Le patient espagnol a pu quitter l'hôpital douze jours après l'intervention, et sa convalescence se passe dans les meilleures conditions, ont indiqué les médecins

L'impression 3D n'en finit pas de révolutionner le domaine de la médecine.

Un patient espagnol de 54 ans souffrant d'un sarcome, une tumeur cancéreuse qui se développe autour de la cage thoracique, s'est vu greffer récemment un sternum et et une partie de la cage thoracique, le tout imprimés "sur mesure" grâce à l'impression 3D, ont annoncé des chirurgiens de l'hôpital universitaire de Salamanque (Espagne).

Une première mondiale qui démontre une nouvelle fois tout le potentiel de la technologie. L'opération s'est déroulée comme prévue, ont indiqué les médecins.

Le patient espagnol a pu quitter l'hôpital douze jours après l'intervention, et sa convalescence se passe dans les meilleures conditions

Les médecins ont expliqué qu'il était impossible d'utiliser les techniques classiques, en raison de la topologie complexe du sternum et de la cage thoracique.

Une opération impossible sans la technologie de l'impression 3D De plus, les prothèses traditionnelles auraient sans doute limité la mobilité du patient.

"L’impression en 3D du sternum permet de reconstituer de manière plus précise la forme de celui-ci chez le patient ; c’est un procédé intéressant qui permet de personnaliser le dispositif, d'autant qu'aucun corps n’est identique", explique dans un communiqué Alex Kingsbury, chercheur associé au projet et travaillant pour le CSIRO.

Les protèhèses en titane dont le patient a bénéficié ont été créées par la société australienne Anatomics à l'aide du modèle d'imprimante 3D Arcam.Les protèhèses en titane dont le patient a bénéficié ont été créées par la société australienne Anatomics à l'aide du modèle d'imprimante 3D Arcam.

 Les prothèses en titane dont il a bénéficié avaient été créées à l'aide du modèle d'imprimante 3D Arcam par la société australienne Anatomics, spécialisée dans les équipements médicaux innovants, et un laboratoire australien du CSIRO (Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle), spécialisé, lui, en impression 3D.

Il reste maintenant à savoir si le patient restera en bonne santé sur le long terme. Déjà l'an dernier, des chirurgiens d'un hôpital de Pékin avaient implanté pour la première fois une vertèbre imprimée en 3D chez un jeune garçon de douze ans. Aux Pays-Bas, c'est un crâne entier qui a été reconstitué en plastique avant d'être implanté sur une jeune femme de 22 ans.

En mai dernier, la vie de trois bébés atteints d'une faiblesse grave des voies respiratoires a pu être sauvée grâce à la mise au point d'une prothèse trachéale, encore une fois fabriquée par impression 3D.