La légende raconte que depuis la nuit des temps, Dans la mer, sur les volcans, existent toutes sortes de dragons. Des bons, des sanglants, des petits ou des grands, Qui crachent le feu sur des princesses dans leur donjon. Des dragons sages qui dorment sur leurs trésors, Ou vont caresser les nuages de leurs ailes. Noirs ou bleus, quand leurs reines sont d'or; D'orient ou d'occident mais toujours éternels. Ils sont héros ou monstres des contes d'antan. Ils parlent par l'esprit ou par le coeur, Et détiennent dans leur âme le récit du temps, nos rêves, nos héroic-fantasys, nos tendres peurs. Mais à tout ces mythes, je préfère le dragon d'écume. Né aux confins de la terre, dans la plus belle des forêts, Une nuit de pleine lune, hantée par la brume, issu d'un oeuf de nacre enfanté par les fées. Un dragon d'écume, c'est si petit qu'un lutin peut le retenir prisonnier de ses mains; Un dragon d'écume est si blanc de tein, Qu'un flocon de neige à coté semble tout brun. Crache-t-il des flammes? Souffle-t-il le zéphyr? Gentil, méchant, saurait-il t'effrayer? Vit-il sur les volcans ou dans sa grotte tel un triste sire? Rien de tout cela. Alors me diras-tu, quel intérêt? c'est que tu ne connais pas toute l'histoire, Tu ignores comment il est venu au monde Et combien sa robe de lune est nimbée d'espoir. Tu ne sais pas combien pour lui l'amour abonde. Car un dragon d'écume, cela nait d'un voeu d'enfant. Car un dragon d'écume c'est une part de fabuleux, C'est comme un ami toujours là, toujours présent, Qui ote tes malheurs de son sourire si précieux. Un dragon d'écume, c'est simplement le merveilleux, Qui permet aux enfants d'inventer chaque jour, Des aventures, des rires, des légendes et des jeux. Le dragon d'écume, ne cherche pas, c'est juste mon autre mot pour l'imagination...