgeois  :
        C’est proprement le mal françois .
La sotte vanité nous est particulière.
Les Espagnols sont vains, mais d’une autre manière.
        Leur orgueil me semble en un mot
        Beaucoup plus fou, mais pas si sot.
        Donnons quelque image du nôtre,
        Qui sans doute en vaut bien un autre.
Un Rat des plus petits voyait un Eléphant
Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent
        De la bête de haut parage ,
        Qui marchait à gros équipage .
        Sur l’animal à triple étage
        Une Sultane de renom,
        Son Chien, son Chat, et sa Guenon,
Son Perroquet, sa vieille, et toute sa maison,
        S’en allait en pèlerinage.
        Le Rat s’étonnait que les gens
Fussent touchésde voir cette pesante masse :
Comme si d’occuper ou plus ou moins de place
Nous rendait, disait-il, plus ou moins importants.
Mais qu’admirez-vous tant en lui vous autres hommes?
Serait-ce ce grand corps, qui fait peur aux enfants ?
Nous ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes,
        D’un grain  moins que les Eléphants.
        Il en aurait dit davantage ;
        Mais le Chat sortant de sa cage
        Lui fit voir en moins d’un instant
        Qu’un Rat n’est pas un Eléphant.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

 

" L'araignée et l'hirondelle" 

 

Ô Jupiter, qui sus de ton cerveau,
Par un secret d’accouchement nouveau,
Tirer Pallas, jadis mon ennemie,
Entends ma plainte une fois en ta vie.
Progné me vient enlever les morceaux
Caracolant, frisant l’air et les eaux
Elle me prend mes mouches à ma porte
Miennes je puis les dire ; et mon réseau
En serait plein sans ce maudit Oiseau ;
Je l’ai tissu de matière assez forte.
Ainsi, d’un discours insolent,
Se plaignait l’Araignée autrefois tapissière,
Et qui, lors étant filandière,
Prétendait enlacer tout insecte volant.
La soeur de Philomèle, attentive à sa proie,
Malgré le bestion happait mouches dans l’air,
Pour ses petits, pour elle, impitoyable joie,
Que ses enfants gloutons, d’un bec toujours ouvert,
D’un ton demi-formé, bégayante couvée,
Demandaient par des cris encor mal entendus.
La pauvre Aragne n’ayant plus
Que la tête et les pieds, artisans superflus,
Se vit elle-même enlevée.
L’Hirondelle en passant emporta toile, et tout,
Et l’animal pendant au bout,
Jupin pour chaque état mit deux tables au monde.
L’adroit, le vigilant, et le fort sont assis
À la première ; et les petits
Mangent leur reste à la seconde.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Les deux chévres"

 

 

Dès que les Chèvres ont brouté,
Certain esprit de liberté
Leur fait chercher fortune ; elles vont en voyage
Vers les endroits du pâturage
Les moins fréquentés des humains.
Là s'il est quelque lieu sans route et sans chemins,
Un rocher, quelque mont pendant en précipices,
C'est où ces Dames vont promener leurs caprices ;
Rien ne peut arrêter cet animal grimpant.
Deux Chèvres donc s'émancipant,
Toutes deux ayant patte blanche,
Quittèrent les bas prés, chacune de sa part.
L'une vers l'autre allait pour quelque bon hasard.
Un ruisseau se rencontre, et pour pont une planche.
Deux Belettes à peine auraient passé de front
Sur ce pont ;
D'ailleurs, l'onde rapide et le ruisseau profond
Devaient faire trembler de peur ces Amazones.
Malgré tant de dangers, l'une de ces personnes
Pose un pied sur la planche, et l'autre en fait autant.
Je m'imagine voir avec Louis le Grand
Philippe Quatre qui s'avance
Dans l'île de la Conférence.
Ainsi s'avançaient pas à pas,
Nez à nez, nos Aventurières,
Qui, toutes deux étant fort fières,
Vers le milieu du pont ne se voulurent pas
L'une à l'autre céder. Elles avaient la gloire
De compter dans leur race (à ce que dit l'Histoire)
L'une certaine Chèvre au mérite sans pair
Dont Polyphème fit présent à Galatée,
Et l'autre la chèvre Amalthée,
Par qui fut nourri Jupiter.
Faute de reculer, leur chute fut commune ;
Toutes deux tombèrent dans l'eau.
Cet accident n'est pas nouveau
Dans le chemin de la Fortune.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"La jeune veuve"

 

La perte d'un époux ne va point sans soupirs.
On fait beaucoup de bruit, et puis on se console.
Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ;
Le Temps ramène les plaisirs.
Entre la Veuve d'une année
Et la veuve d'une journée
La différence est grande : on ne croirait jamais
Que ce fût la même personne.
L'une fait fuir les gens, et l'autre a mille attraits.
Aux soupirs vrais ou faux celle-là s'abandonne ;
C'est toujours même note et pareil entretien :
On dit qu'on est inconsolable ;
On le dit, mais il n'en est rien,
Comme on verra par cette Fable,
Ou plutôt par la vérité.
L'Epoux d'une jeune beauté
Partait pour l'autre monde. A ses côtés sa femme
Lui criait : Attends-moi, je te suis ; et mon âme,
Aussi bien que la tienne, est prête à s'envoler.
Le Mari fait seul le voyage.
La Belle avait un père, homme prudent et sage :
Il laissa le torrent couler.
A la fin, pour la consoler,
Ma fille, lui dit-il, c'est trop verser de larmes :
Qu'a besoin le défunt que vous noyiez vos charmes ?
Puisqu'il est des vivants, ne songez plus aux morts.
Je ne dis pas que tout à l'heure
Une condition meilleure
Change en des noces ces transports ;
Mais, après certain temps, souffrez qu'on vous propose
Un époux beau, bien fait, jeune, et tout autre chose
Que le défunt.- Ah ! dit-elle aussitôt,
Un Cloître est l'époux qu'il me faut.
Le père lui laissa digérer sa disgrâce.
Un mois de la sorte se passe.
L'autre mois on l'emploie à changer tous les jours
Quelque chose à l'habit, au linge, à la coiffure.
Le deuil enfin sert de parure,
En attendant d'autres atours.
Toute la bande des Amours
Revient au colombier : les jeux, les ris, la danse,
Ont aussi leur tour à la fin.
On se plonge soir et matin
Dans la fontaine de Jouvence.
Le Père ne craint plus ce défunt tant chéri ;
Mais comme il ne parlait de rien à notre Belle :
Où donc est le jeune mari
Que vous m'avez promis ? dit-elle.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le paon se plaignant à Junon"

 

Le Paon se plaignait à Junon :

Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure ;
Le chant dont vous m’avez fait don
Déplaît à toute la Nature :
Au lieu qu’un Rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu’éclatants ;
Est lui seul l’honneur du Printemps.
Junon répondit en colère :
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d’envier la voix du Rossignol ?
Toi que l’on voit porter à l’entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies,
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La Boutique d’un Lapidaire ?
Est-il quelque oiseau sous les Cieux
Plus que toi capable de plaire ?
Tout animal n’a pas toutes propriétés ;
Nous vous avons donné diverses qualités,
Les uns ont la grandeur et la force en partage ;
Le Faucon est léger, l’Aigle plein de courage ;
Le Corbeau sert pour le présage ;
La Corneille avertit des malheurs à venir ;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir,
Je t’ôterai ton plumage.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le corbeau voulant imité l'aigle"

 

L'Oiseau de Jupiter enlevant un mouton,

Un Corbeau témoin de l'affaire,

Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton,

En voulut sur l'heure autant faire.

Il tourne à l'entour du troupeau,

Marque entre cent Moutons le plus gras, le plus beau,

Un vrai Mouton de sacrifice:

On l'avait réservé pour la bouche des Dieux.

Gaillard Corbeau disait, en le couvant des yeux:

Je ne sais qui fut ta nourrice;

Mais ton corps me paraît en merveilleux état:

Tu me serviras de pâture.

Sur l'animal bêlant à ces mots il s'abat.

La Moutonnière créature

Pesait plus qu'un fromage, outre que sa toison

Etait d'une épaisseur extrême,

Et mêlée à peu près de la même façon

Que la barbe de Polyphème.

Elle empêtra si bien les serres du Corbeau

Que le pauvre animal ne put faire retraite.

Le Berger vient, le prend, l'encage bien et beau,

Le donne à ses enfants pour servir d'amusette.

Il faut se mesurer, la conséquence est nette:

Mal prend aux Volereaux de faire les Voleurs.

L'exemple est un dangereux leurre:

Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands Seigneurs;

 

Où la Guêpe a passé, le Moucheron demeure.

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le coq et la perle"

 

Un jour un Coq détourna
Une Perle qu'il donna
Au beau premier Lapidaire.
« Je la crois fine, dit-il ;
Mais le moindre grain de mil
Serait bien mieux mon affaire. »

Un ignorant hérita
D'un manuscrit qu'il porta
Chez son voisin le Libraire.
« Je crois, dit-il, qu'il est bon ;
Mais le moindre ducaton
Serait bien mieux mon affaire. »

Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Fable de Jean de La Fontaine

 

"Le loup plaidant contre le renard par devant le singe"

 

 

Un Loup disait que l'on l'avait volé :
Un Renard, son voisin, d'assez mauvaise vie,
Pour ce prétendu vol par lui fut appelé  .
               Devant le Singe il fut plaidé,
Non point par avocats, mais par chaque partie.
               Thémis n'avait point travaillé,
De mémoire de Singe, à fait plus embrouillé.
Le Magistrat suait en son lit de Justice .
               Après qu'on eut bien contesté,
               Répliqué, crié,
tempêté,
               Le Juge, instruit de leur malice,
Leur dit : Je vous connais de longtemps, mes amis ;
               Et tous deux vous paierez l'amende :
Car toi, Loup, tu te plains, quoiqu'on ne t'ait rien pris ;
Et toi, Renard, as pris ce que l'on te demande.
Le Juge prétendait qu'à tort et à travers
On ne saurait manquer condamnant un pervers.