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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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opérée de l'estomac, elle ressort aveugle

Publié à 16:58 par fandeloup Tags : enfants femme argent nuit google vie
opérée de l'estomac, elle ressort aveugle

Angers : opérée de l'estomac, elle ressort aveugle

La clinique et les deux médecins qui ont soigné Reine, 63 ans, sont-ils coupables ?

Après neuf ans de procédure, le tribunal d'Angers examine le dossier aujourd'hui.

La clinique de l'Espérance, sur le site de la clinique de l'Anjou, à Angers.

 La clinique de l'espérance portait sans doute mal son nom. Reine Cailton, jeune retraitée de 63 ans, avait intégré cet établissement d'Angers (Maine-et-Loire) en urgences le 2 février 2006 pour des douleurs au ventre.

Elle en est finalement ressortie handicapée à vie, atteinte d'une cécité irréversible. Neuf ans de procédure plus tard, le tribunal de grande instance d'Angers doit se pencher aujourd'hui sur cette affaire et déterminer si la responsabilité de la clinique et de deux de ses médecins doit être engagée.

Une évidence pour Me Nicolas Orhan, avocat de la retraitée et de sa famille, qui s'appuie sur des expertises médicales accablantes. La dernière, très sévère, liste une batterie de « négligences fautives » :

« retard au traitement chirurgical », « réanimation non conforme », « décision inappropriée », « prise en charge inadaptée »...

Au départ, le diagnostic est pourtant posé rapidement : Reine Cailton souffre d'une occlusion intestinale. Mais la retraitée, laissée sans surveillance plusieurs heures, n'est opérée que vingt-quatre heures plus tard, malgré des signaux très alarmants.

Un arrêt cardiaque et six semaines de coma Un retard qui conduira à des aggravations successives de son état, là encore mal estimées par les médecins (dont l'un se contentera de prescrire des traitements par téléphone), et finalement à un arrêt cardiaque...

C'est à ce moment précis que ses nerfs optiques ont cessé d'être alimentés, ce qui l'a rendue aveugle. Un arrêt cardiaque qui, pour l'expert, n'aurait jamais dû avoir lieu. Ses conclusions sont sans appel : la mauvaise prise en charge de la retraitée a « une relation directe, certaine et exclusive » avec sa cécité actuelle.

Une conséquence qui a bouleversé la viede toute la famille. Réalisant que sa vue ne reviendrait jamais après six semaines de coma, Reine Cailton et son mari ont sombré dans la dépression. Tous deux ont fait des séjours en psychiatrie. « Ma mère était une femme vive, brillante, apprêtée. Aujourd'hui, elle n'a plus goût à rien... Elle passe ses journées assise dans son fauteuil. Elle ne se plaint jamais, mais je sais qu'elle souffre », constate, attristé, son fils, Jean-Pierre Cailton.

Avec sa soeur, qui, comme lui, vit à plusieurs heures de route, il a dû prendre la difficile décision d'installer ses parents dans une structure spécialisée. « Mon père, qui est sourd de naissance, enlève son appareillage la nuit, détaille Jean-Pierre Cailton.

Une fois, ma mère est tombée, et il ne l'entendait pas... » Des coûts qui, pour l'heure, sont entièrement à leur charge. « Depuis neuf ans que cela dure, la famille n'a perçu aucune aide financière, les médecins persistant à dire qu'ils n'ont fait aucune faute ! » souligne Me Orhan, qui réclame au total 2 M€ d'indemnisation.

Mais pour Jean-Pierre Cailton, l'argent n'est rien comparé aux conséquences psychologiques de cette affaire. « Quand ma mère me dit : Je ne verrai jamais grandir mes petits-enfants, cela fait très mal. Elle a aujourd'hui le visage de quelqu'un de 90 ans. Tout est difficile. En fait, c'est comme si ce n'était pas ma mère, mais quelqu'un d'autre... »