L'invasion de taons pour l'été a commencé

Les morsures de taons peuvent entraîner de désagréables effets. Les morsures de taons peuvent entraîner de désagréables effets. Un calvaire de 30 à 45 jours.

C’est ce qu’endurent chaque année les habitants de la région de Mourmelon avec l’invasion des taons. Arrivant courant juin, ce n’est qu’à la fin de la saison des moissons de blés que ces indésirables disparaissent, dans la seconde moitié de juillet donc.

D’où viennent-ils ?

Difficile à dire, même si les anciennes tourbières de Sept-Saulx sont parfois pointées du doigt. Si les mâles se nourrissent de nectar, les femelles en revanche sont avides de sang.

Sachant se faire discret lorsqu’il se pose sur sa victime, grâce à ses pattes dotées « d’amortisseurs », la piqûre ou plutôt « morsure » du taon provoque, elle, une douleur similaire à une piqûre de guêpe. Pour certaines personnes, la morsure ne laissera pas de trace mais chez les allergiques, de l’urticaire ou une boursouflure peut apparaître.

Un choc anaphylactique peut même se produire, il est recommandable, dans ce cas, de consulter immédiatement un médecin. Maxime, un jeune Mourmelonnais âgé de 11 ans, en a fait la douloureuse expérience.

Après s’être fait mordre dimanche dernier par un taon, ce n’est que le mardi au collège que la gêne s’est faite ressentir puisque son bras avait quasiment doublé de volume.

Après une visite chez le médecin et un traitement de quelques jours, seul un petit bouton rouge reste visible. Pour Émilie, habitant en bordure de champ, pas de solution miracle, si ce n’est de vivre toute la journée avec volets et fenêtres fermés.

« Si j’ouvre, des dizaines de taons rentrent, c’est un vrai calvaire », indique-t-elle.

Même solution pour Romuald Psaume, gérant du magasin « Clic-N-Zap » de Mourmelon-le-Grand. « Malgré la chaleur nous sommes obligés de fermer la porte sinon c’est la chasse toute la journée. ».

Une solution que ne peuvent malheureusement pas utiliser les personnes travaillant en extérieur et qui doivent donc s’armer de répulsif anti-taons.

Quelles solutions ?

Comme de nombreux habitants, Charlotte Esposito ne connaissait absolument pas cet insecte avant de s’installer à Mourmelon. « Je n’en n’avais jamais vu auparavant ! ».

Maxime Rémy, habitant lui à Livry-Louvercy, se dit pratiquement débarrassé grâce à un piège agricole (140 à 200 euros). « C’est cher, mais utilisable pendant des années et ça en vaut la peine puisque près d’une cinquantaine de taons sont tués chaque jour. »

Le système consiste à attirer les taons - qui ont une vision infrarouge – via un ballon de couleur noir. Avec la chaleur du ballon, les taons se prennent au piège via un entonnoir et un réservoir d’eau.

Ne trouvant pas de sortie, ils finissent par tomber dans l’eau. Serai-ce ça la solution miracle ?

Une autre arme anti-taons, totalement gratuite, reste néanmoins... la patience !