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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
L’appel poignant de Muriel Robin à Marlène Schiappa
Comme s’il suffisait de slogans pour bousculer la chape de plomb qui pèse sur les mentalités depuis trop longtemps et pour réactiver un sens civique en voie d’extinction!
Quatre millions d’euros: c’est le coût de l’énième campagne de prévention contre les violences conjugales qui va être diffusée à la télévision à l’initiative de Marlène Schiappa et qui, comme les autres, sera oubliée au bout de cinq minutes et ne permettra en rien d’éradiquer le mal.
Le but? Inciter les témoins de ces violences à réagir. Comme s’il suffisait de quelques slogans pour bousculer la chape de plomb qui pèse sur les mentalités depuis trop longtemps et pour réactiver un sens civique en voie d’extinction. Dénoncer des violences conjugales, c’est d’abord assumer la forte probabilité d’être seul à le faire, de n’être épaulé par personne ou presque, et même d’être accusé de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas.
Si elles se déroulent dans votre immeuble, c’est accepter de risque de devoir croiser régulièrement l’auteur des faits que vous aurez désigné. Beaucoup d’entre nous préféreront se coller la tête dans le sable. Dans une société paradoxalement de plus en plus réceptive à la victimisation, les maltraitances exercées dans le cadre privé sur les conjoints ou les enfants ne sont pas toujours prises au sérieux.
Être maltraité vous condamne souvent à la double peine: celle d’encaisser, et celle de n’être pas cru si vous trouvez le courage de parler, surtout dans le cas de sévices psychologiques qui ne laissent pas de traces. La détresse des femmes victimes de violences reste souvent minimisée.
Certains se gausseront de voir leur collègue de bureau débouler une fois de plus avec un cocard. D’autres s’écraseront pour ne pas se brouiller avec un maltraitant qui fait partie de leur famille ou qui bénéficie d’une position sociale avantageuse pouvant leur être utile.
Et peu leur importent les belles paroles d’un spot télévisé, tant qu’ils n’ont pas conscience que leur indifférence s’apparente à de la non-assistance à personne en danger. Le déni est un confort dont on se passe difficilement une fois qu’on y a goûté. Seule l’éducation dès l’enfance, peut permettre, d’une part, de venir durablement à bout du sexisme et des agressions qui vont avec, et d’autre part, d’acquérir un sens du devoir qui vous poussera à intervenir contre les agresseurs.
Qui n’a jamais entendu des discours abjects selon lesquels il y a des femmes battues « parce qu’elles le veulent bien », ou « qui l’ont bien cherché », qui « poussent leur conjoint à bout », et qu’elles « n’ont qu’à se barrer » si leur situation est si épouvantable?
C’est précisément ce que les détracteurs de Jacqueline Sauvage lui reprochèrent en boucle sur les réseaux sociaux: d’avoir attendu 47 ans avant de se dresser contre son tortionnaire. Ils oubliaient juste au passage qu’un individu fracassé par des décennies de torgnoles et d’humiliations ne se comporte pas avec la même logique que celui dont la vie affective est un long fleuve tranquille.
Et que ce n’est pas parce qu’on ne laisse rien transparaître qu’on ne ressent rien. Plus le temps passe, plus la victime perd son estime d’elle-même et trouve des excuses à son oppresseur. Desservie par sa surmédiatisation, Jacqueline Sauvage fut sans doute aussi l’otage d’une lutte entre les tenants d’un antiféminisme crasse, opposés par principe à sa libération conditionnelle après quatre ans de prison, et les mouvements féministes dont elle était devenue l’icône un peu malgré elle.
Un affrontement qui atteignit son point d’orgue avec la grâce, dans un premier temps partielle, accordée par un François Hollande au faîte de son impopularité, qui occulta le vrai débat: faut-il légiférer sur le droit à la « légitime défense différée » comme au Canada?
Peut-on admettre l’idée qu’une femme fragilisée et terrorisée, incapable d’affronter son bourreau au moment des coups, se protège « à retardement » en le tuant? Il est assez déplorable que cette question semble se résumer dans certains esprits friands de caricatures à une vague revendication féministe, car elle concerne dans l’absolu chacun de nous et mérite d’être posée. C’est ce que fait Muriel Robin via une pétition publiée par le JDD, dans laquelle elle demande également une politique plus volontariste pour épauler les victimes.
La comédienne, dont la remarquable prestation dans le biopic télévisé consacré à Jacqueline Sauvage, « C’était lui ou moi », a réalisé un carton d’audience sur TF1 (près de huit millions de téléspectateurs), a lancé un appel à manifester dans toute la France samedi 6 octobre à 14h, notamment à Paris devant le Palais de Justice. On peut toutefois regretter qu’il ait fallu que le monde du showbiz s’empare de ces sujets, notamment depuis l’affaire Weinstein, pour braquer sporadiquement les projecteurs sur des comportements qui furent trop banalisés et qui gangrènent la société de la longue date.
Mais quelles répercussions concrètes peuvent en attendre les citoyennes lambda? Selon un sondage réalisé cette semaine par Harris Interactive pour RTL Girls, 70% des Français sondés estiment que le mouvement #MeToo n’a rien changé. Entre autres mesures annoncées par la secrétaire d’État en charge de l’Égalité femmes-hommes, on retiendra la mise en place d’un outil de géolocalisation des places d’hébergement d’urgence, une subvention supplémentaire de 120.000 euros pour le numéro d’appel gratuit 3919 et la création d’une plateforme de signalement en ligne facilitant le dépôt de plainte.
Encore faut-il que les victimes aient le cran de se manifester et obtiennent l’assurance d’être ensuite en sécurité. Pas sûr que ces dispositifs suffisent à les rassurer. En 2016, 225.000 femmes déclarent avoir subi des violences physiques ou sexuelles. 123 d’entre elles ne s’en sont pas relevée