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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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battante

battante

Scènes de la misère ordinaire d'une maman galga, ou la vie de Cierva.

 La battante : tenace dans l'effort pour seulement vivre, elle et ses fils. C'est le petit récit d'une vie qui n'avait jamais importé à personne, dont personne ne se souviendrait jamais.

Elle était invisible aux yeux de tous, mal­aimée pour le simple fait d'être née « galgo », et par dessus tout, avec la condition aggravante d'être une femelle possiblement enceinte...

Utilisée pour la chasse une paire d'années tout au plus, usée par l'allaitement, destinée à agrandir la liste de chiens pendus, noyés, mutilés, tirés derrière une camionnette et mille autres barbaries qui sont commises contre eux, par une race en théorie évoluée et rationnelle... la race humaine.

Quand ils la voient, les enfants lui jettent des pierres, ou encore disent à leur parents « regarde papa, un petit chien », et les parents leur répondent « il est très sale, ne t'approche pas, tu vas attraper des maladies, c'est dégoutant ! »

Les adultes eux, ne prennent pas la peine de la regarder, et si ils la voient, ils pensent seulement qu'il y a des problèmes plus graves que de prendre soin et de nourrir un maudit chien vagabond.

Depuis deux ans à peu près, une galga fréquentait la zone de mon village de plus en plus fréquemment. Ce qui avait attiré mon attention, c'est qu'elle était terriblement sauvage et fuyante. Je résistais pourtant au fait de me dire que c'était à cause de sa condition de galgo et qu'ils étaient tous comme ça par nature.

Je pensais plus à la possibilité de maltraitance, d'abandon et de tout le mal que lui avaient fait subir les humains. Cela à commencé en mai 2012, j'ai essayé de m'approcher d'elle pour l'observer de plus près, en vain.

Elle était très étrange, une oreille dressée et l'autre non, marron, légèrement bringée et quand finalement j'ai réussi à m'approcher, j'ai vu un regard qui reflétait et transmettait une peur infinie ainsi qu'une grande souffrance.

Il m'était devenu familier de la voir au fil des mois, comme pendant cet hiver infernal avec des températures extrêmes, elle manquait d'eau et de nourriture.

Elle avait seulement une option : essayer de rester en vie. Je l'observais suivre sa routine très tôt les matins, fidèle à la même heure, je la voyais passer en bas du boulevard, à la recherche d'un peu de quoi survivre.

Ca a duré toute l'année 2012 et puis je l'ai perdu de vue les trois derniers mois de l'année. J'ai pensé qu'elle était morte, qu'elle n'avait pas survécu au climat extrême, au trafic, au froid et aux pluie très fortes cette année là.

Mais je m'étais trompée, puisque j'ai commencé à la voir de nouveau dans la même zone du boulevard, près de l'arène, chemin de Membrilla, elle m'avait l'air de s'être abritée dans un coin... Elle avait les mamelles détendues, et inexorablement, elle avait du donner la vie... Mais où, et quand ?

Les jours suivants, je la voyais aller et venir de plus en plus méfiante, les nuits étaient terriblement glacées et humides. Physiquement, elle était au plus mal, maigre, avec une famille à nourrir.

Certaines nuits, je me suis approché de l'endroit qu'elle fréquentait plus ou moins, « La Grenouille Verte », une zone populaire de la ville, j'avais remarqué qu'elle se mettait dans les trous du pont du fleuve (qui étaient bouchés, mais pas tous), sans doute les chiots devaient y être cachés.

Les jours suivants, des gens sans aucune bonnes intentions se sont approchés pour tenter d'attraper les chiots, et elle a fini par partir. Il n'y avait plus aucun doute quand au fait que les petits étaient bien là bas .

Le temps a passé, et un jour comme un autre de janvier 2013, à priori, le fleuve a débordé totalement des berges, et lorsqu’ils ont ouvert les vannes, et il y a eu une inondation dont on se souvient encore aujourd'hui.

Je me suis rappelé de notre amie invisible, de notre maman, est-­ce qu'elle avait abandonné les chiots ? J'ai été à la zone de Grenouille Verte, et dans les trous du pont complètement inondés, je n'ai pu croire ce que j'ai vu... Elle était là, plongeant dans l'eau depuis un petit pont qui devrait être là avant la crue, rentrant d'un côté et sortant de l'autre, en nageant je ne sais pas trop comment... Elle était certainement en train d'essayer de sauver les chiots.

Il était certain que tout cela représentait un grand danger pour elle, mais elle n'y pensait pourtant pas, tout ce qui l'importait c'était de garder de la force pour les sortir de là.

Les chiots n'avaient donc pas été volés avant la crue, mais il était impossible que quoi que ce soit ai survécu sous le pont après l’inondation, ils étaient certainement morts noyés...

Puis la tempête s'est calmée, et on a recommencé à la voir tous les jours, elle n'allait plus au pont, on la voyait seule, nous éviter, plus triste que jamais, avec le froid, la pluie, le manque de nourriture et la perte de ses bébés...

Un être humain n'aurait peut être pas survécu, mais les animaux nous apprennent beaucoup en matière de leçons de survie. Le temps a passé, elle s'est dissipée, je pensais que je ne le reverrai plus, je pensais qu'elle était assez forte, mais que finalement, les abus, la famine, le froid avaient eu raison de cette vie dont tout le monde se fichait.

La dernière fois que l'ai vu, c'était en février 2013, puis plus rien... Jusqu'à mai ou juin où elle réapparue. Qu'avait­-elle fait pendant tous ces mois ? Sans doute avait-­elle fait face à son destin, et elle avait l'air d'avoir récupéré, elle n'avait plus les mamelles gonflées et elle semblait avoir surmonté le fait d'avoir perdu ses bébés.

La distance de laquelle j'ai pu m'approcher d'elle était de 30 mètres, mais en effet, c'était bien elle, avec ses oreilles baissées, son allure décharnée et des plaques sur lesquelles il manquaient des poils, la leishmaniose pour sûr, et ce regard, ce regard...

Elle avait l'air un peu plus remplumée, pas très heureuse, mais elle avait su survivre et s'adapter à la solitude et à un environnement des plus hostiles.

J'ai continué à la voir de temps en temps, j'avais toujours un sac de nourriture dans la voiture, je le posais par terre et je m'éloignais, il n'y avait que comme ça qu'elle s'approchait et qu'elle mangeait. Elle m'observait, elle voyait que j'étais pleines de bonnes intentions, mais elle avait subi trop de dégâts pour me faire confiance.

Ainsi passa un autre été caniculaire, avec les typiques 40 degrés qu'il peut faire ici, ainsi qu'un autre hiver terrible, avec des températures qui sont descendues au dessus de 0 et des chutes de neige.

Quand j'ai recommencé à la voir vers novembre 2013, elle avait de nouveaux les mamelles gonflées et était encore un peu ronde. Encore des bébés... Elle venait d'accoucher, et elle était à nouveau sous le pont, en train de flâner.

Et oui, en vie et à nouveau la même histoire qui se répète. Heureusement, les trous sous le ponts étaient secs, elle avait de la nourriture sur le sol, des gens lui en jetaient parfois, il y avait aussi des déchets dans le fleuve, des rats et d'autres choses.

Des mâles de mauvaise intentions rôdaient autour, ils avaient du sentir q'une chienne avait mis bas et qu'il devaient y avoir des bébés pas très loin... Certaines personnes ont essayé d’intervenir, mais ils m'ont rapporté que lorsqu'ils s'approchaient de l'entrée, elle se mettait à grogner et à montrer les dents.

J'atteste aussi avoir essayé de m'approcher avec mon chien et des amis, sans l'intention de prendre les petits, elle sortait avec la crête hérissée et montrait les crocs. Quelques nuits, je lui portais de la nourriture et quand elle me voyait, elle prenait les sacs que je laissais et les apportait sous le pont. Jusqu'au jour où, une personne formidable à décider de mettre fin à la vie de galères de Maman Galguita, de la « Reine des mamans » comme nous aimions l'appeler.

C'est une volontaire qui travaille depuis longtemps au refuge, et prenant son courage à deux mains, elle est rentrée sous le pont et... surprise. Elle a sorti un à un 6 magnifiques petits chiots, et les a mis dans sa camionnette.

La chienne, fidèle à sa réputation de bonne maman, est montée aussi car elle savait qu'elle pouvait être enfin sauvée. L'histoire pourrait se finir ainsi, mais non...

Les jours qui ont suivi, des gens se sont approchés et ont vu 5 autres petits chiens affamés, qui pleuraient sous le pont, et ils les ont récupérés. Je sais de source sûre que les les chiots ont été depuis adoptés par des gens qui leur donne beaucoup d'amour et d'affection, et surtout, qui ne les utilisent pas comme des objets de consommation.

11 chiots à sa charge ! Elle allait toujours de l'avant. Ce qui est surprenant, c'est que je crois que la nature dotent les animaux d'une immense force. Nous avons l'air tellement ridicules avec nos petits tracas du quotidien, quelle leçon !

Aujourd'hui, elle est toujours au refuge, et j'espère vraiment que quelqu'un pourra lui donner la tendresse qu'elle n'a jamais eu, qui pourrait commencer à lui faire croire que tous les êtres humains de sont pas méchants (elle a fait beaucoup de progrès depuis qu'elle est au refuge).

Elle n'est plus aussi craintive. Nous avons fait un blog pour l'un des bébés qui s'appelle ,"un Hogar para Jesús" (une maison pour Jesus) nous le mettrons en ligne très vite. Je voudrais juste dire que pour moi, c'est une chienne très spéciale, une battante née, pour sa famille, contre tous, renonçant jusqu'à sa vie, n'hésitant pas à se mettre en danger pour sauver les siens en pleine inondations. Celui qui sera capable de s'asseoir un jour à côté d'elle, de la détendre tranquillement aura vraiment vraiment triompher de tout, aura renverser la vapeur une bonne fois pour toute.

La vie, aussi dure eut elle été pour elle ne peut être que meilleure pour elle aujourd'hui, on espère qu'elle aura droit à une deuxième chance.

Certainement que tout le monde n'est pas comme ça, mais je pense que certaines choses sont en train de changer. Je ne me considère pas ni meilleur ni mauvais d'accorder de l'importance à de pauvres animaux abandonnées et maltraités dans la majorité des cas, je voudrais simplement qu'il y a ait un lieu dans lesquels nous nous comporterons avec les animaux comme avec nos voisins.

Quelque soit l'endroit où elle ira, je lui souhaite beaucoup de chance et elle restera toujours dans nos cœurs comme une Reine Mère. Bonne chance !

Tu seras toujours dans nos mémoires et dans notre cœur.

Tu n'auras pas lutter en vain, ni pour rien, quelqu'un s'occupera de toi et nous serons heureux de savoir qu'enfin un jour, tu pourras être heureuse et que tu cesseras d'être maltraitée.

Témoignage d'un bénévole du refuge

Traduction: Emi Barre Cierva, dont l'histoire est rapportée ici, cherche une famille d'adoption. Attaquée par les autres chiens du refuge, elle a dû être placée en pension canine, et doit également être opérée de tumeurs mammaires.

Pour aider cette mère courage et les bénévoles qui veillent sur elle, il est possible de la parrainer.

Pour toute information (parrainage ou adoption), contactez

terredeslevriers@gmail.com

Que votre générosité dépasse les frontières!