Vaches maltraitées : le lait de Chilliwack Cattle Sales sera détruit.

L'Office de mise en marché du lait de la Colombie-Britannique détruira le lait fourni par la ferme Chilliwack Cattle Sales puisque les entreprises de transformation refusent de recevoir le lait produit dans l'exploitation agricole qui fait l'objet d'une enquête pour maltraitance.

« L'Office se pliera aux demandes des entreprises de transformation, et comme il n'y a pas d'autre marché pour ce lait, celui-ci sera détruit », indique un communiqué publié dans le site web de l'organisme.

Cette décision intervient moins de 24 heures après que Saputo, qui fabrique les produits Dairyland, eut révélé qu'il n'achèterait plus de lait de la ferme au cœur de la tourmente.

Maltraitance d'animaux :

Saputo refuse le lait de la ferme de Chilliwack Plus de 100 000 personnes ont signé cette semaine une pétition en ligne demandant aux entreprises laitières d'intervenir après la diffusion d'une vidéo, la semaine dernière, qui montrait des employés maltraitant des vaches dans la ferme britanno-colombienne.

Une vache, chaîne au cou, est traînée par un tracteur.

À la suite de la divulgation de la vidéo, l'Office de mise en marché du lait de la Colombie-Britannique avait suspendu la cueillette du lait de cette ferme, mais l'avait rétabli un jour plus tard, après qu'un rapport de vétérinaires et d'assurances de Chilliwack Cattle Sales eut affirmé que la ferme se conformait aux normes de la société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux de la province.

Réforme demandée Saputo, le plus grand transformateur laitier au Canada, n'a pas tardé à réagir. Il exige une réforme en profondeur pour prévenir des cas futurs de maltraitance auprès des animaux. Le fromager québécois affirme avoir entrepris des démarches en ce sens auprès du ministre de l'Agriculture et des autorités du secteur en Colombie-Britannique.

Mardi, un des propriétaires de Chilliwack Cattle Sales, Jeff Kooyman, n'a pas voulu commenter la décision de détruire son lait livré, notant qu'il n'était pas au courant de l'intervention de l'Office de mise en marché de la province.