L’arlequin et l’ombellifère

Avez-vous remarqué ces belles ombelles qui oscillent dans la brise des soirs d’été, le long des routes et chemin ?

D’un blanc immaculé ou jaune délicat, ces inflorescences de carotte, fenouil, angélique cerfeuil ou oenanthe semblent avoir été minutieusement brodées par des doigts de fées.

Mais approchez-vous, leur cœur abrite une autre surprise. L’été, quand le soleil brille de mille éclats, arlequin rend visite à ces élégantes. Mais si cette punaise rouge rayée de noir est la plus exubérante elle n’est pas la seule et une foule de petites créatures ailées se pressent sur la plate-forme fleurie.

Ce n’est pas sans raison car l’inflorescence est une véritable usine à nectar et la boisson préférée de nombreux insectes coule à flots. Pourtant, ce n’est pas la boisson sucrée qui intéresse notre arlequin.

Cachée sous l’ombelle, il attend qu’un pollinisateur imprudent passe trop prêt pour le saisir et le dévorer. Parfois, quatre, cinq, voire dix arlequins se tiennent ainsi en embuscade, accompagnés d’autres espèces comme l’étrange punaise guitare qui doit son nom à la forme évocatrice de son corps.

La prochaine fois que vous vous promenez, ne manquez pas de vous arrêter pour observer ces fleurs et ce qui s’y passe !