Thèmes

pouvoir revenu anniversaire bande voiture fleur message nuit cadre annonce mort travail chez monde photo pensées

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Abandon et maltraitance image (6098)
· Civilisations (216)
· Actualités (3313)
· Histoire drole (2213)
· Animaux rigolos (2999)
· Image duo et belles images (3685)
· Image message (2781)
· Santé (1083)
· Bonsoir..bonne nuit..bonne soiree (1959)
· Acteur (302)

Derniers commentaires Articles les plus lus

· Une Tribu Guaranis de la forêt amazonienne
· histoire drole
· joyeux anniversaire
· fumée
· combien

· dragon
· poux
· grande femme
· hola
· emmanuel beart
· pour ne pas avoir les seins qui tombent
· BERGER
· L’araignée Goliath
· fables
· fables

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "fandeloup" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


Rechercher

lynché lors d’une expédition

lynché lors d’une expédition

Melun : la colère de la soeur de Jawad, lynché lors d’une expédition punitive

C’est près de la place des Trois-Horloges que le frère de Naïma s’est fait sauvagement agressé. Melun, ce lundi.

 Elle a le visage fermé, marqué par la tristesse et la colère. Naïma, 36 ans, est la soeur aînée de Jawad, le Melunais de 25 ans grièvement blessé après avoir été tabassé et poignardé par une bande de jeunes jeudi 11 février rue Branly, dans le quartier Montaigu à Melun.

Des violences qui s’inscrivent dans le cadre de représailles après la mort de Wildy Gourville, 18 ans, tué d’une balle dans l’abdomen au Mée-sur-Seine dans la nuit du 7 au 8 février. Un état toujours critique. Selon Naïma, son frère a reçu quatre coups de couteau, notamment au thorax, à la hanche et à la jambe, sans parler des bleus qui lui couvrent le corps et de «l’oeuf» qu’elle a vu sur son front. «Il a eu le poumon perforé.

Quand il a été opéré, il a fait un arrêt cardiaque vendredi à 4 heures du matin. Ils l'ont plongé dans le coma. Les plaies ont été suturées, notamment au poumon. mais il a fait une infection pulmonaire. Il est donc maintenant sous antibiotiques. Ils l’ont replongé dans le coma dimanche.Son pronostic vital est toujours engagé. On craint aussi les séquelles après son arrêt cardiaque...»

Elle et sa mère se rendent à son chevet tous les jours à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Elles vont déposer plainte. «Ils ont pris mon frère au hasard».

Naïma et ses cinq frères ont grandi à Montaigu. «Ma mère a été commerçante dans le quartier de 1976 à 2006. On n’est pas une famille de méchants. On est toujours là quand quelqu’un a besoin d’aide. Jawad est parti à Toulouse il y a sept ans. Il est revenu la semaine dernière pour fêter l'anniversaire de mon fils le samedi. C’est un garçon gentil, qui aime rigoler.

Jeudi soir à 21 h 30, il a quitté mon appartement pour aller chez ma mère, rue des Frères Lumière. Il était seul et il a croisé une bande qui cherchaient une proie. Ils l’ont pris au hasard. Son physique n’a rien à voir avec les gars qui se sont affichés sur Snapchat à la mort de Wildy avant d’effacer. Tout le monde a vu la photo.» «On attend une vraie justice».

Naïma insiste : «Tomber à vingt sur un, c’est vraiment lâche. Qu’ils se rendent si ce sont des hommes ! Que chacun assume sa responsabilité et qu’on arrête de laisser tuer des innocents. Que la police interpelle les auteurs (voir encadré) et sécurise le quartier.» Elle décrit ses frères «à fleur de peau». «Mais on a reçu une éducation. Ma mère est pacifiste, ils l’écoutent. On attend une vraie justice».

Responsabilités.

Selon Naïma, «on aurait pu éviter cela. Entre lundi et jeudi, des jeunes du Mée ont tourné en voiture à Montaigu. Il aurait pu y avoir plus de policiers dans le quartier pour que la tension retombe. Après le caillassage du bus en octobre 2015, on voyait des cars de CRS. La mairie et la police n’ont pas réagi.

C’est devenu un quartier de non-droit. Des jeunes arrivent armés et visage découvert face aux caméras de surveillance. Ils ne craignent rien. Ils ont un sentiment d’impunité». «Entre le lundi et le jeudi, il y a eu des renforts de police qui ont quadrillé le quartier, y compris en civil, rétorque Chantal Baccanini, la patronne de la police de Seine-et-Marne.

Ce n’est pas un quartier de non-droit.» Trois habitants du Mée déféréss ce mercredi au parquet pour tentative d’homicide Les trois habitans du Mée, défavorablement connus des services de police, qui se sont présentés spontanément lundi matin au commissariat de Melun n’ont rien avoué lors de la garde à vue à propos du lynchage et des coups de couteau infligés à Jawad, jeudi dernier, dans le quartier Montaigu, à Melun.

La procureure de Melun a confirmé ce mardi soir que les trois hommes seront déférés mercredi matin devant le parquet de Melun et seront présentés dans la foulée à un juge d’instruction qui devrait les mettre en examen pour tentative d’homicide. L’un est âgé de 17 ans, un autre de 20 ans et le dernier de 34 ans.

Les éducateurs de rue mobilisés pour calmer les esprits En marge des deux enquêtes menées après le meurtre commis au Mée et la tentative de meurtre à Melun, l’association de prévention de l’agglomération melunaise (Apam) se mobilise.

« Nos éducateurs de rue (6 à Melun et 3 au Mée) vont poursuivre leur sensibilisation après ces faits très graves. Face à cette guerre de territoires, on conjugue plusieurs actions », commence Slimane Bouklouche, le directeur de l’Apam. Il cite d’abord une approche des jeunes via l’Education nationale. « Un éducateur s’est rendu au collège La Fontaine du Mée pour porter un message d’apaisement, mais aussi dialoguer car il y a nécessité de parler.

Les jeunes sont face à un choc brutal », insiste-t-il. La même démarche sera menée au collège des Capucins à Melun. Par ailleurs, il annonce un « travail sur la parentalité ». « Une de nos éducatrices a déjà rencontré deux mamans au Mée qui veulent créer un groupe de paroles régulier. Pour nous, c’est important.

On veut mettre le paquet pour travailler avec les familles et que notre discours passe aussi chez les jeunes, à la maison ». Il espère aussi que « les adultes qui habitent les quartiers se réapproprient les lieux ». Enfin il annonce une « présence accrue » de ses éducateurs le soir jusqu’à 22 heures, à la rencontre des jeunes qui seraient encore dehors.