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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
Mantes-la-Jolie : il tue sa petite fille de 5 mois, « Je faisais le ramadan, mes nerfs étaient à fleur de peau »
Ce papa gardait sa petite fille alors que sa compagne était partie travailler. C’est un drame indescriptible qui s’est noué à Mantes-la-Jolie. Un homme de 42 ans a été mis en examen, ce mardi à Versailles, pour homicide involontaire. Il est soupçonné d’avoir secoué à mort sa fillette âgée de 5 mois le 28 mai dernier. Ce terrible jour, ce papa garde sa fille dans un Aparthotel de Mantes-la-Jolie, où le couple a élu domicile depuis la naissance de l’enfant. Sa compagne, âgée de 29 ans, est partie travailler.
« Elle avait mis 30.000 € de côté pour cet heureux événement, précise une source proche de l’affaire. C’est elle qui avait acheté le lit de la petite mais ce couple cherchait encore un logement pour s’installer. »
Son compagnon, sans emploi, reste à l’hôtel pour s’occuper du bébé. La petite pleure. Son père s’énerve et secoue la petite fille avant de la jeter sur le lit. Le bébé éclate en sanglots.
Son papa l’empoigne et le secoue une seconde fois avant de la jeter de nouveau sur le lit. La petite rebondit sur le matelas et tombe la tête la première sur le sol. L’enfant sombre immédiatement dans l’inconscience et vomit.
Les secours conduisent le bébé à l’hôpital Necker (Paris XVe) où il décédera peu après. L’autopsie révèle une fracture du crâne et un hématome sous-dural caractéristique des cas de bébés secoués.
Le papa a été placé en garde à vue lundi dans les locaux de la brigade de protection de la famille des Mureaux. Il est passé aux aveux complets, confiant qu’il n’a pas su dominer ses nerfs.
« Je faisais le ramadan et sans avoir mangé, mes nerfs étaient à fleur de peau », a-t-il précisé lors de l’enquête.
MENACÉE DE MORT POUR AVOIR QUITTÉ L'UE, UNE VACHE POURRAIT ÊTRE SAUVÉE
L'animal pourrait être épargné grâce à des tests favorables
Heureux dénouement pour une vache bulgare vouée à l'abattoir après être passée par mégarde en Serbie, hors de l'UE, avant de revenir dans son pays d'origine.
L'animal pourrait finalement être épargné, car des tests pratiqués par les autorités vétérinaires se sont révélés favorables. Penka, une vache rousse, s'était offert une balade le 12 mai, pendant que son troupeau paissait tranquillement à proximité du village bulgare de Kopilovtsi.
Ses pérégrinations l'avaient conduite jusqu'en Serbie. Recueillie par un fermier serbe, qui était parvenu à l'identifier grâce à son badge, elle avait finalement été rendue quinze jours plus tard à son propriétaire, Ivan Haralampiev.
UNE PÉTITION SIGNÉE PAR PLUS DE 25.000 PERSONNES
C'est à ce moment-là que ses ennuis ont commencé : les règles européennes, extrêmement strictes en matière d'importation d'animaux vivants, exigeaient que la vache dispose d'un certificat vétérinaire attestant sa parfaite santé avant son retour dans l'UE.
Mais en raison de l'absence d'un tel document, les autorités bulgares avaient exigé qu'elle soit abattue. Raison pour laquelle son propriétaire avait lancé un appel public pour la sauver.
Plus de 25.000 personnes avaient signé une pétition en ligne adressée aux institutions européennes.
L'artiste Paul McCartney avait pris la défense du bovin sur les réseaux sociaux, via le hashtag #SavePenka.
L'affaire avait même été longuement évoquée lors d'un briefing quotidien de la Commission européenne. Des informations initiales selon lesquelles Penka était revenue de Serbie enceinte ont par la suite été démenties par les autorités bulgares.
On peut les critiquer, on peut leur reprocher certaines choses. Mais ce sont les seuls qui ont réussi à amener le mouvement là où il doit être. C'est à dire là où les animaux sont tués. Ce sont les seuls qui ont décidé de faire barrière par la force de leurs corps, entre les couteaux et les victimes. Beaucoup de militants dans le mouvement ne sont jamais même rentrés dans un abattoir. Eux en ont bloqué plusieurs. Le temps de créer une opposition réelle et peut-être même une lueur d'espoir. Ils et elles, activistes, ont sans doute compris qu'on devait en arriver là et ils ont pris les devants. La lutte passera bien sûr par le pacifisme mais comme dans toutes les luttes il faut des gens qui ont le courage d'aller plus loin, et ce courage, c'est 269 Libération Animale qui aujourd'hui l'incarne.
L'amour Est Comme Une Promesse....Si L'on Ne La Respecte Pas...C'est La Déception Qui S'installe
Simple évolution de la densité de forêt à Bornéo. Rasée chaque jour pour que vous puissiez consommer des produits à l'huile de palme
Des traces de vie ont été découvertes sous l'épaisse glace de l'Antarctique
Une équipe de scientifiques a trouvé et recueilli pour la première fois des microbes dans un lac de l'Antarctique situé sous une couche de glace de plus de 800 mètres d'épaisseur.
De Marc Kaufman, National Geographic News
Pour la première fois, une équipe de scientifiques affirme avoir trouvé des formes de vie dans sous la calotte glaciaire de l’Antarctique. La semaine dernière, l’équipe a découvert et recueilli des microbes dans un lac caché sous une couche de glace de plus de 800 mètres d’épaisseur. Cette découverte permettrait éclaircir, entre autres, ce qui se cache sous les calottes glaciaires des lunes de Jupiter et de Saturne. Ces formes de vie n’ont que très peu de liens avec la vie à la surface de la Terre, et nombre d’entre elles semblent survivre en « mangeant de la roche », a déclaré lors d’une interview Brent Christner, de retour à la base américaine antarctique McMurdo après plusieurs semaines de travail de terrain sur le site reculé du lac Whillans.
Cela permettrait d’expliquer comment la vie pourrait survivre en l’absence de carbone sur d’autres corps célestes, tels que les lunes de Jupiter et Saturne. « Les conditions dans lesquelles vivent les organismes du lac Whillans sont assez comparables à celles des lunes gelées telles que nous les imaginons », a ajouté Christner. « Ces trouvailles nous en disent beaucoup sur la vie en milieu extrême sur Terre », et donc comment ce même genre de vie pourrait survivre sur une autre planète.
VIVRE DANS LA GLACE
Le 28 janvier, l’équipe américaine de 50 personnes a creusé la glace pour rejoindre le lac sub-glaciaire d’une surface de 50 kilomètres carrés. Ils ont eu deux jours polaires, c’est-à-dire 48 heures sans nuit, pour remonter des échantillons avant que le trou de forage ne commence à se refermer. Après une journée consacrée à l’alésage du trou, la collecte des échantillons a pu reprendre pendant deux jours supplémentaires. En résultat de ces quatre jours de collecte, le butin des scientifiques se compose d’échantillons d’eau du lac, de sédiments du fond du lac, et des organismes vivants mis en culture en vue d’une étude plus en profondeur qui sera réalisée aux Etats-Unis.
Il faudra tout d’abord s’assurer que les microbes retrouvés n’ont pas été introduits lors du forage de la glace. L’équipe avait utilisé une technique de forage à l’eau chaude conçue pour réduire au minimum, voire éliminer, tout risque de contamination. Les autres techniques de forage au moyen de kérosène représentent un risque bien trop élevé de contamination. Des sédiments s'effritent au moment où une caméra sous-marine touche le fond du lac Whillans, en Antarctique.
Christner a expliqué que de la teinture avait été ajoutée à l’eau afin de colorer l’ADN des micro-organismes ; ainsi, une forte lumière verte a indiqué aux scientifiques la présence de microbes. Ces organismes sont certainement chémolithotrophes, organismes se nourrissant de composés minéraux de fer, de souffre et d’autres éléments.
Selon John Priscu, de l’université du Montana et biologiste en chef du projet Wissard (Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling), des tests en laboratoire effectués sur le site de forage confirment la présence de cellules microbiennes vivantes.
« Je pense être en mesure d’affirmer que le lac sub-glaciaire situé sous le courant glaciaire de Whillans abrite un assemblage microbien qui s’épanouit dans cet habitat sombre et froid » d’une température de -0,5 °C, a-t-il écrit dans un email. Le séquençage ADN qui sera effectué aux États-Unis « nous en dira plus sur leur identité et, avec d’autres expériences, comment ils arrivent à vivre ».
DES LACS CACHÉS
L’équipe américaine est l’une des trois équipes à opérer des forages dans le vaste système de lacs et de courants en profondeurs sous la surface de l’Antarctique. Une équipe britannique qui tentait de forer vers le lac Ellsworth, bien plus profond, a été contrainte d’abandonner en décembre à cause d’un problème d’équipement.
Une équipe russe est quant à elle en plein travail et a recueilli des échantillons en provenance du lac Vostok. L’évènement a fait beaucoup de bruit l’année dernière, car le lac Vostok se trouve en-dessous d’une couche de glace épaisse de 4 kilomètres. Il est bien plus profond et bien plus étendu que tout autre lac antarctique.
À l’instar du lac Ellsworth, il se trouve sous une couche de glace bien plus froide et la quantité d’eau souterraine en mouvement serait bien moins profonde que celle de Whillans. L’existence de lacs et de courants sub-glaciaires en Antarctique n’a été découverte que relativement récemment. Cela ne fait que quelques années que l’on a réussi à appréhender la taille de ce monde d’eau sous la glace. Helen Fricker, glaciologue à l’Institut d’océanographie Scripps et chercheuse principale sur le projet Whillans, fut la première à décrire lac Whillans en 2007.
À l’aide d’informations satellites, elle a remarqué avec son équipe entre 2003 et 2006 que la surface du courant glaciaire de Whillans montait et descendait périodiquement. Elle en a conclu qu’il y avait certainement un lac en-dessous. La dynamique de la glace antarctique a gagné une importance cruciale à l’ère du réchauffement climatique. Le continent représente environ 90 % de l’eau douce présente sur Terre.
Bien que les lacs soient eux épargnés par le réchauffement, il est intéressant d’observer leurs interactions avec la glace de la région pour prédire le futur comportement des calottes glaciaires. Par exemple, savoir si oui ou non la glace avance plus rapidement vers l’océan qui l’entoure est l’un des principaux objectifs du projet WISSARD, lequel s’inscrit dans un projet de plus grande envergure mené par la National Science Foundation américaine, qui porte sur la compréhension des mouvements de glace, des glaciers et de la biologie de la calotte polaire de l’Antarctique occidental.
DU PAIN SUR LA PLANCHE
Pour Christner, spécialiste en biologie antarctique à l’université de l’Etat de Louisiane, le travail ne fait que commencer. Deux laboratoires ont été transportés sur le site de Whillans par une caravane de camions en provenance de McMurdo. L’un pour faire une analyse rapide de l’eau du lac, et l’autre pour examiner les sédiments. L’équipe de Christner est chargée de mettre des échantillons en culture dans des boîtes de Petri en vue d’une étude ultérieure plus en profondeur. D’après lui, certaines espèces de microbes, dont des bactéries et des archébactéries, seraient inédites. Mais la plupart existeraient certainement ailleurs, par exemple dans les grandes profondeurs des océans et des sous-sols.
Les tigres se faisant rares, les braconniers se tournent vers les lions
En Afrique, les lions sont de plus en plus nombreux à être tués pour leurs dents et leurs griffes, très recherchées dans les pays asiatiques pour fabriquer des bijoux.
Les lions d'Afrique sont de plus en plus nombreux à être tués pour leurs dents et leurs griffes. Des bijoux sont fabriqués à partir de ces derniers pour être vendus dans les pays asiatiques.
Au Mozambique, dans le parc national de Limpopo, quatre jeunes lions ont été retrouvés morts juste à côté de leur dernier repas, une carcasse de veau empoisonné. Si les corps ont bien été découverts, aucun témoin n'a assisté au massacre. Sur place, les membres du parc ont constaté que les pattes et les têtes des quatre félins avaient été tranchées.
« Ce n'est pas beau à voir », a minimisé Marius Steyl, responsable des opérations d'application de la loi au parc national de Limpopo. Il faisait partie de l'équipe qui a enquêté sur la mort des lions en janvier dernier. « C'est le roi de la savane et nous sommes en train de l'exterminer ».
Marius Steyl confie que deux hommes auraient tué les lions par vengeance. Il semblerait que les félins aient attaqué leur bétail. Un homme a été inculpé mais l'autre est toujours en liberté.
Au Mozambique, et plus largement en Afrique, la menace du braconnage pèse de plus en plus sur le prédateur le plus célèbre du continent. Comme il reste moins de 4 000 tigres à l'état sauvage en Asie, les braconniers se rabattent sur d'autres grands félins pour en récupérer les griffes et les dents : c'est notamment le cas pour les léopards, les guépards et maintenant les lions.
Selon les groupes de protection de la nature, au cours des trois dernières années, un nombre croissant de lions ont été tués et mutilés pour leurs dents et leurs griffes, certainement pour satisfaire la demande de la Chine et de l'Asie du sud-est où les parties du corps de ces félins sont utilisées pour fabriquer des pendentifs et des amulettes.
« Les braconniers savent de plus en plus que les lions sont bien plus nombreux que les tigres et que leurs dents et griffes peuvent être vendues comme appartenant à des tigres », a expliqué Kristin Nowell, directrice du Cat Action Treasury, une organisation américaine qui lutte pour la conservation des félins dans leur habitat naturel dans le monde. Kristin Nowell est également coordinatrice de la liste rouge pour les félins aux côtés de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), qui détermine le statut de conservation des espèces.
« Nous sommes très inquiets pour le lion », a déclaré Kristin Nowell. En 2016, elle avait pris part au dernier recensement IUCN des lions d'Afrique, qui avaient été placés dans la catégorie « vulnérable ». Selon l'IUCN, depuis 1993, la population de lions sauvages en Afrique a diminué de 43 % pour atteindre environ 20 000 individus en 2014. Les lions entrent plus souvent en contact avec les Hommes et leur bétail et ce pour plusieurs raisons : la réduction de leur habitat ainsi que la raréfaction de leurs proies, chassées par l'Homme pour être vendues.
Par conséquent, les félins se nourrissent du bétail, mais font les frais de la vengeance des villageois. À cela s'ajoute une nouvelle menace, celle du braconnage pour certains parties de leur corps. Sur un marché de l'artisanat à Pékin, ces griffes sont vendues comme appartenant à un tigre. De nombreux vendeurs font passer des parties du corps d'un lion pour celles d'un tigre. Les néophytes n'y voient que du feu.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) régule pourtant le commerce international de parties du corps de lions sauvages. Mais l'Afrique du Sud peut exporter en toute légalité les parties du corps de milliers de lions élevés en captivité dans le pays, soit environ 800 squelettes par an.
D'après la CITES, la plupart est exportée au Laos et au Viêt Nam : là-bas, les os sont utilisés pour faire du vin de tigre. Reflétant le statut social, cette boisson est utilisée pour soigner diverses maladies et donner à la personne qui le boit la « force d'un tigre ».
D'après le CITES, les griffes et dents de 150 lions ont été exportées de l'Afrique du Sud vers la Chine et le Viêt Nam au cours des cinq dernières années. Mais cela ne représente que la partie visible de l'iceberg du commerce entre l'Afrique et l'Asie : sur la même période, le volume de griffes et de dents de lions exportés illégalement et saisis à des asiatiques étaient bien supérieur à celui vendu légalement. Kristin Nowell et d'autres défenseurs des lions estiment que la demande asiatique pour remplacer le tigre est alimentée par le commerce légal de ces félins en Afrique du Sud. Par conséquent, le commerce illégal de dents et de griffes de lions sauvages est en plein essor, réduisant encore plus les populations des félins africains.
“UNE OPPORTUNITÉ DE FAIRE DE L'ARGENT”
À la suite du recensement des lions effectué en 2016, l'IUCN avait fait part de ses inquiétudes concernant les populations de lions de l'est et du sud de l'Afrique, « qui risquent d'être entraînées dans l'important commerce illégal d'animaux sauvages asiatique centré sur l'ivoire ». Malheureusement pour les lions, l'organisation avait vu juste.
En juin 2017, au Mozambique, un Chinois a été arrêté à l'aéroport international de Maputo, avec des dents et griffes de lions, ainsi que des objets en ivoire dans ses bagages. En août dernier, au Sénégal, a eu lieu la plus grande saisie d'ivoire de l'histoire du pays.
Des dents de lion faisaient également partie de la saisie. Enfin, en novembre, 19 dents et 51 griffes de lions ont été retrouvées en Afrique du Sud dans un colis qui contenait également une corne de rhinocéros et qui devait être expédié au Nigéria D'après Kristin Nowell, cette hausse du nombre de lions sauvages braconnés pour leurs griffes et leurs dents suit l'augmentation d'autres animaux sauvages d'Afrique également braconnés pour répondre à la demande de l'Asie.
« Je ne suis pas étonnée de voir que les lions font aussi les frais de ce braconnage », a-t-elle déclaré, faisant référence au commerce de l'ivoire et de la corne de rhinocéros. Comme pour l'ivoire, les vendeurs en Asie, les intermédiaires qui connaissent les principaux négociants et les villageois pauvres, pour qui le braconnage est une source de revenu supplémentaire, la valeur des dents et des griffes de lion n'est plus à démontrer. Au milieu des babioles vendues à un marché de Pékin se trouve une dent de félin, vendue comme appartenant à un tigre.
« Si vous faites partie de ce commerce, peu importe à quel niveau, que vous vendiez de l'ivoire, de la corne de rhinocéros ou des parties corporelles de lion, les marchés et les techniques pour faire sortir la marchandise du pays sont les mêmes », a expliqué Peter Leitner, responsable du projet du parc national Limpopo avec Peace Parks Foundation, une organisation à but non lucratif qui aide à mettre en place des zones de conservation transfrontalières. « C'est l'occasion de gagner plus d'argent. Il ne fait aucun doute que ce sont les mêmes personnes qui sont impliquées ».
Ce qui se passe à Limpopo donne matière à réfléchir. Au cours des trois dernières années, les braconniers ont tué 20 lions du parc pour leurs dents et leurs griffes, réduisant ainsi la population de félins de 15 %. Les responsables du parc craignent désormais que les lions disparaissent de certaines zones. Selon Kristin Nowell, les braconniers tuent de plus en plus les lions pour leurs dents et leurs griffes au lieu de leur peau et de leurs os pour des raisons de praticité.
« Le corps d'un lion n'est pas facilement transportable. Il faudrait donc le découper et récupérer les os sur place sauf que c'est un sacré travail.Donc pour quitter les lieux le plus rapidement possible, le mieux est de ne prendre que les dents et les griffes. En plus, elles sont faciles à faire passer en contrebande ».
À l'heure actuelle, la menace la plus importante qui pèse sur les lions de Limpopo sont les criminels organisés qui piègent les proies des félins et y mettent du poison pour tuer les lions. Mais Marius Steyl explique que surveiller tout ce qui se passe dans le parc est difficile :
« Le criminel a un avantage, c'est que nous ignorons où il se trouve. Le parc fait 1,1 million d'hectares, il s'agit donc d'un immense territoire à couvrir ». Mais le parc Limpopo n'a pas dit son dernier mot. Par une chaude matinée d'avril dans un camp reculé, 40 nouvelles recrues s'entraînaient.
La plupart d'entre eux rejoindra l'équipe du parc. Lors d'un exercice, les recrues se déplaçaient furtivement dans la savane avec des armes automatiques, avant de sauter sur le braconnier et l'arrêter. Seuls quelques recrues intégreront l'équipe anti-braconnage du parc, chargée de protéger les lions. « Ce que nous voulons faire, c'est arriver sur place avant que le lion ne se fasse tuer », a annoncé Peter Leitner.
Pour ce faire, l'équipe s'entraîne à suivre les traces de pattes des lions, à chercher les empreintes des braconniers et à retirer les pièges et les carcasses empoisonnées avant que les lions n'aient eu le temps de les manger. Le parc a également acheté un nouvel hélicoptère et de nouveaux véhicules et a mis en place un système de compensation financière lorsque les informations données par une personne ont permis l'arrestation d'un ou de braconnier(s). « Nous essayons de gagner cette bataille grâce à l'information. Il s'agit de la méthode la plus efficace », a ajouté Peter Leitner.
TIGRE OU LION ?
D'après Kristin Nowell, les saisies et les recherches effectuées par des ONG révèlent que certains commerçants font passer des griffes et des dents de lion pour celles de tigre. À moins d'être un spécialiste des félins, il est très difficile de savoir si ce qui est vendu provient réellement d'un tigre et non d'un lion. En plus de cela, si une dent de tigre appartient en fait à un lion, comment savoir si ce lion a été élevé en captivité en Afrique du Sud ou s'il vivait dans la savane ? Dans ce dernier cas, la vente est alors illégale.
Sur un marché de l'artisanat au sud du centre de Pékin, vous pouvez acheter des pendentifs en dents d'ours et de loup, des accessoires pour cheveux en écailles de pangolin, ainsi que des griffes et des canines soi-disant de tigre, décorées d'argent, gravées ou dans leur état naturel.
« Vous pouvez percer un trou à la base de la dent pour la porter en collier », m'a conseillé un homme qui a souhaité conserver l'anonymat. Il vendait deux dents brunâtres censées appartenir à des tigres du Bengal pour 1 600 yuans, soit environ 213 €. « Elle vous protégera », a-t-il ajouté. Sur un autre étal, une jeune femme affirmait vendre des griffes de tigre pour environ 55 €, selon la taille. « Prenez une ficelle noire, attachez-y la griffe et portez-la comme un collier », m'a annoncé la vendeuse, qui a refusé de donner son nom. Elle m'explique que les griffes symbolisent la vigueur et la force du tigre.
« En portant une griffe, vous serez protégé et en sécurité » me confie-t-elle. Les tigres étant menacés d'extinction, la vente de ces objets est illégale. La vendeuse affirme toutefois que les acheteurs étrangers peuvent les ramener avec eux en les plaçant dans une boîte et en disant aux autorités que cette dernière contient des articles d'art et d'artisanat.
Mais aujourd'hui, de nombreux objets issus du braconnage se vendent en ligne. Sur le site de vente en ligne Taobao, une filiale d'Alibaba, j'ai trouvé des pendentifs en dents de lion en réduction : l'un d'entre eux coûtait à peine 110 €. Le roi de la savane n'a jamais été aussi menacé. Les défenseurs des lions réclament une application de la loi plus stricte afin de contrer le commerce illégal de ces félins et font pression pour obtenir une interdiction du commerce légale. « Les lions sont en grand danger », a confié Kristin Nowell.
« Notre plus grande crainte, c'est que ce commerce dégénère, comme ce fut le cas pour le tigre ». Alexandra Fisher est journaliste indépendante spécialisée dans l'actualité en Afrique de l'est. Retrouvez-la sur Twitter. Wildlife Watch est un projet d'articles d'investigation entre la National Geographic Society et les partenaires National Geographic.
Ce projet s'intéresse à l'exploitation et à la criminalité liées aux espèces sauvages. N'hésitez pas à nous envoyer vos conseils et vos idées d'articles et à faire part de vos impressions sur ngwildlife@natgeo.com.
Des catastrophes naturelles? Les catastrophes ne sont pas naturelles, elles sont provoquées par notre ignorance, par notre orgueil, par notre manque de prévention, par notre manque de vision d'avenir, par une politique qui ne comprend pas que son rôle dans le bien commun.