Un hibou sème la terreur dans une ville des Pays-Bas

 Un hibou grand-duc est en train de semer la zizanie dans une ville néerlandaise, plusieurs habitants ayant subi ses attaques en piqué à la nuit tombée.

Certains ont si peur du rapace que, la nuit tombée, ils ne sortent plus sans un parapluie, voire coiffés d’un casque… Cette psychose du hibou ressemble à une histoire à dormir debout.

Pourtant, un grand-duc suscite bien de grosses frayeurs à Purmerend, aux Pays-Bas, où une douzaine de personnes affirment avoir été attaquées par un hibou ces trois dernières semaines, certaines d’entre elles ayant dû être conduites à l’hôpital.

La taxe d’apprentissage c’est facile grâce aux CCI. Les autorités de cette ville de 80?000 habitants ont conseillé aux administrés de sortir la nuit équipés de parapluies. « Nos habitants sont en danger », affirme même la municipalité.

Les entraînements d'athlétisme annulés Située dans le nord du pays, non loin d’Amsterdam, Purmerend est connu pour ses polders et son marché aux bestiaux.

Ce hibou farceur et un brin agressif est en train de leur voler la vedette. Il s’agirait d’une femelle grand-duc, une des plus grandes espèces de hibou dont l’envergure peut atteindre 1,80 m.

Il s’en est pris mardi soir à deux membres du club d’athlétisme qui couraient sur une piste. Blessé à la tête par les serres de l’animal, l’un d’eux a dû se faire poser des points de suture.

Depuis, les entraînements sont annulés. Mais les virées du grand-duc se sont concentrées un peu plus loin. Les cibles : les pensionnaires et les salariés d’un centre pour handicapés dont la porte-parole a recensé quinze attaques. « La nuit, nous ne sortons qu’armés de parapluies, casques et chapeaux.

On n’entend pas le hibou avant qu’il frappe, et ses serres sont aiguisées comme des rasoirs. Nous espérons que la municipalité va vite attraper cet oiseau malfaisant », a -t-elle indiqué.

Malfaisant.

Le terme ferait bondir le spécialiste de la fauconnerie et surtout amoureux et défenseur des rapaces, que nous avons joint hier soir. « Relayer ce genre d’histoire dessert leur cause », tranche-t-il, affligé. Il est formel. Un grand-duc sauvage ne s’en prendrait jamais à l’homme : « Une aberration. »

Un oiseau élevé en captivité et désorienté Déduction : le hibou de Purmerend est un rapace « imprégné », c’est-à-dire élevé en captivité. Il se serait échappé et serait désorienté. « Il associe désormais les humains à de la nourriture, ce qui impliquerait qu’il n’a pas l’intention d’attaquer les gens », précise Gejo Wassink, de la Fondation néerlandaise pour la protection des hiboux.

Volant moins haut qu’un aigle, moins rapide qu’un faucon, le grand-duc reste un oiseau impressionnant. « Un fauconnier peut l’attraper assez facilement », assure un autre spécialiste. L’espèce étant protégée, sa capture devra se faire dans les règles de l’art. En tout cas, l’étau se resserre sur le rapace.