Liège: 110 veaux sacrifiés à Droixhe, Christine Defraigne s'inquiète des conditions d'abattage

 Le week-end dernier se déroulait la traditionnelle fête musulmane de l’Aïd El Kebir, plus connue sous le nom de fête du Sacrifice.

Depuis quelques années, les services publics, communes en tête, veillent à éviter toute forme d’abattage sauvage avec, notamment, des conditions d’hygiène déplorables et des carcasses abandonnées en pleine nature.

 La Ville de Liège envoie à ce titre des lettres à toutes les ASBL musulmanes ainsi qu’aux mosquées afin de rappeler les règles en vigueur et dispositifs mis en place.

Concrètement, cela se traduit par la mise à disposition de l’abattoir de Liège, à Droixhe, et par l’installation, face à ce dernier, d’un abattoir temporaire.

Cette année, deux éléments nouveaux ressortent. Primo, la forte hausse du nombre d’animaux abattus.

En 2014, on arrive à un total de plus de 500 bêtes. Dont 286 égorgées selon le rite traditionnel au sein de la structure provisoire de l’abattoir. À titre comparatif, ce nombre était de 86 en 2012.

L’augmentation est toutefois à relativiser. Avant cette date, de nombreux abattages avaient lieu clandestinement. Autre point significatif : la très nette augmentation de veaux sacrifiés en lieu et place des habituels moutons.

On en a dénombré 110 cette année, contre une soixantaine il y a deux ans. En général cinq, six voire sept familles se regroupent pour en acheter un. Alors que l’on compte habituellement un mouton par famille. Ce nombre sans cesse plus important de veaux sacrifiés inquiète la libérale Christine Defraigne.

Cette dernière, cheffe de groupe MR au conseil, a ainsi interrogé le bourgmestre : « L’abattage de veaux est un phénomène nouveau. Certes, il existait déjà, mais il prend aujourd’hui des proportions importantes. Je m’inquiète dès lors de savoir quelles sont les conditions de cet abattage ?

Dans la chaîne normale, les veaux sont étourdis avant d’être abattus, est-ce la même chose ici ? Il n’y a pas de raison que les conditions soient plus précaires dans le cas de la fête du Sacrifice qu’habituellement. »