Même au paradis des chiens, Bruni fait encore parler de lui émoticône heart Suite au jugement rendu, beaucoup d'entre vous nous poussent à aller en justice contre le tortionnaire. Il est un fait que c'est un recours possible. Le souci c'est que nous sommes une petite association avec peu de fonds, nous privilégions l'entretien et les soins que nous portons à nos petits protégés. Si une ou des personnes veulent bien prendre en charges les frais d'avocat et du tribunal, il va de soi que nous attaquerons cet odieux individu....

Bruni, "tué une 2e fois"

L’enquête n’a pas permis de réunir les charges suffisantes contre l’ex-maître.

C’était il y a près d’un an déjà, le 12 mars 2015, Bruni, ce labradorâgé d’une quinzaine d’années, était récupéré sur le territoire de la commune de Huy, "in extremis" , par l’association Wolf Eyes… au bord de l’agonie.

Durant deux années, le pauvre animal avait vécu dans une arrière-cour. Ici, il manquait de tout, de nourriture, d’affection. Quelques mois plus tard, le labrador est décédé, malgré les soins apportés par une famille adoptive. Plainte avait été déposée à l’encontre de son ancien propriétaire, accusé de l’avoir totalement abandonné.

Ce 5 février, le parquet de Huy a toutefois communiqué au plaignant que l’enquête n’avait "pas permis de réunir les charges suffisantes à l’encontre du suspect"… le dossier a donc été classé sans suite.

Sur les réseaux sociaux, cette décision était déjà, quelques jours plus tard, commentées ou plutôt dénoncées, des centaines de fois. Il faut dire que le cas de Bruni en avait ému plus d’un.

Jean-Michel, président de Wolf Eyes, nous rappelle les circonstances de sa découverte.

"Il a vécu durant deux années complètes, totalement délaissé dans une arrière-cour. Dans celle-ci, il y avait un petit abri et une sorte de remorque. Personne ne s’occupait de lui… si parfois, le propriétaire passait lui donner un peu à manger. Mais c’était très épisodique".

Furieux, Jean-Michel constate ici que l’état de Bruni était connu du propriétaire…

"Lorsqu’on l’a récupéré, il ne pesait plus que 18 kg, il souffrait de malnutrition et de déshydratation. Il n’avait plus aucun muscle au niveau de la mâchoire."

Placé dans une famille d’accueil, le chien n’a donc pas résisté plus de quatre mois. "Malgré les soins apportés, son corps était exténué." Ce que dénoncent aujourd’hui les amis de Bruni, c’est le laxisme dans cette décision de justice.

"Il faut croire qu’on peut tout se permettre, qu’on peut maltraiter un animal en toute impunité. Le dossier était en béton. Nous ne comprenons pas, c’est comme si Bruni était tué une 2e fois."

Et de constater que le portail des plaintes mis en place à la Région, s’il a le mérite d’exister, manque cruellement de "contact avec le terrain".

"Ce n’est pas comme cela qu’on prouvera ou qu’on réglera les cas de maltraitance animale."