Le chassé croisé des pinsons en migration

groupe de pinsons du nord en migration

Ce week-end, les observateurs étaient nombreux en France aux points de passage stratégiques de nombreuses espèces migratrices. Pour ce rendez-vous européen de la migration, des milliers d’yeux se sont tournés vers le ciel et ont identifié et compté les voyageurs qui s’en allaient vers des contrées plus chaudes.

Grives, merles, gros becs, milans, pigeons ramiers étaient de ceux-là. Au col du Markstein, dans les Vosges, ce sont les pinsons des arbres qui étaient les plus nombreux avec plus de 1500 individus battant des ailes dans l’azur céleste. Ces troupes aux proportions parfois impressionnantes sont presque toujours composées d’individus du même sexe, mâle et femelles voyageant séparément, d’où le nom latin de l’oiseau Fringilla coelebs, le pinson célibataire.

Dans quelques semaines, les paysages laissés vacants par ces migrateurs partiels (certains restent sur place et font l’impasse sur le voyage hivernal) partis vers le sud bruisseront de nouveau de mille chants avec l’arrivée d’un autre pinson, venu du nord. Fringilla montifringilla se reproduit dans la taïga et vient, par millions, en Alsace ou en Suisse, pour hiverner.

Une migration des plus spectaculaire qui ne manquera pas de faire du bruit !