Jour J- 15 dans le sud de l’Espagne avant l’ouverture de la chasse et de la saison des courses.

En effet le dimanche 12 otobre, jour de l’ouverture officielle, des têtes vont tomber et les refuges s’attendent comme chaque année à un afflux massif de Galgos.

1er jour, première sélection, les meilleurs continuerons, les autres seront, soit emmenés dans les perreras pour y être exterminés, soit abandonnés dans les rues, soit mis au rebus dans l’attente de la sentence finale, soit purement et simplement tués bien à l’abri de regards, c’est peut être mieux me direz- vous quand on voit l’état de cette pauvre Galga…

 A quoi bon survivre, je n’ose penser à tous ceux qui n’ont pas la chance d’être secourus et qui meurent à petit feu dans ces horribles conditions, séquestrés et affamés. Cette sélection draconienne va donc s’effectuer tout au long de la saison et chaque week-end, des centaines de Galgos vont être ainsi mis au rebus.

 Alors les refuges sont prêts, c’est le grand « rush » pour eux, le début de l’hécatombe. Ils vont devoir gérer l’arrivée de tous ces chiens. Pour certains, ils seront encore « frais » dirons- nous, pas trop maigre, pas trop fatigués parce qu’ils auront été la propriété d’un Galguero attentif à leur état, non pas par amour ou par respect, ne vous méprenez pas, mais juste par souci de rentabilité.

 Pour d’autres, comme cette pauvre Galga récupérée dans un état épouvantable par les protecteurs de la FBM, ils n’auront pas cette chance. Ils auront été oublié dans un coin, laissés sans soins, c’est pire encore que la mort et ils sont nombreux croyez-vous, nombreux à crever comme ça, à petit feu..que de souffrances...quelle terrible fin de vie pour tous ces Galgos qui n'auront jamais leur photo sur ce blog, qui mourront sans le silence de leur prison, sans dignité aucune.

 Que de douleur aussi pour les protecteurs qui oeuvrent sur place sans perdre la foi et toujours avec le même amour dans le coeur et la même envie de dénoncer cette agonie. Ils gardent espoir malgré tout cela, comme de vaillants soldats, ils vont au front, tout au long de l'année, ils doivent "encaisser" et continuer encore et encore.

 Ces images-là vous chamboulent le coeur, croyez- moi, ces regards-là vous ne les oubliez pas.Ils restent à jamais gravés dans vos mémoires, ils sont indélébiles, ils vous poursuivent la nuit quelquefois. Il faut être fort pour affronter cela et celui qui ne l'est pas sombrera dans la depression. Beaucoup de protecteurs doivent un jour passer à autre chose pour se protéger ou pour tout simplement "se sauver la vie". Ce n'est pas facile vous savez, d'être sur le terrain, ces gens-là méritent notre plus grand respect, vraiment.

Pour certains Galgos qui sont lâchés dans la rue, ils n’appartiennent à personne puisque leurs puces électroniques auront été retirées au couteau ce qui laissera des plaies béantes et provoquera des infections,condamnant le Galgo à une mort certaine s’il n’est pas récupéré rapidement par un refuge pour y être soigné.

Voilà le quotidien des protecteurs des refuges Espagnols,à chaque jour son lot de misère et ce n'est que le commencement de ce qu'il est permis d'appeler, l'extermation massive de milliers de Galgos perpétrée chaque année en toute impunité en Espagne.