Une larme… dans la joie comme la tourmente reste une larme…

Une larme… cette minuscule parcelle d’énergie qui ne tient que le moment d’une sécheresse de l’âme, du cœur.

Une larme… qui naît lorsqu’un désir n’arrive pas à devenir réalité, lorsqu’une réalité se meurt au travers l’éphémère pouvoir de la pensée magique.

Une larme… lorsqu’elle n’est pas un choix, elle peut détruire le moment, emprisonner le passé, hypothéquer le futur.

Une larme… comme les épines d’une rose ou la couvée d’un oiseau qu’on empêche d’éclore.

Une larme… comme une chanson dont on a oublié les paroles, comme le bruit de la pluie au travers une fenêtre close.

Une larme… et si même le vent n’arrivait plus à faire s’agiter les feuilles dans les arbres.

Une larme… qui ne coule plus, qui s’immobilise dans le Temps. Oh ! Ces nuages qui m’empêchent de voir le coucher du soleil.

Une larme… indécise sur ma joue, ne pouvant battre en retraite car trop investie dans l’univers de mes sentiments.

Une larme… lourde, sur les ailes d’un colibri, après la rosée du matin, après le soupir de la nuit.

Une larme… permise ou interdite, je ne saurais répondre car, une larme… dans la joie comme la tourmente reste, une larme…