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la planète Mars

Publié à 19:15 par fandeloup Tags : image signature vie article nature paysage rouge
la planète Mars

De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars

Les traces sombres visibles sur ce paysage martien seraient dues à des coulées intermittentes de saumure. La NASA avait fait miroiter il y a quelques jours une « découverte scientifique majeure » concernant Mars.

Depuis lors, les spéculations allaient bon train sur la webosphère, toujours prête à s’enflammer lorsqu’il est question de la Planète rouge : détection d’une forme de vie, de sources d’eau liquide, etc. ?

Le suspense a pris fin, avec la mise en ligne d’un article présenté lors du Congrès européen de science planétaire, qui se tient à Nantes jusqu’au 2 octobre.

Parallèlement, la revue Nature Geoscience a publié, lundi 28 septembre, des travaux de la même équipe détaillant les observations conduites par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). Quel était donc ce « mystère martien » enfin résolu, évoqué par l’agence américaine – à qui il a pu arriver par le passé de « survendre » certaines découvertes ?

Il concerne la nature de coulées saisonnières sombres observées sur des pentes de Mars, lorsque la température y devient plus clémente. Selon Lujendra Ojha (Georgia Tech, Atlanta) et ses collègues, ces écoulements sont constitués de saumures de différentes compositions, faites de chlorate et perchlorate de magnésium et de perchlorate de sodium.

Un mélange salé pour rester à l’état liquide La découverte de telles saumures n’étonnera guère les spécialistes : MRO et son prédécesseur Mars Global Surveyor ont observé depuis longtemps des coulées qui ravinent Mars, en été, sur les versants exposés au soleil. Or on sait que les conditions de température et de pression à la surface de Mars ne permettent pas la stagnation d’eau liquide en surface, qui soit gèle, soit s’évapore.

Il a donc fallu imaginer des combinaisons de sels qui puissent maintenir le mélange à l’état liquide : sulfate de fer, sels de sodium et d’ammonium, etc. Plusieurs modélisations avaient été avancées ces dernières années.

Les traînées sombres sur les pentes du cratère martien Garni, longues de quelques centaines de mètres, seraient des coulées de saumure. Les traînées sombres sur les pentes du cratère martien Garni, longues de quelques centaines de mètres, seraient des coulées de saumure.

 Enfin en mai 2015, la revue Nature Geoscience annonçait déjà la présence de telles saumures dans l’environnement du rover Curiosity. Pourraient-elle être sources de vie ?

« Si nous combinons ces observations avec la thermodynamique de la formation de ces saumures à nos connaissances actuelles sur les organismes terrestres, est-il possible pour des organismes de survivre sur ces saumures martiennes ?, s’interrogeait Vincent Chevrier (Université de l’Arkansas), qui avait cosigné cette étude. Ma réponse est non. »

« L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES SOLUTIONS DE PERCHLORATE POURRAIT ÊTRE TROP FAIBLE POUR SERVIR DE SUPPORT À LA VIE TELLE QUE NOUS LA CONNAISSONS SUR TERRE »

La nouvelle étude de Nature Geoscience ne dit pas autre chose : « l’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre », rappelle-t-elle, même si elle mentionne une sorte d’analogue sur Terre, dans le désert de l’Atacama, où des bactéries extrêmophiles parviennent à survivre.

L’étude détaille la façon dont une nouvelle méthode d’analyse des données recueillies par le spectromètre de MRO a permis de déterminer la composition des coulées intermittentes.

« Ce que le spectromètre a analysé, ce ne sont pas les coulées liquides elles-mêmes, précise Marion Massé, du laboratoire Planétologie et géodynamique (université de Nantes-CNRS), cosignataire de l’article.

Mais la signature des sels une fois l’eau évaporée. »

 Ces coulées intermittentes sont situées sur une des pentes du cratère Horowitz. Le mécanisme imaginé est le suivant : les chlorates et perchlorates présents dans le sol agiraient comme les sels utilisés sur les routes pour prévenir le verglas, ou ceux employés pour lutter contre la condensation dans certaines pièces humides : ils absorberaient l’eau présente dans la rosée du soir et du matin, en quantité suffisante pour alourdir le sol et entraîner son écoulement lent sur des pentes dépassant 30°.

« Nous allons tenter de reproduire ce phénomène en laboratoire », précise Marion Massé, qui insiste sur la nécessité de vérifier que la faible teneur en eau de l’atmosphère martienne ne contredit pas cette théorie. Et de procéder avec prudence, car les perchlorates ont une fâcheuse tendance à exploser...

Contrairement à ce que laissait supposer la NASA, le mystère n’est donc pas entièrement résolu. Ces résultats portent sur quatre sites, dont les signataires de l’étude estiment qu’il serait « justifié » de les explorer pour valider cette hypothèse. Nul doute que l’agence américaine, toujours en quête de crédits pour ses missions d’exploration, veillera à relayer cette demande.