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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
Eduquer dans le respect : une évidence, pourtant bien malmenée...
Vertement décriées par tout un versant du monde cynophile, les méthodes positives sont souvent pointées du doigt comme inefficaces, au mieux douces et dingues, au pire « dangereuses ». Pourquoi ? Ne nous voilons pas la face : dans le monde de l’éducation canine, deux écoles s’affrontent. Les tenants des méthodes positives contre les partisans des méthodes coercitives. Idéologie contre idéologie pourrait-on dire. Les uns crient au laxisme, les autres à la maltraitance, les détracteurs des méthodes positives n’hésitant d’ailleurs pas à soutenir qu’elles ne s’appliquent qu’à des chiens d’un naturel docile, et qu’en réalité, elles relèvent d’une sorte de « non éducation », d’un phénomène de mode un peu «néo-baba »…
« Positif » ne veut pas dire « laxiste »
Tout d’abord, il faut absolument battre en brèche une idée reçue : éducation positive rimerait avec « laisser tout faire ». Les « pros » de la coercition sont encouragés dans leur opinion par les agissements de certains particuliers : séduits par un discours a priori facile, ces propriétaires confondent allègrement « positivité » avec permissivité.
Le résultat ?
Des chiens « no limit », exemples parfaits pour alimenter le discours des « antis ». Or, osons l’affirmer : « positif » ne veut pas dire « laxiste ». Eduquer positivement, c’est… éduquer ! Non, les tenants de l’éducation positive ne laissent pas leurs chiens mordre le facteur, détruire leur appartement, tirer à la laisse ou manger dans leur assiette ! Et oui, les défenseurs de l’éducation positive apprennent les bonnes manières à leur chien, mais ils le font sans crier, sans vociférer, sans frapper, en respectant la réalité éthologique de leur animal. Car, rappelons-le, punir n’apprend pas à bien se comporter. Punir sanctionne, c’est tout, et encore faut-il que la punition survienne au bon moment, et qu’elle « parle » au chien. Confronté à des corrections verbales et physiques à la chaîne, des corrections qui, dans son univers, ne font pas sens, le chien n’apprend qu’à tenter d’éviter les coups et le courroux. Bien pire, il finit par se résigner, cesse de réfléchir, se « soumet » aux diktats. Et non, chez les partisans des méthodes positives, les chiens ne mangent pas dans l'assiette de leurs maîtres !
Et chez les humains
Les méthodes coercitives appliquées aux enfants sont aujourd’hui bannies. L’on connaît les risques qu’encourent les enfants éduqués par des brimades, des coups, des punitions, bref des maltraitances à répétition. L’on sait en effet que la violence engendre la violence, mais aussi la peur et des troubles du comportement et de la relation sociale.
Quel parent accepterait aujourd’hui que son enfant soit giflé, malmené, frappé par son professeur ?
Pourtant, personne ne s’interroge sur les violences faites aux chiens. Ainsi, nombre de propriétaires continuent de confier leur compagnon à quatre pattes, que par ailleurs ils disent chérir de tout leur cœur, à des éducateurs « virils », adeptes des colliers à pointes, des décharges électriques et des contraintes à tout-va.
Est-ce là le chemin idéal vers une cohabitation harmonieuse ? Vers une confiance réciproque ?
Nos chiens, pas plus que nos chats, nos chevaux ou nos enfants, ne méritent qu’on leur inflige pareil traitement. C’est barbare, mais aussi contre-productif. Un chien brutalisé à répétition risque un jour de se retourner contre son tortionnaire: il y aura été acculé, agira en état de légitime défense, mais aucun avocat ne viendra défendre sa cause. Il sera catalogué « dangereux », puis euthanasié sans autre forme de procès…
Ignorer les mauvais comportements, récompenser les bons
Evidemment, comme dans toute éducation, il convient de poser des interdits et de mettre des règles en place. Ce sont là des étapes indispensables, bases de la vie sociale, mais qui doivent se faire dans le calme, avec fermeté et sans violence, d’une manière compréhensible pour le chien.
Les tenants de l’éducation positive vont indiquer à leur chien ce qu’ils aimeraient lui voir accomplir, puis le féliciter pour sa coopération. En cas de comportement non désiré, ils vont interrompre l’animal, puis réorienter son action vers quelque chose d’acceptable.
Bien sûr, il est difficile d’éduquer sans punir : ainsi, l’ignorance intentionnelle est un excellent moyen de faire comprendre à l’animal qu’il a dépassé les bornes. Les insistants seront mis à l’écart du groupe : rien de tel pour se calmer !
D’ailleurs, si l’on prend la peine de regarder les chiens interagir, l’on se rend compte que souvent, ils choisissent de se détourner d’un congénère qui les ennuie plutôt que d’entrer en conflit pour des broutilles. Une attitude extrêmement limpide entre chiens, dont nous pouvons nous inspirer pour communiquer efficacement avec nos compagnons.
En méthode positive, l’on va aussi apprendre au chien à gérer sa frustration et ses émotions, à ne pas exiger un contentement immédiat de ses désirs. Tout cela se fera au rythme de l’animal, selon ses capacités, son caractère, son tempérament.
Enfin, là où les partisans de la coercition rééduqueront le chien « grogneur » (par exemple) avec force secouages et placages, les comportementalistes-éducateurs, formés aux méthodes respectueuses, réfléchiront à ce qui a pu conduire ce chien-ci à menacer.
Surtout, ils envisageront le grognement comme un élément « sain », dans le sens où le chien a prévenu - il aurait en effet pu mordre directement. En outre, n'oublions pas que les rééducations musclées présentent plusieurs dangers, et notamment celui d’induire un passage à l’acte plus rapide: l’animal risque d’apprendre à zapper la phase « menace ».
Rééducation à l'ancienne, à la «César Millan», avec technique de l'alpha-roll
Cette année, un « professionnel du chien », maître ès cruautés, annonce sa venue en Suisse : César Millan, dont les émissions outre-Atlantique diffusent à grande échelle les méthodes antédiluviennes, propageant par ailleurs un discours nauséabond (et fallacieux), qui justifie(rait) à lui seul toutes les violences faites aux chiens : ceux-ci ne poursuivraient qu’un but, « dominer » leurs propriétaires* (dans le sang si possible).
Il semblait important, dans ce contexte, de rappeler que la brutalité n’est pas une fatalité mais un choix, réfléchi et consenti, avec moult conséquences dommageables, tant pour le chien que pour le maître. Et que de vraies solutions existent, éthologiquement convenables (mais certes moins spectaculaires !), pour apprendre au chien à vivre en société humaine, paisiblement et sans conflits. Marie Perrin
Attention, DINOS ! DINOS, ou Dog in Need of Space :
l’acronyme, créé par l’Américaine Jessica Dolce, désigne un chien qui ne supporte pas l’intrusion d’« indésirables », congénères ou humains, dans sa « bulle ».
Décryptage.
Le terme DINOS, qui pourrait être traduit par « chien ayant besoin d’espace », renvoie à des chiens qui, pour une raison ou pour une autre, ont beaucoup de mal à tolérer que l’on s’approche trop près, ou trop vite d’eux. Rappelons tout d’abord que chaque chien possède une distance critique, une zone dont le périmètre varie d’un individu à l’autre, varie aussi selon les circonstances et selon l’état émotionnel de l’animal.
En cela, les DINOS sont semblables à tous les autres chiens, le « besoin d’espace » étant fondamental (et ce, d’ailleurs, que l’on soit un chien ou un humain).
La différence entre les DINOS et les autres, comme le rappelle
Jessica Dolce, c’est que les DINOS ont besoin d’encore plus d’espace. Et qu’ils ne parviennent pas à s’adapter en cas de non-respect de cet impératif.
Pour mieux comprendre ce qu’est la distance critique, prenons l’exemple de la salle d’attente d’un médecin. Certaines personnes vont s’asseoir juste à côté d’un autre patient, tandis que d’autres personnes laisseront une chaise, voire deux chaises entre elles et leur voisin.
D’autres encore, en cas de proximité trop grande, se sentiront même défaillir : leur rythme cardiaque va s’accélérer, leur poitrine s’oppresser, leur souffle se raccourcir.
Normalement, cette intolérance ne concerne que les étrangers, ou les individus hors cercle intime. Néanmoins, certaines personnes auront les mêmes difficultés avec leurs amis, voire leurs proches.
Tout comme les DINOS.
Certains DINOS pourront ainsi avoir des réactions jugées disproportionnées même avec leurs maîtres, ou leur entourage.
Comment réagit un DINOS ?
Un DINOS réagit de la même façon qu’un chien confronté à une situation anxiogène. Rappelons qu’en cas de peur, un chien a trois possibilités : se figer, faire front ou fuir. Le chien DINOS va réagit à l’insupportable contrainte de la même manière : il va tenter de se soustraire, de rétablir l’équilibre en s’en allant mais, en cas d’échec, ou s’il est entravé, il passera peut-être à l’attaque.
Pourquoi un chien est-il un DINOS ?
Parmi les causes de ce trouble que l’on pourrait qualifier de « phobique », Jessica Dolce cite des raisons organiques - médicales comme une maladie, une blessure, une opération, ou liées à l’âge, avec des douleurs arthrosiques ou une cécité.
Mais aussi comportementales comme une mauvaise gestion émotionnelle, une grande réactivité, l’anxiété, la peur ou une intolérance aux autres – animaux, congénères, humains. Certains chiens sont devenus des DINOS parce qu’ils ont été mal socialisés (à leur espèce), ou peu familiarisés (aux autres espèces), qu’ils ont fait de mauvaises rencontres ou vécu des expériences qui les ont fragilisés, ou qu’ils ont été victimes d’abus et de violences.
Certaines races sont également plus exposées que d’autres - pourrait-on postuler que les chiens-loups de Saarloos sont tous des DINOS en puissance ?
Autant de raisons qui doivent impérativement être repérées par les propriétaires, puis prises en compte dans la vie de tous les jours. Les DINOS ont besoin d’être appréhendés avec plus de tact que les autres chiens. Ils ont aussi besoin qu’on fasse attention à eux, qu’on anticipe leurs réactions et qu’on les gère avec plus de délicatesse.
Le repérer, le prendre en charge, vivre avec lui...
L’on peut évidemment tenter de travailler sur la distance critique du chien DINOS, de réduire peu à peu sa bulle de confort par des exercices progressifs, en renforcement positif. Un travail de longue haleine visant à rendre le DINOS moins réactif, plus tolérant. Mais le plus simple finalement, n’est-ce pas de prendre acte de la personnalité du chien, et de faire en sorte de ne pas le mettre dans l’embarras ?
De veiller au comportement des gens croisés dans la rue, ou qui viennent en visite ? Cela peut passer par des aménagements tout simples : le DINOS aura besoin de son petit coin à lui, où personne ne viendra l’embêter, où il pourra se retirer en toute quiétude. Il aura aussi besoin qu’en promenade, son maître veille à ce que personne ne l’aborde sans crier gare, et qu’une distance minimale entre lui et les autres lui soit toujours garantie.
Enfin, un chien DINOS pourra tout à fait interagir avec des congénères, mais il lui faudra plus de temps pour entrer en contact, pour se sentir en confiance.
Les DINOS ont globalement besoin qu’on supervise mieux les présentations. Certains sites proposent aujourd’hui des accessoires dédiés aux DINOS, comme des tee-shirts, des laisses, des rubans. Une communauté et une page Facebook ont même été créées pour ces chiens un peu particuliers, qui viennent peut-être nous rappeler que les chiens ne sont pas des peluches mais des êtres vivants envers lesquels nous, humains, avons des devoirs.
Et notamment celui de respecter leurs émotions, leurs sentiments, leur personnalité. Et d’agir avec eux d’une manière éthologiquement et « caninement » convenable. Marie Perrin