À deux reprises et à deux endroits différents en janvier, des renards morts ont été exposés à la vue des passants.

Le renard est classé parmi les espèces nuisibles, au même titre que le rat musqué ou le corbeau freux.

Sa « présence significative » est « susceptible de porter atteinte à la santé publique, aux élevages avicoles ».

Cette photo a été prise à Etroeungt. Les renards ont la queue coupée pour compter leur population. Imprimer- A +

Le renard peut en effet transmettre la rage ou encore l’échinococcose. Cette maladie, transmissible à l’homme et irréversible, cause des dommages importants aux cellules du foie. Le renard est en outre tenu pour responsable de « dommages à la faune sauvage : les œufs, les oiseaux et les lagomorphes ».

En conséquence, sa traque est réglementée mais autorisée. Pendant les périodes de chasse, tout détenteur d’un permis est autorisé à le tirer.

En dehors des dates officielles, seul le garde-chasse ou les piégeurs sont habilités à attraper les renards.

Deux mises en scènes Dans la majorité des cas, la régulation de la population des renards se déroule sans démonstration ostensible. Au courant du mois de janvier pourtant, des passants ont pu être choqués par deux mises en scène.

À Haut-Lieu d’abord, sept renards étaient pendus dans un arbre

 À Étrœungt ensuite, quatre avaient eux aussi été pendus le long d’un bâtiment agricole . Chacun avait eu la queue coupée. Une exigence de la fédération de chasse, qui permet à l’instance de compter le nombre de bêtes capturées.

Contacté par téléphone, le propriétaire de la ferme à Étrœungt – par ailleurs piégeur agréé – attribue cette mise en scène macabre à un mauvais plaisantin :

« Ils (les renards) étaient morts dans ma cour. Quelqu’un les a pendus à l’étable. » Toujours selon lui, un garde fédéral l’aurait averti. Il se serait alors empressé de débarrasser la façade de son étable des quatre cadavres, regrettant le geste de cet individu inconnu.

D’après des témoins de la scène, celle-ci était d’autant plus gênante que les animaux étaient pendus à la vue de chacun, le long d’une route où passent les bus scolaires.