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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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Phajaan est une méthode traditionnelle pour briser l’esprit

 Phajaan est une méthode traditionnelle pour briser l’esprit

Faire de l'éléphant en Thaïlande... ce qu'on cache aux touristes Après nos récents articles sur nos voyages en Asie, on a reçu quelques commentaires nous conseillant d'aller faire telle ou telle activité avec des éléphants.

Merci des conseils les amis mais en voyageurs un minimum responsables, curieux et qui plus est soucieux de la condition animale, on s'est renseigné avant d'envisager quoi que ce soit. Il ne nous a pas fallu longtemps pour découvrir une face cachée dont peu de touristes ont visiblement conscience.

Faut il faire de l'éléphant en Asie ? (ou ailleurs dans le monde)

À peine arrivés à Ayutthaya on a rapidement croisé le chemin d'éléphants en vadrouille dans la ville. En les observant, on a vite remarqué que quelque chose clochait : tous ces éléphants semblaient morts de l'intérieur, comme des zombies ayant perdu leurs âmes, tristes, déprimés.

Pour satisfaire la demande touristique (mais ce n'est pas la seule raison), tous ces éléphants ont dû être dressés. Mais apprivoiser une telle force de la nature et un être aussi intelligent n'est pas chose facile... La solution trouvée par les locaux est la violence, ou pour être précis, la torture. Mais comment font-ils ?

Les éléphants sont pris en main par des mahouts (des dresseurs) dès le plus jeune âge (2-3 ans). La demande d'éléphanteaux est forte et la capture en milieu sauvage bien qu'illégale est très répandue. On anesthésie les éléphanteaux dans la nature et on chasse/tue tout éléphant qui voudrait venir le secourir.

On estime que 4 éléphants adultes sont tués en moyenne pour chaque bébé attrapé. Ces éléphanteaux une fois capturés doivent être domestiqués et donc subir un rituel connu sous le nom de "phajaan".

Qu'est ce que le phajaan ?

C'est "broyer" l'éléphant. L'origine du phajaan vient de la croyance ancestrale que l'on peut séparer l'esprit d'un éléphant de son corps afin qu'il perde ses réflexes et son instinct naturel sauvage et être complètement sous le contrôle de l'homme. Cette pratique n'est rien d'autre que de la torture poussée jusqu'au point où l'éléphant accepterait n'importe quoi pour ne plus revivre ce moment traumatisant. On instaure dans leurs mémoires une peur irréversible de l'homme.

Concrètement, les éléphants sont enfermés dans des cages exiguës et maltraités pendant de nombreux jours. Ils sont attachés, incapables de bouger le moindre de leurs membres, puis frappés à des endroits stratégiques... comprenez, les endroits les plus sensibles où la peau est très fine (articulations, oreilles, tête, joues...). blog voyage promenade elephant thailande asie phajaan Pour les frapper les dresseurs utilisent entre autre un bullhook (ou goad). Cet outil ancestral ressemble à un marteau pointu ou plutôt un pic à glace.

Comme si cela ne suffisait pas, pendant tout ce processus (environ une semaine) les éléphants sont gardés éveillés, étouffés, électrocutés, et ils sont aussi affamés/assoiffés. Une fois que les dresseurs estiment que l'âme de l'animal a quitté son corps, il lui est donné un peu de répits... Les éléphants sont alors entièrement soumis, la peur de l'homme gravée dans leurs mémoire pour toujours. Ils sont malléables et c'est le moment où le dressage commence avec les commandes de base, comme se diriger. Mais aussi l'apprentissage de tâches plus folkloriques destinées à égayer les touristes.

De nombreux éléphants ne survivent même pas à ce traitement puisqu'environ 50% meurent pendant le phajaan. Sur la moitié qui reste en vie, une bonne partie d'entre eux devient fou ou garde des troubles de cette expérience... donc ils sont tués. La quasi totalité des éléphants domestiqués ont subi cette torture. Après le phajaan, comment sont maltraités les éléphants? Le phajaan n'est que le début d'un long processus qui continuera tout au long de la vie des éléphants. Les dresseurs ont pour habitude de donner des "piqures de rappel" aux pachydermes en les frappant à certains endroits pour leur remémorer qu'ils peuvent à tout moment revivre le phajaan. Dans la majeure partie des cas, l'éléphant a un point sensible (voir une plaie constante) sur lequel le dresseur appuiera de façon discrète.

Aujourd'hui les éléphants sont utilisés principalement pour trois activités: les travaux, le tourisme et la mendicité. Lorsqu'ils font des travaux, les éléphants sont frappés et poussés à l'épuisement pour être plus performants. En Thaïlande, les éléphants ont été très longtemps utilisés dans le milieu forestier. À cause de la déforestation, une loi a été votée en 1989 empêchant l'utilisation d'éléphants domestiques à ces fins.

Les propriétaires de ces éléphants apprivoisés ont donc cherché comment pouvoir continuer à les exploiter pour gagner leurs vies... Ils ont été reconvertis dans des activités touristiques ou dans la mendicité et le business grandit depuis sans relâche. Les éléphants mendiants sont emmenés en ville, où ils subissent l'agression urbaine et le stress.

Dans le tourisme. Il y a la balade à dos d'éléphant mais aussi des activités encore plus ridicules comme des éléphants footballeurs, des éléphants peintres, des éléphants acrobates... Aux yeux de n'importe quel touriste/spectateur l'éléphant semble s'amuser et le moment est unique... mais en réalité ce n'est rien de plus qu'une sorte de supplice auquel l'animal est contraint sous peine de nouvelles maltraitances... Il semble évident qu'il n'y a absolument rien de naturel là dedans !

Avec les promenades sur le dos de l'éléphant, ce sont les touristes eux-même qui torturent l'éléphant du simple fait de grimper dessus. On a vu des photos de brochure avec des nacelles pouvant accueillir jusqu'à 8 personnes sur le dos de l'animal!L'éléphant peut supporter jusqu'à 150kg sur son dos. Avec la nacelle (jusqu'à 100kg), les touristes (± 140kg) et le mahout (± 60kg), on se rend vite compte à quel point l'éléphant n'est pas ravi de promener les touristes qui lui lacèrent la colonne vertébrale à longueur de journée.

Les "elephant rides" se poursuivent en boucle tout au long de la journée. À peine débarqués, d'autres touristes se jettent déjà dans la nacelle et c'est reparti pour un tour! Les pauvres bêtes sont épuisées et n'ont pas assez de temps pour manger et boire. La plupart du temps, ils n'ont même pas une minute sans avoir des touristes sur le dos.

Hors spectacles et balades, les animaux sont attachés avec une petite chaîne (laissant à peine 2 mètres de liberté) pour qu'ils ne soient pas dangereux pour les visiteurs. Beaucoup d'entre eux deviennent fous, ont des troubles neurologiques, secouent la tête d'un côté et de l'autre, en attendant d'être "libérés". Certains sont laissés au soleil, sans nourriture ni breuvage.

Un éléphant doit manger 200kg de nourriture et boire 200 litres d'eau par jour. Pour ingérer tout ça, en temps normal, ça lui prend 18h par jour. On comprend donc pourquoi cet enchaînement est une vraie torture. Si vous avez un jour l'occasion d'apercevoir des éléphants domestiques, observez les. Hasard ou pas, tous les éléphants que nous avons croisé portaient des signes de maltraitance récente, des cicatrices, des traces évidentes de mauvaise santé. Certains sont plus abimés que d'autres et il est extrêmement rare de voir un de ces animaux bien traité.

Mais pourquoi ça existe encore et pourquoi c'est autorisé? Du côté des exploitants, ça rapporte un maximum d'argent! Un éléphanteau soumis (qui a donc vécu le phajaan) vaut entre $15 000 et $20 000. Quand on connaît le niveau de vie moyen en Asie, on comprend pourquoi son exploitation continue. Le business de l'éléphant représente (par définition) une énorme part des retombées touristiques un peu partout en Asie et fait donc vivre toute une filière...

Ces éléphants ne sont pas vendus qu'en Asie, mais aussi en Occident dans les zoos et cirques. La demande croissante met en péril l'avenir de l'espèce. Au début du 20ème siècle, on comptait environ 100 000 éléphants en Thaïlande. Aujourd'hui on estime qu'il en reste un peu moins de 5000 (la moitié domestiqués). À ce rythme là, la race pourrait disparaitre d'ici 30 ans.

Les animaux maltraités font moins d'enfants et un grand nombre d'éléphants sauvages adultes meurent lors des captures de bébés. Dans de nombreux pays d'Asie, les éléphants sauvages sont protégés légalement. Mais cette protection est facilement détournable. Par exemple, en Thaïlande on doit déclarer la possession d'un éléphant domestique à partir de ses 3 ans.

C'est absurde puisqu'une personne peut aller dans la nature capturer un jeune éléphant sauvage, lui infliger le rituel du phajaan et aller tout naturellement déclarer l'éléphant comme domestiqué à l'age de 3 ans. De plus, le commerce d'ivoire et de peau d'éléphants domestiques est souvent légal. L'exploitation de l'animal et sa domestication est donc toujours très intéressante d'un point de vue financier. Du côté du touriste, c'est tout simplement un manque d'information! Une rapide recherche sur internet nous montre à quel point l'activité est répandue et recherchée par les voyageurs. Mais en partant du principe que chaque touriste a le choix, il peut à son échelle faire un petit pas en faveur de la condition des éléphants...

Mais pourquoi ça existe encore et pourquoi c'est autorisé? Du côté des exploitants, ça rapporte un maximum d'argent! Un éléphanteau soumis (qui a donc vécu le phajaan) vaut entre $15 000 et $20 000. Quand on connaît le niveau de vie moyen en Asie, on comprend pourquoi son exploitation continue. Le business de l'éléphant représente (par définition) une énorme part des retombées touristiques un peu partout en Asie et fait donc vivre toute une filière...

Ces éléphants ne sont pas vendus qu'en Asie, mais aussi en Occident dans les zoos et cirques. La demande croissante met en péril l'avenir de l'espèce. Au début du 20ème siècle, on comptait environ 100 000 éléphants en Thaïlande. Aujourd'hui on estime qu'il en reste un peu moins de 5000 (la moitié domestiqués).

À ce rythme là, la race pourrait disparaitre d'ici 30 ans. Les animaux maltraités font moins d'enfants et un grand nombre d'éléphants sauvages adultes meurent lors des captures de bébés. Dans de nombreux pays d'Asie, les éléphants sauvages sont protégés légalement. Mais cette protection est facilement détournable.

Par exemple, en Thaïlande on doit déclarer la possession d'un éléphant domestique à partir de ses 3 ans. C'est absurde puisqu'une personne peut aller dans la nature capturer un jeune éléphant sauvage, lui infliger le rituel du phajaan et aller tout naturellement déclarer l'éléphant comme domestiqué à l'age de 3 ans.

De plus, le commerce d'ivoire et de peau d'éléphants domestiques est souvent légal. L'exploitation de l'animal et sa domestication est donc toujours très intéressante d'un point de vue financier. Du côté du touriste, c'est tout simplement un manque d'information! Une rapide recherche sur internet nous montre à quel point l'activité est répandue et recherchée par les voyageurs.

Mais en partant du principe que chaque touriste a le choix, il peut à son échelle faire un petit pas en faveur de la condition des éléphants...

Si vous souhaitez absolument rencontrer des éléphants il y a plusieurs solutions plus respectueuse de l'animal :

 

 

• Voir des éléphants sauvages à distance accompagné d'un guide dans un parc national comme Khao Yai en Thaïlande ou à Chitwan au Népal (safari à pied ou en 4x4)

.

• Aller dans un centre de recueil d'animaux comme Elephant Nature Park, Boon Lott"s Elephant Sanctuary ou Friends of the Asian Elephant où vous pouvez côtoyer ces gros mammifères sans leurs causer de tord. C'est en grande partie à cause des touristes que ce business fonctionne, il revient donc aux touristes de prendre les bonnes décisions. L'avenir et surtout le bien-être de milliers d'éléphants est en jeu.

Si la demande baisse, l'offre s'adaptera en baissant aussi et pourquoi pas, à terme, disparaitre? Des programmes sérieux de réintroduction d'éléphants domestiques dans leurs milieu naturel existent et fonctionnent très bien, les animaux retrouvent un comportement sauvage et naturel.

Pour finir, ce n'est pas notre petit article de défenseurs des animaux du dimanche qui va changer les choses et faire abolir ces pratiques atroces... ce sont les humains eux-même ! Donc, si il y a tonton Robert ou votre collègue du service comptabilité qui vous dit qu'il part en vacances en Asie, n'hésitez pas à lui faire part de cette information, peut-être réfléchira-t-il à deux fois devant la brochure d'une de ces agences et vous aussi aurez participé à empêcher que ce business prenne encore de l'ampleur.

N'hésitez pas à en parler autour de vous de façon à alerter les consciences.

À RETENIR

- Un éléphant domestique a forcement été et continue à être maltraité

 

- Tout ce que l'éléphant fera pour le touriste n'est pas naturel : porter des rondins de bois, faire du football, peindre avec sa trompe (dont il a besoin pour respirer)...

 

- Renseignez vous au mieux sur les centres qui exploitent les éléphants qui font souvent de la fausse publicité éthique.

 

- Si vous souhaitez quand même participer à ça, ne prenez pas les offres premiers prix. L'entretien d'un éléphant coûte cher, si les prix sont bas c'est que l'animal est surexploité ou que son entretien laisse à désirer.