Robert Doisneau - Le Baiser de l'Hotel de Ville, Paris, 1950

Au printemps 1950, le magazine « Life » commande à Doisneau un sujet sur les amoureux de Paris Le « baiser » y apparaît mais son succès n’intervient que trente-six ans plus tard, avec la commercialisation mondiale de posters, de cartes postales, et d’une image qui s’incruste petit à petit dans la pub, sur les fournitures scolaires, les calendriers, etc. Une couverture de magazine n’a pas échappé à un couple d’imprimeurs de Vitry, les Lavergne.Un beau matin de 1988, ces époux Lavergne se reconnaissent, non sans fierté, dans ce cliché. Un procès a lieu entre les deux partis. Les Lavergne se disent convaincus que le « baiser » est un instantané. « photo posée », répond donc Doisneau en février 1992. Il rajoute même " Ceux qui se bécotent ainsi sont rarement des couples légitimes" Il n'est pas trop tard pour les couple légitimes qui lisent cet article de se rappeler leur premiers émois et de revoir leur partenaire sous un nouveau jour. Je n'ai aucun doute en cela, que ce couple soit illégitime. En fait, les figurants s'appeleraient Françoise et Jacques et ce couple s'est séparé. La photographie originale et dédicacée par Doisneau était détenue par Françoise Bornet, la jeune femme de la photo. Elle vendit ce souvenir le lundi 25 avril 2005 à l’hôtel Dassault, pour 155 000 € hors frais, à un acquéreur Suisse. Le tirage, portait le cachet et la signature du photographe décédé en 1994, avait pourtant été estimé entre 15 et 20 000 € par la maison Artcurial Briest-Poulain-Le Furl, organisatrice de la vente. Une bonne surprise pour la détentrice, jusqu’alors propriétaire de ce tirage. Elle avait choisi de mettre en vente cette photo, icône de l’amour depuis 1950, afin de créer une maison de production cinématographique avec son mari (qui n’est pas le jeune homme sur la photo).