Paysage d'hiver en Somme- Mes photos

Le moulin de Plachy - Buyon

Le Marottin

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Le Marottin

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Le Marottin

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Le Marottin

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Le moulin de Plachy - Buyon

Le Marottin

Paysage d'hiver en Somme

Blanche est la lune
Aussi ronde que la terre
Blanche en hiver

Comme un linceul
Etend ses lueurs diaphanes
En douce écume

Ciel gris perlé
Arrose de gouttes blanches
L'étang gelé

Ombres dociles
En pétales argentés
Couvrent les toits

Temps immobile
Repose sur mes douleurs
Peurs en exil

La nuit se pose
Entre le gris et le blanc
En grand silence

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Manteau d'hiver

Légères retouches de son pinceau discret,
La neige s'amoncelle sur chemins et vallons,
Un blanc tapis de plume et de tendre duvet,
Que dame l'oie parsème à la morte saison.

Les flocons tourbillonnent en lestes farandoles,
Que lève le vent d'est sur le toit des auvents,
Et les maisons figées sous la toile d'éole,
Soigneusement s'abritent sous le manteau d'argent.

Un vieillard près de l'âtre peste contre l'hiver,
Qui sans raison lui tisse ce linceul trop blanc,
Des enfants applaudissent et le chat débonnaire,
Frileusement ronronne sous le feu crépitant.

La montagne s'endort et les oiseaux se taisent,
Bercés par la caresse des cristaux scintillants,
Et mon coeur fatigué sous le voile s'apaise,
Vaincu par la langueur du jour agonisant.

Shangaan

Paysage d'hiver en Somme -Mes photos

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Hiver, tu emprisonnes sous la tente de toile,
l'enfant qui s'abandonne, en rêvant de l'étoile.
Un glaçon pour lumière, qui glisse sur la peau,
des gerçures amères, des frissons dans le dos.

Hiver, lorsqu'il s'éveille, l'enfant a encore froid,
et sous les couvertures, il reste aux abois,
du moindre courant d'air, qui relève les bords,
de la toile de tente... car, il gèle dehors !

Hiver, quand tu t'installes, et toujours sans remord,
tu étends tes morsures, tu meurtris là encore !
tu fais sortir les loups, qui hurlent, ils ont faim !
Alors que des enfants, vont en mourir demain.

Hiver de tes gerçures, tu glaces les rivières,
tu fais des engelures, tu givres les paupières,
et tu fais éclater les doigts, sous ta brûlure,
de l'enfant se cachant, là, sous les couvertures.

Hiver, tu nous reviens, comme aux neiges d'antan,
quand les petits sabots, grelottaient dans les vents,
quand les hautes congères, fabriquaient de longs murs,
et quand le froid mordait, sans douceur les figures..

Puis tu ouvres l'abcès, qui crêve, dégorgeant
l'eau pure emprisonnée, dans le bac de fer blanc,
tu fais fumer l'haleine, le souffle des naseaux,
les crinières de crin, des troupeaux de chevaux.

Puis, lorsque la nuit vient, les toiles fument alors,
engloutissant avides, la chaleur de leurs corps.
Sont encore trop nombreux, ceux qui ont décidé,
de dormir dehors, pour être en LIBERTE.

(aubépine monique)