Lettre A 1ANIMAUX-DEFENSE CAUSE ANIMALE

Non à la porcherie industrielle d’Heuringhem !

PETITION  / Lien ci-après

http://fermeusine-heuringhem.agirpourlenvironnement.org/

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AIVES :

3 ans d’existence de cette association pour combattre cette ferme usine et promouvoir, au côté de la Conf’ Paysanne, une agriculture paysanne de proximité ! 

La ferme usine d’Heuringhem, c’est 4 500 porcs en présence permanente.

Porcs élevés sur caillebotis intégral (sauf truies gestantes) qui ne verront jamais le jour. La nourriture des porcs proviendra de l’agro-industrie belge, industrie qui importe ses matières premières, bourrées d’OGM et de pesticides, d’Amérique latine entrainant sur place le désespoir des paysans locaux et la déforestation de la forêt amazonienne !

Les porcs charcutiers seront ensuite exportés, au moins à hauteur de 40%, vers les abattoirs belges et allemands. Chez nous, il ne restera que le lisier avec ses nitrates, l’ammoniac engendrant les particules fines, et les mauvaises odeurs pour les riverains ! Et tout cela pour un seul et unique emploi créé localement !!!

La ferme usine d’Heuringhem, c’est 230 hectares de terre d’épandage au-dessus du « château d’eau » du nord de la France. La nappe phréatique sous le territoire d’Heuringhem dessert en eau potable, non seulement les villages environnants, mais aussi une partie de la métropole lilloise, de la région dunkerquoise, du sud de la Belgique.

Cette nappe phréatique alimente aussi deux usines agroalimentaires, Coca-Cola et Bonduelle. La nappe phréatique est donc à préserver, elle dépasse déjà régulièrement les 30mg de nitrates par litre, vraiment pas la peine de la polluer davantage avec des porcheries industrielles au-dessus d’elle !

Surtout que des ilots se trouvent parfois à la verticale de failles géologiques anciennes et d’autres à la verticales de zones où les aquifères ne sont pas protégées par des couches d’argile !

Les eaux de surfaces seront elles-aussi très vite polluées, il existe de nombreux cours d’eau et ruisseaux qui longent les parcelles d’épandage, ces parcelles sont très souvent drainées car cela se situe dans une région humide et les drains donnent bien sûr directement dans ces cours d’eau.

Or, on sait maintenant que les zones drainées polluent plus rapidement les cours d’eau ! Les terrains d’épandage jouxtent des zones NATURA 2000 où se trouvent plusieurs espèces végétales en voie de disparition dont certaines n’existent plus que dans cette zone NATURA 2000.

Nul doute que les émissions d’ammoniac vont modifier le biotope de ces zones, contribuant ainsi à la disparition définitives d’espèces protégées !

Les terrains d’épandage, s’ils respectent bien les cents mètres de distance réglementaire vis-à-vis des habitations, sont tous situés très proches des maisons des villages, une école primaire se trouve même encerclée d’ilots d’épandage !

Inadmissible quand on sait que le lisier de porc peut contenir et diffuser des bactéries multirésistantes comme les SARM !

Encore au niveau des risques sanitaire, les bâtiments d’élevage des porcs se situeront à 400 mètres d’un élevage de poules pondeuses, une aberration totale quand on connaît les risques de créer un virus mosaïque dangereux comme celui de la grippe aviaire virus type H5N1 (poules) et contagieux comme les virus type H1N1 présents chez les porcs ! Ce serait une énorme catastrophe sanitaire !

La porcherie industrielle d’Heuringhem, une des fermes usines de la carte de la Conf Paysanne, concentre donc tous les inconvénients de ce genre d’élevage hors sol, il nous faut tous la combattre !

Au niveau juridique, il avait été déposé un recours contre l’autorisation à exploiter signée par le préfet, le dossier est en cours d’élaboration. Des habitants de nos communes ont également déposé un recours contre le permis de construire en juillet 2012 ; les travaux de la porcherie ont commencé en septembre 2013 sans que le recours soit examiné par le Tribunal Administratif.

Les requérants ont alors demandé et obtenu, chose rare, une suspension des travaux jusqu’à ce que le dossier du permis de construire soit jugé sur le fond. Ce fut chose faite fin mai 2015, le Tribunal Administratif annulant alors partiellement le permis de construire de la porcherie. Les promoteurs du projet ont déposé fin juin un permis modificatif et il y a bon espoir que celui-ci soit refusé par le maire d’Heuringhem ! Voilà la situation aujourd’hui. L’annulation partielle du permis de construire a entrainé chez les partisans du projet (FDSEA ?, JA ?) des réactions violentes contre le président de l’association AIVES et contre le maire d’Heuringhem.

Des feux, avec paille et pneus, ont été allumés en pleine nuit à l’entrée du domicile du président, devant la mairie d’Heuringhem et même devant un journal indépendant ! Voir : http://www.aives.fr/actes-de-vandalisme

Le comble est l’avis de classement décidé par le tribunal de grande instance de Saint-Omer, à la suite du dépôt de plainte de la part de l’association AIVES : « l’examen de la procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que : la personne qui a commis l’infraction … n’a pas été identifiée. Par conséquent, il n’est pas possible de poursuivre cette affaire »

Comme d’habitude : quand on ne cherche pas, on ne trouve pas.

C’est comme ce qui s’est passé en Bretagne avec la FNSEA : on ne trouve pas les incendiaires, donc on ne poursuit pas la procédure. Dernièrement, on peut découvrir la délicatesse de nos maïsiculteurs, ils ont couvert Tarbes de fumier sans qu'aucune poursuite ait été déclenchée contre eux. C’est comme le saccage du bureau d’une ancienne ministre de l’environnement : on n’a pas trouvé les coupables !

Par contre, on n’agit pas de la même façon quand la confédération paysanne agit : on traine en justice cette organisation syndicale !

Deux poids, deux mesures !

Cela ne diminuera en rien la motivation de l’association AIVES qui s’oppose au projet depuis bientôt 4 ans.

Cette association se bat avec ses adhérents (540 en 2015), elle se bat avec des actions publiques, des dossiers bien précis (la preuve : ce dossier a été construit à partir d’informations données).

La dernière activité en date a été une réunion publique qui a eu lieu le 14 décembre dans le village d’Heuringhem. Elle a permis de faire passer sur écran les différentes informations relatives au dossier.

Elle a rassemblé au moins 200 personnes très attentives. Elle a duré plus de deux heures. AIVES n’a pas toujours une idée négative au sujet de l’élevage.

Par exemple, elle fait de la publicité pour l’élevage mis en place à Salperwick, près de Saint-Omer ; c’est une porcherie bio. Le couple qui se lance dans ce projet veut aussi commercialiser la vente de viandes.

Leur projet est de ne pas dépasser 52 cochons par an.

Bien entendu, le projet de porcherie à Heuringhem n’est pas le seul.

En France, ont été recensées les autres porcheries industrielles suivantes :

- 60380 Loueuse

- 12700 Causse-et-Diège

- 14620 Morteaux-Couliboeuf

- 22340 Trébrivan

- 33113 Saint-Symphorien

- 48230 Chanac-la_Nojarède

- 67330 Zutzendorf

- 67490 Printzheim

- 74570 Evires

- 86300 Chauvigny

Pour en savoir plus sur ces porcheries : Porcheries-12-Histoires-final

Pour soutenir et adhérer à AIVES ; pour en savoir encore plus : http://www.aives.fr/

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