900 places d'urgence sous des tentes pour les demandeurs d'asile

"Faire face à l’urgence ! Nous avons reçu 3000 demandes d’asile en juillet. C’est du jamais vu !"

C’est ainsi que le secrétaire d’Etat à l’Asile et l’Immigration, Theo Franken, justifie la création de 900 places d’accueil sous… tentes !

Mais attention, ce ne sera que provisoire et ces tentes, prêtées par l’armée et rebaptisées unités mobiles, doivent permettre d’attendre que les 2700 nouvelles places, qui seront créées, notamment dans la caserne de Tournai, soient prêtes.

Ce qui devrait prendre encore quelques semaines. Le même accompagnement pour tous Les premières tentes seront d’abord dans les centres Fedasil de Jodoigne et d’Arendonck.

Les 15 autres centres Fedasil du pays devraient recevoir aussi ces équipements provisoires dans le courant de la semaine.

Ces installations provisoires seront situées sur les sites-mêmes des centres et tous les équipements sanitaires et services sociaux bénéficieront aussi aux nouveaux arrivants, précise Jean-Pierre Luxen directeur général de Fedasil.

"L’accompagnement de ces familles sera exactement le même pour tous et nous espérons que cette situation sera vite résorbée. Nous allons d’ailleurs renforcer légèrement nos équipe", précise encore Jean-Pierre Luxen. Et s’il y a de nouvelles arrivées massives ?

"Nous avons mis de côté 90 millions pour faire face à ce genre de situation et nous devrions pouvoir faire face jusqu’au début de l’année prochaine. Après, personne ne peut prévoir ce qui va se passer…"

Un manque de prévoyance Un manque de prévoyance, c’est justement ce que les syndicats chez Fedasil et l’opposition socialiste au Parlement fédéral reprochent à Theo Franken.

Sa décision de créer ces places provisoires pour remplacer les 2000 places que lui-même avait fait fermer voici quelques semaines à peine fait polémique.

Le gouvernement fédéral avait alors annoncé que ces fermetures permettraient d’économiser 15 millions d’euros. Et c’est justement ce que coûteront les 2770 places en centres d’accueil et ces nouvelles places provisoires, affirment les syndicats qui parlent d’imprévoyance et d’un immense gâchis.

Mais, Theo Franken le répète : il y a urgence et l’on ne peut tolérer que des gens dorment encore dans la rue… Quoiqu’il en soit, les premiers réfugiés pourront s’installer dans ces "maisonnettes" dès cette semaine.

Et ceux qui sont déjà à Jodoigne regardaient avec sympathie les équipes de la Protection civile et de l’armée installer les 12 tentes. Ils expliquent le soudain afflux de nouveaux candidats à l’asile par une aggravation de plus en plus insupportable des conditions de vie, ou plutôt de survie qui règnent dans leurs pays.

Et de répéter qu’ils ne demandent qu’une chose, c’est que leur dossier soit traités le plus vite possible.