Un officier de police roule à trois reprises sur une vieille chienne sourde, puis lui tire dessus.

Merrick – une chienne affectueuse mais sourde – avait réussi à atteindre l’âge avancé et vénérable de 21 ans.

Néanmoins, elle ne reculait jamais devant une bonne aventure. Lorsqu’une tempête a ouvert la porte arrière de sa demeure, à Collingwood, au nord de Toronto, la chienne âgée est partie en promenade dans la nuit.

Mais, de manière tragique et inattendue, Merrick a alors été écrasée à trois reprises par une voiture de police, avant d’être achevée d’une balle.

 Son crime ?

L’officier de police pensait qu’elle était un coyote. Alors qu’en fait, Merrick était une chienne de berger. Cet incident perturbant, qui s’est déroulé dans la nuit de lundi, a été enregistré en vidéo.

Attention : contenu potentiellement choquant ci-dessus. Sur ces images, on voit une voiture de police qui roule à plusieurs reprises sur la chienne. Un agent sort alors de la voiture. On entend des coups de feu. Et le reste de cette bande audio consiste en des hurlements de témoins essoufflés, qui se contentent de murmurer “Oh mon dieu mon dieu mon dieu”. “Regarde, il lui roule encore dessus. Oh mon dieu, il vient d’écraser ce coyote… oh mon dieu, non, arrêtez ça. Non !”

Karen Sutherland, la propriétaire de Merrick, a expliqué aux journalistes que la chienne était sénile, et s’était échappée de chez elle par la porte de derrière, durant une tempête.

“Je suis un peu bouleversée… je n’ai regardé la vidéo que mercredi matin. Et cela a suffi pour m’émouvoir encore plus que je ne l’étais déjà la nuit dernière.” a expliqué Sutherland à City News.

Christine Soti, une habitante de Collingwood qui a assisté à l’incident, a raconté au Globe et au Mail que Merrick bougeait toujours, même après avoir été renversée à trois reprises.

“Ses yeux s’ouvraient et se fermaient.” À la suite de la mort de Merrick, les autorités doivent désormais répondre de la manière brutale dont la police gère les situations animalières de ce type.

“Lorsque l’officier de police est arrivé, l’animal grognait”, a expliqué l’Inspecteur John Trude, de la Police provinciale de l’Ontario.

“Ce sont les actions de la chienne qui ont amené l’agent à penser qu’elle était agressive.”

Généralement, les officiers de police décident d’abattre ou non un animal en fonction du danger qu’il représente pour le grand public. Ou, comme l’a expliqué Trude, “selon qu’il existe ou non une certitude du danger que poserait l’animal s’il était laissé en liberté.”

Cet incident va faire l’objet d’une enquête interne, qui pourrait déboucher sur une “action punitive” inflligée à l’officier impliqué. En ce qui concerne les coyotes, il existe des hypothèses contradictoires quant au danger qu’ils posent vraiment au grand public.

Les experts animaliers expliquent que la “menace” est quasiment nulle, à moins – et c’est une exception de taille – que les coyotes soient tellement affamés qu’ils cessent d’avoir peur des humains. D’ailleurs, la Société Protectrice des Animaux américaine n’a jamais enregistré que deux incidents, un au Canada, et un aux USA.durant lesquels des coyotes ont tué des humains.

Seulement deux

Quelques jours après l’incident, un petit groupe de maîtres accompagnés de leurs chiens, se sont réunis là où Merrick a été tuée.

Ils ont rendu hommage à cet animal fidèle, tout en demandant que la police change la manière dont elle interagit avec les animaux. Une pétition est aussi apparue sur le web.

Mais aujourd’hui, Sutherland regrette tout simplement sa meilleure amie, qui lui manque terriblement.

“Elle m’a accompagnée durant toute ma vie d’adulte”, a raconté Sutherland au Collingwood Connection.

“Elle est la relation la plus stable et durable que j’aie jamais eue, et elle était à mes côtés pendant quatre ou cinq relations amoureuses. Les gens avaient l’habitude de dire

“Oh mon dieu, elle est toujours vivante ?”, et j’avais l’habitude de répondre que si elle était encore vivante, c’était parce qu’elle devait continuer à s’occuper de moi.”