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humour

Publié à 08:41 par fandeloup Tags : dieu place monde jeune
humour

Le paon et le palais.

Un jeune paon, imbu de son plumage

Fût pris dès son plus jeune âge

En mains par une vieille pintade

Qui laissa son vieux coq en rade.

Lors, notre jeune volatile

Qui se trouvait fort volubile

Ne fût plus satisfait de son habitat

Et se rêva en costume d’apparat.

Pourquoi, se disait-il, se contenter

D’un simple poulailler, fût-il doré,

Alors que, sans travailler,

Je puis demeurer au palais.

Il me suffit, si mes calculs sont bons,

De prendre mes congénères pour des pigeons

Et, pour les prochaines élections,

De bien jouer les trublions.

Ainsi fût fait, et contre toute attente,

Il prît la place laissée vacante

Par tous les vieux coqs déplumés

Dont tout le monde s’était lassé.

Pour constituer sa basse-cour

Il fit appel à des vautours

Aptes à tondre la laine,

A amasser toutes les graines.

Ses anciens congénères

Qu’il jugeait fort vulgaires

Virent enfin, mais un peu tard,

Qu’on les prenait pour des bâtards.

Fort de son plébiscite aux élections,

Notre dieu-paon, tel Pygmalion,

Favorisa un jeune sardouk

Dont il se servait comme bouc.

Grisé par ses nouvelles prérogatives,

Celui-ci, de manière fort hâtive,

Se crût par son maître autorisé

De jeunes oisons brutaliser.

Las, malgré la volonté manifeste

De celer ces faits funestes,

L’histoire vînt à transpirer

Hors de murs du Palais.

Devant ce gros scandale,

Notre apprenti Sardanapale

Dût rétropédaler

A son grand regret.

Il envoya ses janissaires

Désigner un bouc émissaire

Mais la sauce ne prît pas

Et l’oisillon resta sans voix.

Moralité : Même les rois de l’enfumage, Ceux mêmes qui se voulaient rois mages, Tombent un jour de leur piédestal Et devront quitter leur habit royal.

Fable de Jean De La Fontaine (1621-1695) revisitée par un auteur inconnu que l'on félicite au passage pour son talent et le régal de cette lecture d'actualité .