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cryothérapie

Publié à 18:41 par fandeloup Tags : image france histoire nuit pouvoir écran
 cryothérapie

CHU de Dijon : face au cancer, la révolution par le froid

Le Professeur Loffroy s'apprête à placer ses aiguilles de cryothérapie

La cryothérapie débarque au CHU de Dijon ! Et détrompez-vous, c'est un vrai événement. C'est même une petite révolution pour les patients souffrant de cancers. Car la thérapie par le froid est désormais assez maîtrisée pour se substituer à la chirurgie... la première opération a eu lieu ce jeudi. Fini le scalpel !

Place à une technique 'mini-invasive', indolore, et pour ne rien gâcher... économique !

En résumé, elle consiste à placer des aiguilles au niveau de la tumeur grâce à l'imagerie numérique, pour y injecter directement du froid (du gaz argon) et ainsi la détruire sans qu'aucune goutte de sang ne soit versée. Ton patient est sauvé, c'est gagné !

La phrase, lancée par le professeur Eric de Kerviler, venu tout spécialement de l'hôpital Saint-Louis de Paris, peut surprendre. De l'autre côté de la vitre du bloc opératoire, sur l'écran d'ordinateur, le dernier scanner est pourtant clair à ses yeux : le patient est guéri.

En y regardant de plus près, on distingue en effet une masse sombre et circulaire. La tumeur de presque six centimètres est devenue un glaçon, et ce glaçon, vient de sauver un patient âgé et souffrant d'un cancer du rein ! Le professeur Romaric Loffroy, radiologue interventionnel au CHU de Dijon, est ravi :

"vous arrivez le matin avec un cancer du rein, vous repartez le soir et vous êtes sauvé !" Des aiguilles dans les tumeurs

Retour en arrière, deux heures plus tôt : dans le bloc opératoire, le professeur Loffroy détaille la procédure de cryothérapie en cours : "on a mis nos sept aiguilles en place au sein de la lésion tumorale, dans le rein. Elles sont reliées au générateur, qui délivre l'argon au bout des aiguilles.

Donc là c'est la première phase de congélation, ensuite il va y avoir une phase de décongélation pour mettre de l'eau dans la tumeur. Et c'est la seconde phase de congélation qui va permettre de traiter définitivement la tumeur.

Tout cela se fait dans un temps incompressible de 30 minutes, et au bout de 30 minutes le patient peut regagner sa chambre." Sur cette image, on voit les aiguilles reliées au générateur et au gaz argon - Radio France

Arnaud Racapé Précis, pratique, économique Le tout, on a bien regardé, sans aucun instrument de chirurgie. Magique ? On peut le penser, même si le professeur De Kerviler apparaît moins surpris.

"Oui, nous en avons réalisé environ 400 déjà, c'est une innovation qui date de 2008-2009 en France . Maintenant on commence à avoir pas mal de recul, et c'est une vraie amélioration dans la prise en charge des patients.

Ce sont des techniques percutanées, réalisables sous anesthésie locale, sans cicatrice, les durées d'hospitalisation sont extrêmement courtes, donc c'est extrêmement bénéfique pour le patient et même pour la communauté puisque ça évite de mettre des patients dans des lits et qu'ils restent une semaine pour cicatriser."

Les bénéfices de la cryothérapie sont potentiellement sans limite. Elle a déjà été testée avec succès sur des tumeurs au sein et à la prostate, et pourrait demain sauver des patients atteints au cerveau.

De la à remplacer la chirurgie, à terme ?

Evidemment non, répondent en cœur les deux professeurs. Eric de Kerviler précise : "La chirurgie ne va pas disparaître, bien sûr, par contre mes collègues chirurgiens aimeraient bien opérer 100% des patients, mais ne le peuvent pas, soit parce que les tumeurs sont difficilement accessibles, soit parce que les risques de morbidité sont trop importants.

Ce qu'il faut prendre en compte c'est que le cancer est une maladie de la personne âgée, ce sont des patients qui présentent des risques plus forts de morbidité, qui sont fumeurs, qui ont du diabète, qui sont en surpoids, qui sont difficiles à prendre en charge par la chirurgie. Et ces technologies mini-invasives sont très intéressantes." la thermoablation fait aussi bien que la chirurgie sur le plan oncologique Le professeur Romaric Loffroy poursuit :

'Sur les tumeurs de 4 centimètres et moins, la thermoablation en général fait aussi bien que la chirurgie sur un plan oncologique strict, et ce à long terme. Il y a beaucoup moins de complications péri-opératoires, parce que quand on ouvre un patient, qu'on fait une cicatrice, et que l'intervention dure trois heures, c'est plus lourd que d'aller juste placer une aiguille à l'intérieur sous scanner.

Et puis les suites post-opératoires sont bien moins lourdes puisque les patients sont en général hospitalisés une nuit et sortent le lendemain, alors que pour une chirurgie c'est tout de suite une semaine d'hospitalisation, et des suites qui peuvent être plus compliquées."

Des procédures sous anesthésie locale, et parfois en ambulatoire Pour le professeur Loffroy, la cryothérapie présente encore plus d'avantages que les deux autres techniques dites de "thermoablation", la radiofréquence ou les micro-ondes, des techniques déjà bien connues et qui utilisent le chaud : "l'avantage supplémentaire de la cryothérapie c'est qu'on peut faire les procédures sous anesthésie locale, ce qui n'est pas possible avec les deux autres techniques par le chaud parce que ça fait mal.

Autre avantage : on peut traiter avec cette technique des tumeurs plus volumineuses, parce qu'en théorie il suffit d'ajouter des aiguilles. Evidemment ces opérations mini-invasives sont intéressantes, et c'est le sens de l'histoire que de pouvoir soigner sans ouvrir les patients, en s'aidant de l'imagerie scanner."

Une douzaine d'établissements français sont équipées. Dans le grand Est, seules Strasbourg et Lyon l'étaient jusqu'à ce jeudi. Reste à faire reconnaître ces nouvelles pratiques opératoires, pour obtenir leur remboursement.