Je vous fis trois, pour former une digue contre les flots qui vont vous assaillir L'un vigilant, l'un rêveur, l'un prodigue. Croissez unis, pour ne jamais faillir... Mes trois échos, l'un à l'autre à l'oreille redites-vous, les cris de mon amour si l'un s'endort, que l'autre le réveille embrasser le, songer à mon amour... De vous gronder, je n'ai plus le courage. Enfants ma voix, s'énerve trop souvent .Vous grandissez, impatients comme l'orage.Votre aile s'ouvre, émue au moindre vent... Affermissez votre raison qui chante .Veillez sur vous, comme a fait mon amour. On peut gronder, sans être bien méchante . Assaillant l'air, d'un tumulte innocent .Tribu sans art, au désert préservée bornant vos vœux, à mon zèle incessant... L'esprit vous gagne et s'éloigne du sol quand il fermente, il étourdit l'amour .Vous adorez, le droit à la parole .Je demandais trop, à vos jeunes âmes Tant de soleil éblouit le printemps,les fleurs, les fruits, l'ombre mêlée aux flammes. La raison mûre et les joyeux instants... Je voulais tout, oui impatiente mère .Le ciel en bas, rêve d'autres détours. Et tout autour, couve une larme amère .Oui sans juger, songer à mon amour... Toi mon ainée, qui a le droit d'aînesse dis aux petits, que les étés sont courts sous le manteau, flottant de la jeunesse d'une lisière, enfermant le secours... Parlez de moi, surtout dans la souffrance ou que je sois, évoquez bien l'amour .Je reviendrai vous parler d'espérance .Oui, mais surtout, songer à votre amour !