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Des solutions pour des soins dentaires moins chers

Publié à 20:12 par fandeloup Tags : voyages travail france monde bonne google
Des solutions pour des soins dentaires moins chers

Des solutions pour des soins dentaires moins chers

Se faire soigner les dents coûte très cher. Le Collectif interassociatif sur la santé, qui regroupe 39 associations intervenant dans le champ de la santé, estime qu'entre 20 et 30% des Français ont déjà renoncé à des soins pour des raisons économiques. C'est principalement le cas pour les prothèses, comme les couronnes, bridge, inlay ou reconstitutions. Pourtant, des solutions pour payer moins cher existent.

Les réseaux d'assureurs

C'est un des moyens les plus simples pour trouver des tarifs moins élevés. En effet, la plupart des complémentaires santé établissent des listes de praticiens conventionnés qui vont proposer des tarifs préférentiels à leurs assurés. « Évidemment, il faut avoir une mutuelle pour pouvoir en profiter. Généralement, les tarifs sont 15 à 20% moins cher », estime Marc Paris, du Collectif interassociatif sur la santé (CISS).

Les centres de santé mutualistes ou municipaux

En france, il existe 460 centres dentaires mutualistes et 1454 centres de santé municipaux recensés par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). Créés par des organismes mutualistes, ces centres de santé dentaires sont conventionnés : ils ne pratiquent donc pas de dépassement sur les soins et s'engagent sur un reste à charge maîtrisé pour les autres actes. Les patients mutualistes bénéficient de la dispense de frais pour les actes courants tels que les prothèses ou les soins grâce au tiers payant en fonction des accords conclus avec les mutuelles. Du côté des municipalités, les centres de santé sont polyvalents, mais on y trouve souvent des professionnels des soins dentaires. Tous les centres de santé pratiquent le tiers payant et accueillent gratuitement les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) et de l’Aide Médicale d’Etat. « Ces centres sont des solutions pour faire baisser les prix. Les praticiens sont salariés de ces centres et les soins sont de qualité. Il y a parfois beaucoup de monde et des difficultés à avoir un rendez-vous rapidement, mais au niveau des tarifs c'est très intéressant », ajoute Marc Paris.

A l'étranger

En 2011, ils étaient plus de 19 000 à être partis à l'étranger pour se faire poser des prothèses dentaires. La destination privilégiée est la Hongrie qui s'est spécialisée sur ce marché organisant des séjours de tourisme dentaire. Les prix sont moitié moins chers qu'en France et la qualité des soins est bonne. « Mais attention, explique Marc Paris, ce n'est pas une solution viable car il faut compter le prix du ou des voyages car sur ce type de soins il y a besoin d'un vrai suivi ».

Les spécialistes du secteur dentaire estiment que cela devient rentable à partir de 3-4 implants ou de 5-6 couronnes.

Les réseaux low-cost

Dentifree à Lille, Dentexia à Lyon... depuis quelques années des centres de soins dentaires low-cost se multiplient en France. L'idée est simple : il s'agit de tout calculer et rationaliser grâce à des professionnels salariés chargés de réaliser des interventions à la chaîne.

Résultat : des prix cassés, souvent 40% inférieurs aux soins classiques. « Il est encore un peu tôt pour juger de la qualité des soins. Nous manquons de recul, détaille le CISS. Nous disons que la baisse des prix ne doit pas se faire grâce à une qualité moindre. Par contre, l'organisation du travail à la chaîne peut avoir des vertus et peut être une piste pour diminuer les coûts ». Ces centres spécialisés dans les prothèses ne sont évidemment pas bien vus par les professionnels traditionnels qui les accusent également de ne pas prendre tout le monde et de faire un tri à l'entrée.

Les tarifs des soins dentaires mis en cause

On estime qu'entre 20 et 30% des Français ont déjà renoncé à des soins médicaux pour raison économique. C'est encore plus vrai quand on parle de la santé de nos dents. Entre dépassements d'honoraires et mauvais remboursements, une étude sur le coût réel des soins dentaires met le doigt sur les dérives d'un système qui pénalise les patients.

Les soins dentaires représentent un poste majeur de dépenses de santé, souvent source de renoncements aux actes médicaux. Dans une étude réalisée à partir de données de la Sécurité sociale par l'Observatoire des restes à charge, instance créée par 60 millions de consommateurs, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé, les tarifs pratiqués par les professionnels des dents sont qualifiés d' « excessifs ».

Le rapport parle même de « dérives inacceptables ». « Mais, précise Marc Paris du CISS, nous ne voulons pas mettre en doute les rémunérations des professionnels, nous souhaitons surtout comprendre ce que représente le reste à charge pour les patients, car tout cela est souvent opaque pour les usagers ». 

Comprendre ce que représente le reste à charge, pour les patients

L'Observatoire constate que les soins courants (traitement de carie, dévitalisation, détartrage, etc.), dont les tarifs sont encadrés par l'assurance maladie, font l'objet de dépassements. Ces surplus « illégaux » ont représenté 35 millions d'euros en 2012. Cela représente 2% des actes au niveau national, mais 57% sur Paris : « Cela nous a beaucoup étonnés parce qu'il ne doit normalement pas y avoir de dépassements sur ces soins au tarif opposable (tarif Sécu) », explique Marc Paris. « Les soins conservateurs ne sont peut-être pas assez rémunérés, et on pourrait revoir les tarifs », reconnaît-il, reprenant à son compte les revendications des associations professionnelles de dentistes. « Et pour éviter les petits arrangements malsains sur le dos de la Sécu, il ne faut pas hésiter à demander un devis à l'avance et faire jouer la concurrence », ajoute-t-il. 

Demander un devis et faire jouer la concurrence  

Mais les principaux soins incriminés dans cette étude sont les prothèses (couronnes, bridges, inlays ou reconstitutions). Après remboursement de l'assurance maladie, le patient doit débourser plus de 290 euros en moyenne par acte de prothèse, avec des variations en fonction des départements.

Cette somme peut être remboursée par les complémentaires, mais « il est très difficile d'avoir une estimation précise de leur niveau de prise en charge global », souligne l'Observatoire.

Selon l'étude, le coût d'une couronne céramo-métallique dépasse 600 euros, alors que la prise en charge de l'assurance maladie n'est que de 75,25 euros.

Pour la pose d'un implant, peu remboursé, le coût moyen est supérieur à 2 000 euros.

Autre traitement pointé du doigt, l'orthodontie a représenté en 2012 plus de 1 milliard d'euros, dont près de 80 % sont des dépassements d'honoraires.

Après remboursement, un acte de prothèse coûte plus de 290 euros en moyenne

Plus grave, il existe parfois des solutions moins onéreuses, mais peu retenues par les dentistes. Cela concerne notamment les inlay-cores, des reconstitutions partielles de dents apposées sous couronne. Pour ce dispositif, élaboré par des prothésistes, le dentiste fixe librement ses honoraires, entre 150 et 300 euros (la Sécu rembourse 70 % de 122,55 euros).

Pourtant une alternative, la reconstitution « au fauteuil » présente l'avantage d'être moins chère, car elle est fabriquée par le dentiste à un prix fixé par la Sécu : 79,53 euros, soit 24 euros restant pour l'assuré.

Syndicats et assurance maladie reconnaissent que les deux techniques se valent, mais les reconstitutions à tarifs libres se développent : « la situation a même empiré », selon 60 Millions de consommateurs. « Pour nous, c'est une dérive grave connue de l'assurance maladie.

Nous l'avons donc de nouveau alertée sur ces pratiques à la sortie de l'étude, mais pour le moment nos sollicitations et demande d'explications sont restées lettres mortes », conclut Marc Paris.