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coup de gueule

Publié à 16:32 par fandeloup Tags : monde france chez enfants sur mode carte base coup maison place
coup de gueule

Bonbons, sirops... le coup de gueule des médecins contre la mode du goût alcool

Les confiseries ou les sirops imitant le goût de certains cocktails inquiètent des addictologues qui redoutent l’impact de cette mode chez les plus jeunes.

Des addictologues montent au créneau contre la multiplication de sirops, yaourts et maintenant bonbons aux parfums des cocktails de l’été. Sur les emballages, un grand verre inondé de glaçons rafraîchissants, de feuilles de menthe et de citron, piqué d’une paille. Ce sont toujours les mêmes images.

Pourtant, il ne s’agit pas de cocktails, encore moins d’alcool, mais de jus de fruits au goût mojito. Des parfums que l’on retrouve jusque dans les cornets de glace, les gels douche et les crèmes pour le corps.

Un véritable phénomène qui surfe sur les boissons alcoolisées tendance de l’été, vendues dans les enseignes et boutiques françaises, bien loin des zincs. D’autres industriels déroulent la carte des bars le long des rayons de supermarchés en proposant des sirops caïpirinha, margarita, gin-fizz.

La marque Lutti, n°2 du marché du bonbon, vient même d’annoncer le lancement de sa gamme spritz et pina colada, qui se répand cet été après le succès de sa sucrerie au mojito, née l’an dernier.

Au dos du paquet, on peut lire : « Pas envie d’attendre vendredi soir pour le prochain mojito ? Emportez votre mini-dose (sans alcool) partout… »

Ces images publicitaires peuvent-elles avoir un impact sur le public et, surtout, les enfants? Évidemment, répondent les addictologues, indignés.

« En matière de santé publique, c’est d’une bêtise folle, réagit William Lowenstein, président de SOS Addictions. Les souvenirs d’enfance jouent un rôle une fois adulte. Cela les conduira plus tard à sous-estimer le risque de l’alcool, c’est la même farce qu’avec le Champomy. »

Danger sous-estimé Selon lui, ce laisser-faire révèle un manque de réalisme sur le danger de ces boissons.

« Avec ces produits, on surfe sur une vague mortelle, auquel tout le monde s’habitue : 50 000 décès par an, c’est douze fois plus que les morts de la sécurité routière ! »

La faute, selon ce spécialiste, à l’ancrage économique de l’alcool dans notre pays :

« Sur le tabac, on a vraiment avancé, mais pas sur cette autre catastrophe sanitaire. En France, on est l’un des premiers producteurs de vin au monde, forcément, ça compte », analyse-t-il.

Le sociologue Christophe Moreau, expert des conduites addictives, parle même de paradoxe :

« D’un côté, on a interdit l’alcool aux mineurs ainsi que la publicité, il y a une volonté de protéger le consommateur, et, de l’autre, on fait la promotion de la fête, on met en place un marketing comme le montrent ces produits », explique-t-il, en rappelant que l’alcoolisme est d’abord lié à des facteurs familiaux, génétiques ou traumatiques.

« Mais le facteur environnemental compte. Une étude publiée dans la revue Addictions, l’an dernier, a montré que le marketing avait un impact réel peu importe le pays. » D’ailleurs, le bonbon de Lutti au mojito a fait bondir les ventes, d’1 million d’euros de chiffre d’affaires en seulement un an. «Notre cible est adulte» Cédrick Maurel, directeur marketing de la marque se défend et refuse « toute association avec le monde de l’alcool ».

« Chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais nous nous inspirons plutôt de la mode des mocktails (NDLR : terme anglais qui désigne de faux cocktails) qui cartonnent aujourd’hui bien plus que les vrais sur les cartes des bars. Et notre cible est adulte, on vise les 25-49 ans. »

Lutti, approchée par des barmen pour s’associer lors d’opérations événementielles, a, selon la marque, toujours refusé de façon catégorique. Quant aux autres, certaines étaient ce mercredi injoignables, d’autres n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Faut-il retirer ces produits ou, au contraire, arrêter de tout réprimer ?

La loi, en tout cas, n’interdit pas leur vente, rappelle la direction générale de la santé (DGS), que nous avons contactée. Mais, comme ils font référence à des boissons alcoolisées, c’est considéré « comme de la publicité indirecte ».

Comble de l’ironie, ces jus de fruits, sirops et bonbons sans alcool devraient donc, selon la DGS, porter la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».

Les produits goût alcool

- Sodas. Schweppes a lancé, à l’été 2016, le virgin mojito et le virgin cosmo, référence au cosmopolitan, à base de vodka, destinées « au grand public ».

Cosmétiques. La chaîne britannique The Body Shop vend chaque été, depuis deux ans, des gels douche au mojito et à pinita colada, à base de noix de coco et d’ananas, et des beurres corporels. Un succès commercial.

Yaourts. La célèbre grand-mère de Mamie Nova prend un coup de jeune et s’encanaille avec des yaourts saveur mojito, pina colada et même copacabana, cocktail à base de champagne rosé ou cognac selon les versions.

Sirops. Fruiss, de la maison Routin, en Savoie, propose, en plus le gin-fizz, la margarita, pina colada, caïpirinha et le spritz, sans alcool.

« On est les seuls à avoir six références », se réjouit le fabricant.