VIOLENCES CONJUGALES –

Une Britannique de 54 ans rouée de coups par son compagnon qui a tenté de la brûler vive pour avoir refusé sa demande en mariage témoigne pour la première fois.

Elle raconte sa nuit d'horreur et son combat pour la défense des femmes battues: il tente de la brûler vive parce qu'elle refuse sa demande en mariage

Metronews a fait le tour de la presse internationale et vous livre le fait divers du jour… Elle a décidé de parler pour, peut-être, venir en aide à d'autres femmes. Helen Byrom, originaire de Dewsbury, dans le nord de l'Angleterre, a raconté à la presse britannique la nuit d'horreur que son ancien compagnon lui a infligé l'été dernier.

Rouée de coups, défigurée et couverte de sang, elle ne doit sa survie qu'aux quelques instants d'inattention de son bourreau qui lui ont permis de s'échapper alors qu'il s'apprêtait à la brûler vive. L'histoire avait commencé par un coup de foudre.

Helen Byrom, âgée de 54 ans, avait rencontré Vincent Bowen dans un avion. Ils étaient assis l'un à côté de l'autre, et le temps d'un vol, elle avait été séduite.

Une semaine plus tard, il emménageait chez elle.

"J'étais tombée amoureuse, j'ai cru qu'on resterait ensemble pour la vie", se souvient-elle. "J'ai eu pitié de lui" Alors qu'il est au chômage, elle le loge, le nourrit, le blanchit et lui offre même des vacances.

L'idylle dure trois ans. Mais en septembre 2013, alors que le couple est de retour d'un voyage, elle décide de rompre. "J'ai eu l'impression qu'il profitait de moi, reconnaît Helen Byrom. Je lui ai dit que c'était fini, qu'il fallait qu'il parte. Mais à Noël, il était encore là."

Vincent Bowen finit par plier bagages. Mais un mois après, il revient avec une alliance. "J'ai cru que c'était une plaisanterie, s'étonne-t-elle encore. Je lui ai dit que nous n'étions plus ensemble, que ça n'avait aucun sens. Mais j'ai eu pitié de lui." Il lui promet qu'il a changé. Elle accepte de le loger, comme locataire. Il paie son loyer et tout se passe bien jusqu'à ce la Britannique rencontre un autre homme.

Le comportement de Vincent Bowen change et devient jaloux, narquois. "Je vais te brûler" Une nuit d'août 2014, il rentre saoul à la maison. "Il disait que je lui manquais de respect en étant avec un autre homme" se rappelle-t-elle. Enragé, il se jette alors sur elle. La roue de coups de poings, tente de l'étrangler.

Elle le supplie de ne pas la tuer. Puis il l'asperge d'un liquide transparent et lui murmure : "Je vais te brûler". Le temps qu'il trouve son briquet, Helen Byrom parvient à s'enfuir de la maison et trouve refuge chez ses voisins. Le visage ensanglanté, tuméfié et couvert de bleus, elle est méconnaissable.

"Dès que je repense à cette nuit, je frémis d'horreur. Il était comme un animal sauvage." Vincent Bowen a été condamné à vingt-huit mois de prison. Mais il n'en purgera que la moitié et devrait être libéré en octobre prochain. Helen Byrom, toujours traumatisée, mène aujourd'hui un combat pour tenter de se reconstruire : sensibiliser aux violences conjugales. "Je ne vais pas laisser ce monstre gagner."