Allez-vous payer plus ou moins d'impôts en 2012 ?

Vu les dispositions votées par le Parlement fin décembre 2011 dans le cadre du budget 2012 et des rectificatifs sur le budget 2011, tous les Français payeront plus d'impôts. Revenus, plus-values, prélèvements sociaux, abattements fiscaux, droits fiscaux...

Notre tour d'horizon des règles qui changent ou qui restent en vigueur par rapport à 2011 va vous permettre de connaître la façon dont vos revenus perçus en 2012 ou, pour certains, à déclarer en mai 2012 vont être soumis à l'impôt. C'est une première. Tant que le déficit de l'Etat n'est pas résorbé, les tranches d'imposition ne seront pas réactualisées. Autrement dit, la hausse des prix, l'inflation n'est pas répercutée. La conséquence est que le nombre de ménages soumis à l'impôt sur le revenu va augmenter à mesure que les salaires vont augmenter en répercussion de la hausse du salaire minimum garanti. Sans compter que les ménages proches des plafonds vont basculer d'une tranche à une autre. Le tout doit permettre d'augmenter les recettes fiscales.

Le barème en vigueur

de 0 à 5 963 euros : 0,00 %

de 5 964 à 11 896 euros : 5,50 %

de 11 897 à 26 420 euros : 14,00 %

de 26 421 à 70 830 euros : 30,00 %

au-delà de 70 831 euros : 41,00 %

Date d'application : 01/01/2012

Contribuables concernés : tous ceux qui sont éligibles à l'impôt sur le revenu

Chaque contribuable peut inclure dans sa déclaration d'impôt les personnes dont il a la charge ou qui forment le noyau familial. C'est ce que l'on appelle le foyer fiscal. Il intègre le conjoint, les enfants mineurs, les enfants majeurs rattachés et les personnes adultes à charge. La présence d'un conjoint et des enfants permet d'obtenir des parts ou des demi-parts fiscales. Celles-ci réduisent le montant du revenu net imposable. Pour les personnes adultes à charge, il n'y a pas de part fiscale supplémentaire.

En revanche, il existe un abattement forfaitaire.

Celui-ci s'élève à 5 698 euros pour 2012 contre 5 753 euros en 2011.

Cette légère baisse est une première depuis plus de dix ans. Jusqu'à présent cet abattement progressait au moins de l'inflation