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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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retraite

Publié à 13:10 par fandeloup Tags : revenu chez enfants france
retraite

Les retraités vont-ils devoir mettre la main à la poche pour assurer le financement du système de retraites ?

C'est en tout cas ce que préconise le rapport Moreau, remis vendredi 14 juin à Jean-Marc Ayrault.

Le président de la Confédération française des retraités, François Bellanger, y voit un rapport qui "rate son coup" concernant les pistes de financement proposées.

Alignement de la CSG, suppression de l'abattement pour frais professionnels, fiscalisation des majorations de pension... Comment percevez-vous la mise à contribution des retraités pour financer le système de retraites ?

- La Commission pour l'avenir des retraites rate son coup et sort de son rôle. L'aggravation de la fiscalité imposée aux retraités n'a rien à voir avec le financement du système de retraites. De telles mesures visent simplement à alimenter le tonneau des Danaïdes du déficit de l'Etat.

Prenons l'exemple de la fiscalisation des majorations de pensions pour les parents de 3 enfants ou plus : pour financer le système de retraites, il aurait tout simplement fallu baisser le niveau de ces majorations.

Avec cette mesure, nous aurions diminué les dépenses des systèmes de retraites.

En les fiscalisant, nous ne faisons qu'accroître les recettes de l'impôt sur le revenu.

Rien à voir avec les retraites. Les retraités sont prêts à participer à l'effort de redressement des comptes publics mais veulent que soit prise en compte la capacité contributive de chacun. C'est pourtant ce qui semble être fait puisque la plupart de ces mesures exonère les retraités les plus modestes...

- Tout dépend ce que l'on entend par "petites retraites". Prenons l'exemple d'un couple gagnant aujourd'hui 2.255 euros par mois. Ils sont imposables à hauteur de 61 euros et bénéficient donc du taux de CSG intermédiaire de 3,8%. Si demain, l'abattement de 10% pour les frais professionnels est supprimé, ce couple modeste va changer de tranche et là, c'est la cascade : augmentation de l'impôt sur le revenu, augmentation de leur taux de CSG à 6,6%, voire à 7,5% si les différentes pistes de réformes sont cumulées, acquittement de la taxe d'habitation - dont il était avant exonéré, baisse de différentes prestations sociales, dont il pouvait bénéficier et qui dépendent de leur revenu fiscal de référence revu à la hausse.

Pour eux, ce sera un coup de matraque fiscal et l'effort qui leur sera demandé est plus conséquent, proportionnellement à leur revenu, que celui que devra supporter un ménage aisé. Les retraités, même modestes, vont subir ce matraquage.

Mais vous convenez que l'abattement de 10% pour frais professionnels, qui n'existent plus par définition pour les retraités, peut paraître étrange ?

- C'est oublier la philosophie de cet abattement. Il a été instauré par Raymond Barre en 1978 pour compenser la baisse de revenus à laquelle les retraités devaient faire face en arrêtant de travailler. Cela n'avait donc rien à voir avec les frais professionnels.

Aujourd'hui, la France est le seul pays européen à avoir cette déduction pour frais professionnels. Tous les autres pays fonctionnent en déduisant les frais réels, qui ne représentent pas un abattement de 10% mais plutôt de 2 à 3%

. Dans ce cas, les actifs bénéficient eux aussi d'une niche fiscale, comme les retraités, avec un plafond qui est d'ailleurs nettement supérieur. Alors, pourquoi mettre simplement à contribution les retraités et pas aussi les actifs ?

Justement, le rapport préconise de porter le taux "plein" de CSG de 6,6% à 7,5% pour aligner le taux des retraités sur celui des actifs, qu'en pensez-vous ?

- Cette différence de taux à, là aussi, une origine historique. Les retraités avaient en quelque sorte passé un marché avec Edith Cresson quand elle était Premier ministre : en échange d'une moindre augmentation des pensions de retraites, elle avait appliqué une moindre augmentation de la CSG pour les retraités par rapport aux actifs, d'où cette différence de 0,9 point. Puis cet avantage est resté.

Les salariés qui ont pris leur retraite après 1991, et qui n'ont pas eu a consentir les même sacrifices que leurs prédécesseurs, ont bénéficié de ce qui est devenu une sorte de niche fiscale. Une fois cela posé, la Confédération française des retraités est favorable, dans l'idée, à cette augmentation mais à deux conditions : elle doit être progressive et non brutale, comme le préconise le rapport, pour que les retraités aient le temps de s'adapter financièrement ; et ses recettes doivent être affectées à la perte d'autonomie pour assurer le financement de la dépendance dont sont menacés les retraités. Ces deux conditions n'étant pas réunies, cette augmentation ne me semble pas logique. Tout est donc à jeter dans ce rapport ?

- Non, pas du tout. La Confédération française des retraités est par exemple favorable à la réforme du régimes des fonctionnaires. Nous pensons qu'il faut progressivement arriver à un régime unique de retraite pour tous afin d'améliorer la lisibilité du système, notamment pour les plus jeunes qui se demandent, aujourd'hui, s'ils auront une retraite plus tard.

En affichant une volonté de justice et d'équité, Madame Moreau rate parfois son coup mais, dans certains cas, elle a raison. Les pistes proposant de revoir la prise en compte de la maternité chez les mères ou celle de l'apprentissage pour les jeunes sont satisfaisantes.

Propos recueillis par Vincent Bouquet