Calage d'alcool: un ado de 14 ans frôle la mort

Retrouvé inconscient dans un fossé par un bon samaritain qui passait par là, Nick, 14 ans, a frôlé la mort en fin de semaine, à Sept-Îles, après une séance de calage de rhum, au cours d’une soirée avec des copains.

Vers 23 h 30, vendredi soir, la famille Gauvreau a été réveillée en sursaut: ça cogne à la porte.

«Votre fils a été retrouvé inconscient par un passant, dans un fossé. Il est en route pour l’hôpital, on vous y attend.»

Ces mots prononcés par un policier ont tout de suite semé la panique dans la maisonnée. Plus tôt dans la journée, Nick, un adolescent de 14 ans, avait demandé à ses parents un peu d’alcool pour sa soirée.

«En tant que "maman cool", on lui donne un 10 oz de rhum pour sa soirée et un deux litres de Coke», a raconté sur son compte Facebook, Marie-Claude Richard, la mère du jeune garçon. Toutefois, les plans changent.

Nick qui devait passer une soirée tranquille en compagnie d’une amie, décide d’aller rejoindre un autre groupe de jeunes, face au désistement de celle-ci.

C’est à ce moment que les choses se seraient gâtées. Le garçon de 14 ans aurait ingurgité six gros verres de rhum dilués. Lourdement intoxiqué, il aurait décidé de rentrer à la maison, plutôt que de dormir chez ses amis.

Il ne téléphone pas à ses parents et rentre à pied vers 22 h 45. Il a parcouru une partie du trajet seul, avant de tomber dans un fossé. Les températures sont encore fraîches à Sept-Îles, il faisait environ 6 degrés. «Un ange qui est passé par là a appelé le 911 en l’apercevant», a rapporté sa mère sur les réseaux sociaux.

Coma À l’arrivée de ses parents au Centre hospitalier de Sept-Îles, Nick était dans le coma.

«On ne nous a pas laissés le voir. Ça n’allait pas bien pour notre bébé. Il a avalé du vomi, qui est allé dans ses poumons. Il oubliait de respirer, il était en début d’hypothermie», a décrit Mme Richard.

C’est un grand sentiment de culpabilité qui a envahi la mère de famille dans le corridor de l’hôpital.

«C’était la panique, on capotait, on pleurait notre vie: mais ça ne se peut pas, pourquoi je lui ai acheté ce rhum, pourquoi? C’est de ma faute s’il est là», s’est-elle remémorée.

Une terrible heure d’attente plus tard, le médecin est venu expliquer au couple que leur fils était sur respirateur artificiel et qu’il s’en allait aux soins intensifs.

Le jeune homme était intubé. Ses parents avaient l’impression de vivre un véritable cauchemar.

«Pincez-moi quelqu’un, dites-moi que je rêve et que je vais me réveiller», poursuit la mère sur sa publication Facebook.

«Mon Dieu notre vie basculait, notre bébé était entre la vie et la mort, dans le coma. Il ne pouvait pas nous quitter comme ça, c’était impossible, pas nous», a écrit Mme Richard.

Prières entendues Le reste de la famille a été avisé de la situation et il ne restait plus qu’à prier.

«Nos prières ont été exposées, Nick a commencé à respirer seul 12 heures plus tard, à ouvrir les yeux, à nous sourire. Quel moment merveilleux, notre bébé était sauvé», a dit la mère dans sa publication.

Les médecins ont indiqué à la famille que si le bon samaritain qui l’a aperçu dans le fossé n’était pas passé par là, le jeune homme serait probablement mort dans l’heure suivante.

«J’écris ce message pour sensibiliser ses amis et les enfants de mes amis: caler, ça peut être fatal. Et par-dessus tout, si un de vos amis est saoul, ne le laissez jamais partir seul», a conclu la mère.

L’histoire a été partagée des milliers de fois sur Facebook depuis sa publication, dimanche.