Fandeloup

J’entends au loin le chant des oiseaux. Depuis combien de temps est-ce que je marche ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je franchis les montagnes, traverse les forêts et contourne les étendues d’eau. Je ne cherche comme compagnie que celle de la solitude. J’ai, loin dans mon cœur, la présence de certains clans. Je marche dans le sable, je marche dans la neige. Que le vent me freine ou me pousse, je marcherais toujours car c’est ce qui me repose. J’ai trop attendu avant de commencer mon voyage

Parfois, il suffit d’une fois, une fois pour être à terre, une fois et tu te perds, tu perds ainsi un combat. Certains jouent avec l’amour, et l’amour joue avec d’autres gens. Il vole aux plus faibles leur sang, tandis que d’autres jouent toujours. C’est un jeu de pur hasard, ou l’on mise ses sentiments… Les jeux sont faits, à toi de voir… De voir si tu veux perdre ton sang. Certains font mauvaise pioche, d’autres n’ont pas la chance. Certains bluffent avec indifférence, et d’autres y arrivent sans que ça cloche. Plus on avance, plus on mise. On croit pouvoir y arriver, mais on perd jusqu’à sa chemise, tandis que les bluffeurs ont encore gagné. Dans ta main tu as une couleur de cœur, mais eux ont une suite de piques. Par leurs mensonges machiavéliques, ils ont encore brisé ton bonheur. « Chance au jeu malchance en amour », Sauf que pour les bluffeurs, c’est pareil. Ils mentent pour effacer ton soleil, et gagnent encore et toujours.

J’abandonne. C’est fini, je ne veux plus croire ni espérer. Je renonce à chercher l’amour, car à chaque fois, c’est lui qui m’a trouvé le premier et qui m’a piégé. A chacun de ces trop courts combats, j’en suis ressorti meurtri. Et parfois, ces blessures me relancent.
Une seule image, et c’est la totalité des mauvais souvenirs qui m’assaillent. Je vis avec ce passé qui me terrorise, ces échecs qui me hantent. J’ai l’impression d’être en proie une paranoïa qui ronge mon être. C’est pour cela que j’abandonne.
Ces combats là ne sont pas pour moi, alors j’ai décidé de ne plus partir à sa recherche. Je ne me lancerais plus dans ces batailles qui, au final, ne m’apportent rien. Désormais, j’attendrais. Mais… Mais je sais que je pourrais attendre longtemps… Or, vivre sans amour me pèse.
Chaque jour qui passe sans que je puisse aimer librement me plonge un peu plus dans une profonde tristesse. Souvent, on demande aux autres de nous laisser une seconde chance, moi je voudrais juste qu’on me laisse ma première… Certains sont excusés un nombre incalculable de fois, tandis qu’on ne m’a jamais excusé, puisque l’on ne m’a jamais laissé une chance.
Oui, c’est bien un sentiment d’injustice qui m’envahit, s’ajoutant à celui d’échec. Mais injuste par rapport à quoi ? Il n’y a pas de lois en amour, il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais d’ailleurs.
Je suis donc face à ce dilemme ; je veux aimer de toute la profondeur de mes sentiments, mais je ne veux plus partir à la recherche de l’amour. Je n’ai qu’à attendre me direz-vous, et c’est ce que je vais faire, mais je sais que je pourrais attendre longtemps avant qu’en quelqu’un, naissent des sentiments à mon égard… Oui, très longtemps

HUMOUR

Ecrire au son du métal. Ecrire jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa plume. Ecrire pour éloigner la distance de moi. Ecrire pour se changer les idées, écrire pour mieux comprendre. Ecrire pour s’exprimer tout simplement.

Je ne suis qu’un loup isolé, même pas un chef de clan. Je dois parfois laisser mon sang et accepter d’être rejeté. Mais pour toi je braverais le froid, je traverserais les lacs gelés, je parcourrais cette terre blessée. Rien ni personne ne m’arrêtera. Je passerais même les flammes pour t’offrir mon cœur et mon âme. Mon aimée, lève la truffe aux cieux, tu y verras les étoiles de mon regard. Vois la neige rosée et brillante du soir, c’est le reflet de mon cœur amoureux. Et lorsque, le jour, tu vois le soleil, pense que je te vois ainsi, tu m’émerveilles. Jusqu’à ma mort, je te protègerais, et je ne t’abandonnerais pas. Je nous nourrirais, prendrais soin de toi, jusqu’à mon dernier souffle je te chérirais. L’hiver, je te réchaufferais de mon corps, et j’éloignerais le désespoir et la mort. Je ne suis qu’un loup isolé, mais je sais que je t’aime. Mon amour ne s’essaime, je t’aime à l’éternité.

A TOUS

Sous cette lune de glace, un couple de loup passe. Le froid les enveloppant, ils vivent de leurs sentiments. Ensembles dans cette nuit, perdus dans leur monde de rêves, vivant un bonheur sans trêves. Leur cœur à jamais unis. Le froid mordant leur fourrure, ils s’encouragent mutuellement. Chaque jour leur amour perdure, il sera plus long que le temps. Ils s’arrêtent au sommet d’une dune, contemplant les cieux. Au fond de leurs yeux, les étoiles ont leur reflet. Ils passeront une éternité, une éternité à s’aimer, une éternité à se protéger, une éternité dorée. Leur cœur rempli d’amour, ils s’aimeront toujours. Et ce jusqu’à leur mort, et bien plus encore

A TOUS

Il parcourt les montagnes enneigées, s’enivrant de cette liberté. Aucune contrainte, aucun métier. Juste le plaisir de courir dans la forêt. Sous ses pattes, la neige vole. Les étoiles scintillantes dans le ciel l’accompagnent au ras du sol. Il est en harmonie avec elles. Vois-tu le sourire du loup ? Il vit simplement pour le bonheur, il vit avant que ne sonne son heure. Il vit, et puis c’est tout. Aux côtés de sa louve bien aimée, il connaît un bonheur sans trêve, accompagnant cette liberté de rêve. Nul soucis hormis manger et aimer. Contempler la douce neige hivernale, s’enivrer du parfum printanier, apprécier la chaleur de l’été, se rouler dans les feuilles automnales. Vois-tu le sourire du loup ? Il vit simplement pour le bonheur, il vit avant que ne sonne son heure. Il vit, et puis c’est tout