Hérisson, il est temps d’aller te coucher hérisson enfoui sous une pile de feuilles aux couleurs automnales

 La date est précise. Chaque année, ce jour là, le hérisson vit sa dernière journée ‘normale’, zigzaguant dans les prés et les haies à la recherche de limaces et d’escargots pour se nourrir.

Puis, le lendemain, sa température corporelle qui affichait un bon 35°C chute soudain de 20°C et le petit insectivore respire avec une lenteur qui pourrait paraître maladive pour le non averti.

Le voici plongé dans une sorte de léthargie. Deux jours plus tard, il se réveille, comme si de rien était puis sombre à nouveau quelques jours plus tard. Ces sommeils et réveils à répétition vont durer tout l’hiver, à raison d’un réveil par semaine environ durant lequel sa température remonte.

Ces phases sont essentielles car elles permettent à l’animal d’éliminer certaines substances acides qui s’accumulent lors des périodes d’hypothermie. Mais la sécheresse caniculaire qui s’est invitée tout l’été pourrait bien être fatale pour les hérissons qui n’ont pu cette année accumuler suffisamment de réserves, leurs proies favorites restant invisibles.

Or, il faut qu’il atteigne un poids minimal de 450 grammes afin de survivre à l’hiver sous peine de ne pas se réveiller le printemps revenu.

Aussi, il peut être essentiel, comme cette année de donner un petit coup de pouce en offrant de la nourriture pour chats aux hérissons, un met qu’ils affectionnent particulièrement.