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retraite

Publié à 11:26 par fandeloup Tags : texte chez cadres actualité
retraite

Complémentaires : cas par cas, les conséquences pour les futurs retraités

Dès 2019, si on arrête sa carrière avant 63 ans, les retraites complémentaires subiront une décote de 10 % sur trois ans, selon l'accord signé vendredi par trois syndicats et le patronat.

Après neuf mois de négociations, trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat sont parvenus à un accord sur l’avenir des retraites complémentaires Agirc-Arrco. Après neuf mois de négociations, trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat sont parvenus à un accord sur l’avenir des retraites complémentaires Agirc-Arrco.

La messe est dite ! Au prix de nouveaux efforts pour les salariés, le régime des retraites complémentaires sera sauvé. Dès 2019, les générations nées à partir de 1957 devront reculer leur âge de départ à la retraite d'un an pour éviter de voir leurs pensions Arrco (18 millions de salariés du privé) et Agirc (4,1 millions de cadres du privé) amputées de 10 % pendant les trois premières années.

Ce nouveau système de malus-bonus vise à inciter les salariés du privé à retarder d'un an leur départ à la retraite. En exclusivité pour notre journal, le cabinet Optimaretraite a calculé les changements que cela induit pour les futurs retraités

En clair, la norme n'est plus 62 ans pour commencer à toucher une retraite complémentaire à taux plein, mais bel et bien 63 ans. Saluée par François Hollande à l'issue de la conférence sociale comme « une liberté qui est accordée » aux salariés, cette révolution pourrait en cacher d'autres.

Et pourquoi pas, même si ça n'est pas d'actualité aujourd'hui, inspirer une nouvelle réforme des retraites du régime général...

Qui sait ?

Le rideau est tombé, hier, à l'issue de la septième et dernière séance de négociation. Après neuf mois de discussions entre les partenaires sociaux au chevet des régimes complémentaires, le patronat et trois syndicats — CFDT, CFTC, CFE-CGC — ont mis le point final à l'accord destiné à renflouer les caisses. Avec, à la clé, 6,1 Mds€ d'économies à l'horizon 2020.

Les départs à la retraite des papy-boomers et le chômage de masse ont mis à mal les finances de l'Agirc et de l'Arrco dont les déficits ont atteint respectivement 1,985 Md€ et 1,153 Md€ en 2014. Un embarras palpable chez les syndicalistes Soulagement, donc, pour certains.

Mais c'était pourtant la soupe à la grimace hier, aux environs de 14 h 30, avenue Bosquet à Paris, siège du Medef. Face au satisfecit patronal, l'embarras était palpable sur les visages des syndicalistes, y compris les plus réformistes.

« C'est un accord équilibré, compliqué aussi parce qu'il demande des efforts aux salariés et aux retraités. Mais les entreprises vont être mises à contribution également », tente de rassurer le négociateur de la CFDT Jean-Louis Malys.

Des arguments moqués par FO et la CGT, vent debout contre l'introduction de ce système de malus qui, selon eux, « ouvre la voie à un report de l'âge de départ à la retraite ». « On n'a pas fini d'entendre parler de ce texte », a pesté Eric Aubin (CGT), qualifiant ces mesures de « régression ».

Aussi virulent et critique, le représentant de FO dénonce un « accord déséquilibré payé à 90 % par les retraités et les salariés et 10 % seulement par les employeurs ».