Une quinzaine de membres de WolfEyes protestent contre les spectacles de rapace

Ils avaient annoncé leur venue sur place si les spectacles de rapaces prévus lors du festival Ombres et Lumière étaient maintenus, et ils sont tenus parole. Dimanche en fin de matinée, une quinzaine de membres de l’association Wolf Eyes se sont rendus devant l’entrée de l’abbaye de Villers pour protester contre l’utilisation d’animaux sauvages lors de ces shows.

Une action pacifique, qui ne bloquait ni le trafic routier le long des murs de l’abbaye, ni même l’entrée des visiteurs de ce premier festival médiéval. Trois personnes dont le président fondateur de l’association, Jean-Michel Stasse, se sont assis au sol sur le côté de l’entrée principale et se sont enchainés. D’autres activistes ont déployé une banderole indiquant

« Pour une Belgique cohérente, stop aux spectacles d’animaux sauvages. L’association avait obtenu gain de cause lors de la préparation de l’événement, en sensibilisant le bourgmestre Emmanuel Burton et l’asbl organisatrice, à propos de la venue d’un montreur d’ours. Ce numéro, conformément à la législation wallonne, a été interdit. Par contre, il a été décidé de maintenir le numéro de fauconnerie. D’où l’action de dimanche matin.

« Le ministre Di Antonio interdit les spectacles itinérants avec des animaux sauvages et pour nous, on est en plein dedans ici, précise sur place Jean-Michel Stasse. On lui demande donc qu’il aille au bout de sa logique et qu’il interdise aussi les spectacles de rapaces. Nous ne sommes pas contre les fauconniers : celui qui fait travailler son oiseau pour protéger un aéroport rempli une mission d’utilité publique. Mais garder un animal en captivité alors qu’il est fait pour voler, tout cela pour montrer qu’il peut se déplacer d’un gant à un autre pour manger une patte de poussin, c’est dégradant pour l’animal et pour l’humain ! »