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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
Double greffe de bras : «Si je pouvais rejouer du piano, ce serait magnifique»
«Même si je n’en suis qu’au début de la récupération, ces bras, ce ne sont pas des prothèses, ce sont les miens. Et ça, c’est déjà super??!» lance Caroline depuis son lit d’hôpital.
Un mois après son terrible accident et l'incroyable opération qui lui a permis d'avoir ses deux bras réimplantés, Caroline se confie pour la première fois. Et nous raconte tout.
Bouleversant.
Son histoire a fait le tour du monde. Caroline, 37 ans, dont les deux bras sectionnés par un train le 14 août à Chambéry (Savoie) ont été réimplantés au-dessus des coudes quelques heures plus tard par une équipe du CHU de Grenoble, témoigne pour la première fois. Pour saluer l'exploit des médecins et remercier toute la chaîne de secours, Caroline a accepté de nous recevoir dans sa chambre d'hôpital.
Ex-ambulancière, cette jeune célibataire, au chômage lors son accident, nous confie ses espoirs, sa volonté de reprendre le cours de sa vie. Comment s'est produit votre accident en gare de Chambéry ?
Caroline. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Le train était déjà en train de partir, les portes fermées. Je ne voulais pas le rater. Je me suis dit : « Je saute sur la marche, je m'accroche à la barrière de la porte et je vais comme ça jusqu'à la prochaine station. » Alors que c'est complètement débile. J'ai tenté de faire Indiana Jones et je me suis ratée. Je suis tombée sur les voies. Et une fois le train passé, j'ai vu que mes bras étaient de l'autre côté du rail. J'ai alors appelé à l'aide. En voyant mes bras sectionnés, je me suis dit que j'avais fait une grosse bêtise.
Vous avez dû perdre connaissance ?
Non, je suis restée consciente jusqu'à l'arrivée des secours. Et même pendant le trajet en hélicoptère, je discutais avec le personnel médical.
Et à votre arrivée au CHU de Grenoble, vous avez subi une incroyable opération...
Les médecins du service de chirurgie de la main étaient nombreux pour me prendre en charge. Et ils ont réussi à me réimplanter mes bras. C'est une grande prouesse. Un travail phénoménal. Car il leur a fallu du temps pour recoudre toutes les veines, les artères, les nerfs. Je remercie donc beaucoup ces chirurgiens. C'est grâce à eux que j'ai mes bras. C'est magnifique. Vraiment, de tout coeur, un énorme merci (Caroline sanglote). Sans eux, je serais même peut-être à la morgue. Dans ma malchance, j'ai une bonne étoile. Je remercie aussi le premier témoin, les cheminots, les pompiers, le Samu, qui sont arrivés très vite pour me porter secours. Jusqu'au barman qui a fourni la glace. Car ils ont fait ce qu'il fallait pour protéger mes bras en les mettant dans de la glace. Afin qu'ils puissent arriver suffisamment en bon état à l'hôpital pour être réimplantés.
A votre réveil, quelle a été votre première réaction lorsque vous avez vu vos bras sur votre corps ?
Que je revenais de loin. J'étais bien sûr contente d'avoir de nouveau mes bras. Même si cela faisait bizarre de les voir inertes, c'était quand même les miens. Mais mon pied gauche, écrasé par le train, a dû être amputé Comment allez-vous aujourd'hui, un mois après l'opération ? Je sens encore très peu mes bras. Je n'arrive pas du tout à les bouger. En balnéo, j'ai juste senti l'eau sur le bout des doigts. Quand on touche mes bras, j'ai juste quelques sensations. Mais le fait que mes mains soient toujours chaudes, avec les doigts bien souples, c'est un bon signe pour les médecins. Même si je n'en suis qu'au début de la récupération, ces bras, ce ne sont pas des prothèses, ce sont les miens. Et ça, c'est déjà super ! (Elle affiche un large sourire.)
Votre parcours va être long, maintenant...
Les médecins m'ont dit qu'il fallait au moins deux ans pour récupérer au mieux l'usage de mes bras. Car les nerfs doivent d'abord repousser. Et la repousse est lente. Environ un millimètre par jour. Sur une longueur de bras complète, il faut donc énormément de temps pour aller jusqu'au bout des doigts. Je vais m'accrocher. Je ne lâcherai rien. Je suis une guerrière. Début octobre, je quitterai l'hôpital pour aller en centre de rééducation. Je n'ai pas d'enfant. Je vais pouvoir me consacrer à ma reconstruction.
Quels sont vos espoirs ?
J'aimerais pouvoir m'occuper à nouveau de mon potager, reprendre le tricot. Si je pouvais refaire tout ça, de jouer du piano comme avant, ce serait magnifique. Mais ce qui serait déjà bien, c'est d'arriver à manger seule, faire les gestes de la vie quotidienne que je ne peux plus réaliser actuellement, comme simplement me gratter le front. Avec ma volonté et l'aide des médecins, j'ai envie d'y croire. Une prouesse chirurgicale jamais réalisée avant Deux heures à peine après avoir été secourue en gare de Chambéry (Savoie) après sa chute sur les voies, vers 15 h 30, Caroline s'est retrouvée au bloc opératoire du Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Isère), où deux équipes se sont relayées pendant quatre heures pour sauver ses bras.
A 21h30, le soir même, tout était terminé. Une rapidité d'intervention qui l'a probablement sauvée et qui a contribué au succès de l'opération. Reste à présent le lent travail de rééducation à entreprendre pour la jeune femme après cette intervention chirurgicale considérée par les médecins comme « très rare et très délicate ». La greffe simultanée de ces deux membres est une première en France. « C'est un traumatisme très rare, qui va nécessiter une récupération longue et imparfaite », confiait l'hôpital en août, peu de temps après l'accident. Le Parisien