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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Révélations sur la nuit où Rémi Fraisse est mort
Alors que l'on commence à connaître les circonstances de la mort du jeune manifestant, les autorités sont confrontées à une réflexion sur les moyens utilisés pour maintenir l'ordre.
Des grenades ont été tirées par les forces de l’ordre lors d’altercations avec les manifestants.
Chef d'un groupe de 8 militaires chargé de sécuriser la « zone de vie » du site de Sivens, le maréchal des logis-chef J. a lancé la grenade qui a tué le jeune Rémi Fraisse, le dimanche 26 octobre, à 1 h 50 du matin.
Jusqu'à ce geste fatal, cet homme de 32 ans avait effectué un parcours sans faute au sein de la gendarmerie, qu'il intègre en 2001.
Il est aujourd'hui « un homme choqué », selon le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie. Soumis au devoir de réserve, J. n'a pas le droit de s'exprimer publiquement sur les faits.
Une enquête judiciaire en cours tente de reconstituer le déroulé de l'opération de maintien de l'ordre. C'est à 2 officiers de police judiciaire, chargés de l'enquête de flagrance que vient d'ouvrir le parquet d'Albi, qu'il détaille, sur procès-verbal, les conditions de son geste. « Un grand nombre de manifestants » « La journée du samedi 25 octobre a attiré un grand nombre de manifestants du fait des venues de personnalités politiques », explique le maréchal des logis J.
Son escadron rejoint la forêt de Sivens « aux alentours de 23 h 50 ». A la tête d'un groupe de 8 militaires, J. s'installe au niveau de la zone de vie. « Par rapport à ma position, les manifestants sont à environ 30 ou 40 m, ils ont allumé des petits feux. » A l'aide de projecteurs et de jumelles à vision nocturne, il estime entre 80 et 100 le nombre de manifestants qui lui font face.
D'autres, qu'il est incapable de quantifier, « progressent en approche de nos positions en longeant la D 132 ». « Petit à petit, la situation se dégrade » Les manifestants « sont provocants dans leurs propos et nous insultent.
On sent que l'atmosphère est lourde. La situation peut dégénérer d'un instant à l'autre », détaille le militaire. La nuit noire est trouée, çà et là, de petits feux, mais « pas suffisamment pour voir l'ensemble des manifestants ». « Petit à petit, la situation se dégrade, poursuit le gradé. Ils jettent des projectiles sur les militaires situés au niveau du portail d'accès. Ils provoquent. Ils harcèlent. Nous avons le sentiment qu'ils cherchent une réponse de notre part. » « Les directives de notre commandement varient » « Dans un premier temps, les directives de notre hiérarchie sont claires, à savoir qu'on maintient notre position sans réplique de notre part », indique le chef de groupe.
Des propos qui corroborent les « consignes d'apaisement » que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le directeur général de la gendarmerie nationale, Denis Favier, assurent avoir données. Mais la tension monte. Et ce qui était clair ne l'est plus. « L'agression des manifestants devient plus intense et violente. Ils se rapprochent de nos positions. Ils sont de plus en plus nombreux. Les directives de notre commandement varient », relate le gendarme J.
Ont-elles été remplacées par des consignes de fermeté ?
Le militaire ne le précise pas. « La situation dégénère » Des grenades lacrymogènes sont tirées. « La situation dégénère, indique le gradé. La pression des manifestants s'accentue. » « Conformément aux ordres », des tirs de flash-balls visent « les individus les plus virulents ».
L'un d'eux, touché, appelle ses compagnons à l'aide.
Aux yeux du militaire, la situation est critique. « Je prends la décision de jeter une grenade offensive », explique-t-il. « Je préviens les manifestants de mon intention. » Entre les manifestants et lui, un grillage. « Je suis obligé de la jeter par-dessus. » « Je la dégoupille, il fait noir mais je connais leur position. »
Il assure « éviter de l'envoyer sur les manifestants eux-mêmes », mais précise : « Ils bougent beaucoup. » La grenade explose. « Deux de mes camarades me disent qu'ils ont vu quelqu'un tomber. »
Les manifestants qui accompagnaient Rémi, eux, « sont tous partis au moment de l'explosion ». Au bout de « cinq à dix minutes », le commandant d'unité annonce la mort du jeune homme.