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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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feu

Publié à 09:01 par fandeloup Tags : oiseaux sur vie
feu

Il y a des spectacles qui désolent le cœur en fragments de larmes... des scènes que l’on voudrait oublier, mais qui reviennent et qui hantent. Ici avant ta naissance, se tenaient des arbres plusieurs fois centenaires dont la cime fleurtait avec le soleil, Des pins qui s’étendaient sur l’infini parterre de mousses et de fougères et des eucalyptus qui aimantaient mes poumons à leur essence à chacune de mes respirations. Il y avait des pincées d’écureuils espiègles qui s’enroulaient, qui s’envolaient de branches en branches, des cerfs majestueux qui dès les premières lueurs de l’aube entonnaient leurs brames pour rejoindre les chants millénaires des oiseaux gardiens des plus grands arbres. La vie débordait au dessus du réseau des racines enchevêtrées. Elle répandait sans aucune avarice un oxygène frais, parfumé... si bon à respirer que personne ne sait plus s’y tromper lorsqu’il l’a gouté.

Que reste-il à présent que les hommes ont été négligents ?

Le feu a léché les pierres de sa langue noire, laissant derrière lui une odeur âpre que même le vent ne peut reprendre. Il a dévoré les âmes de tous ses habitants, les maisons, les souvenirs... il a tout emporté, même l’espoir. La forêt s’est évaporée en fumée dans une nuée de papillons gris affolés... elle s’est réduite en cendres par delà toutes les vallées.

Qu’ai-je pu faire pour empêcher l’impensable ? Rien !