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28 ans d'une enquête à rebondissements

Publié à 09:54 par fandeloup Tags : signature enfants femmes livre éléments france
28 ans d'une enquête à rebondissements

 Double meurtre de Montigny : 28 ans d'une enquête à rebondissements

L'affaire du meurtre de deux jeunes garçons de huit ans, Cyril Beyning et Alexandre Beckrich, le 28 septembre 1986, à Montigny-lès-Metz (Moselle), est sans doute l'une des affaires criminelles les plus complexes que la Justice française ait jamais eu à traiter ces dernières années. Une affaire hors normes tant par sa durée que par ses rebondissements ainsi que par le nombre (trois) de meurtriers présumés qui se sont succédé au box des accusés.Une affaire enfin qui a mis au jour les dysfonctionnements et les faiblesses d'une institution qui a mis presque trente ans pour arriver au bout d'un procès qui connaîtra peut-être son épilogue. Henri Leclaire, qui, le premier, avait avoué le meurtre de ces deux enfants en 1986, devrait en effet être mis en examen pour ces crimes, après Patrick Dils et Francis Heaulme. Retour sur les temps forts de cette affaire.

Le double meurtre de Montigny :

3 décennies de marathon judiciaire Deux garçons assassinés, trois suspects tour à tour accusés, quatre procès aux assises : retour sur l'une des affaires judiciaires les plus complexes de l'après-guerre

Patrick Dils, le premier meurtrier présumé innocenté. Placé en garde à vue sept mois après les faits, Patrick Dils, une jeune de la région alors âgé de 16 ans, fait des aveux circonstanciés avant de se rétracter un mois plus tard et clamer son innocence. Patrick Dils est toutefois condamné en 1989 à la réclusion à perpétuité pour les meurtres des deux enfants tués à coups de pierres le 28 septembre 1986 à Montigny-lès-Metz..

Lors d'un deuxième procès en juin 2001, il est de nouveau condamné à vingt-cinq ans de réclusion par la cour d'assises des mineurs de la Marne. Quelques jours seulement après ce verdict sévère, le témoignage d'un artisan menuisier de 45 ans, venu relater aux avocats de Dils sa rencontre avec Francis Heaulme sur les bords de la Moselle, ce dimanche de septembre 1986, relance l'affaire jusqu'à la faire basculer.

Ce nouveau témoignage, qui vient d'être transmis au parquet de Metz, met en effet en cause Francis Heaulme. Il confirme sa présence sur les lieux du crime du «routard du crime». Ce nouvel élément a conduit la commission de révision à diligenter une nouvelle enquête. Patrick Dils n'est pas l'auteur de ces deux meurtres, pour lesquels il fut condamné.

Cet élément nouveau a permis à « l'innocent incompris » d'arracher la révision de sa condamnation initiale. C'est ce qui a sans aucun doute aussi convaincu les jurés de la cour d'assises du Rhône que Patrick Dils était innocent des crimes de Cyril et Alexandre. En 2002, la cour d'assises de Lyon a acquitté définitivement Patrick Dils.

Huit femmes et six hommes, dont trois magistrats professionnels, qui se sont ralliés à l'avis des gendarmes de la Moselle, pour qui les meurtres de Montigny portent la « quasi-signature criminelle » de Francis Heaulme. Patrick Dils a passé quinze ans en prison. L'indemnisation d'un million d'euros qu'il obtiendra constitue « le plus important montant jamais accordé en France dans une affaire de détention abusive », selon son avocat, Me Jean-Marc Florand.

L'ombre de Francis Heaulme, le routard du crime.

Il a le pédigrée d'un tueur en série et tout l'accuse. Francis Heaulme, déjà condamné à plusieurs reprises pour meurtre, est le meurtrier présumé idéal. Non seulement, il a le profil du «serial killer» mais en plus des témoignages convergent contre lui. Des témoins affirment l'avoir vu, le visage ensanglanté, peu de temps après le crime, non loin de la voie ferrée où les deux petits garçons avaient été retrouvés le crâne fracassé à coups de pierre.

La gendarmerie a par ailleurs estimé reconnaître la «quasi-signature criminelle» du tueur en série dans ce double meurtre. Ces éléments avaient conduit à sa mise en examen dès 2006 dans cette affaire, mais il avait bénéficié d'un non-lieu l'année suivante, faute de charges suffisantes, avant que deux suppléments d'information soient ordonnés et qu'il soit finalement renvoyé aux assises.

Francis Heaulme, surnommé «le routard du crime», devait comparaître en mars 2014 devant la cour d'assises de Moselle , à Metz pour l'affaire du double meurtre d'enfants de Montigny-les-Metz,. Il s'agissait du quatrième procès de cette affaire, plus de 11 ans après l'acquittement de Patrick Dils.

Mais là encore un nouveau rebondissement retentissant va rebattre les cartes une nouvelle fois. Le procès de Francis Heaulme, qui débutait à peine a été renvoyé sine die par le parquet : «Il convient de renvoyer l'affaire à une session ulterieure pour permettre à la justice de poursuivre sa recherche», a déclaré l'avocat général Jean-Marie Beney, estimant que le dossier n'était plus en état d'être jugé, après l'audition de plusieurs témoins-clés.

Francis Heaulme a toujours nié être l'auteur du meurtre des deux enfants. Mais il a reconnu à plusieurs reprises avoir été sur place le jour du meurtre et avoir aperçu les enfants vivants, puis morts.

Henri Leclaire, le «troisième homme». Près de vingt-huit ans après les faits, cet ancien manutentionnaire de 65 ans devrait, selon toute vraisemblance, être mis en examen ce mardi dans le double infanticide de Montigny-lès-Metz.

Ce qui en ferait, après Patrick Dils (définitivement acquitté en 2002 après deux condamnations) et le tueur en série Francis Heaulme (qui est, lui, toujours accusé), le troisième suspect de cette enquête maudite. En décembre 1986, Henri Leclaire est le premier à avouer en garde à vue le double crime.

Mais, à l'époque, les policiers estiment que plusieurs détails qu'il livre ne correspondent pas à la réalité matérielle du dossier. Il est mis hors de cause. Les enquêteurs poursuivent alors la piste Patrick Dils. Son nom réapparaît en 2002 dans la bouche de Francis Heaulme, alors accusé dans l'affaire.

Le Routard du crime déclare avoir vu ce vieux garçon originaire de Montigny-lès-Metz, le jour des faits, descendre en courant le talus où sont morts les enfants, le tee-shirt taché de sang. Malgré tout, la justice estime que les charges pesant contre lui ne sont pas suffisantes. Au mois d'avril dernier, l'hypothèse Leclaire semble donc levée lorsque s'ouvre le procès de Francis Heaulme devant la cour d'assises à Metz..

Là aussi un témoignage de dernière minute va relancer l'enquête. Marie-Christine Blindauer, 51 ans, explique s'être souvenue d'une discussion troublante avec Henri Leclaire, il y a deux ans :

« A un moment, il est devenu tout rouge, en transe. Il m'a parlé des enfants qui le gênaient. Il m'a dit qu'il avait couru après eux, les avait agrippés et s'en était pris physiquement à eux.

Mais il a répété qu'il ne les avait pas tués », raconte-t-elle. Un autre témoin surprise met également Leclaire en cause. L'intéressé réaffirme son innocence mais, il n'empêche, un profond malaise s'est installé et la cour d'assises ajourne le procès de Francis Heaulme. Dans la foulée, une nouvelle information judiciaire visant nommément Henri Leclaire est ouverte

 Depuis avril 2014, les gendarmes ont réentendu tous ces nouveaux témoins.