SANS COMMENTAIRE

Cette terre est un immense abattoir... Je me retourne partout et ne vois que douleur, mort, ou animaux en voyage vers la fin de leur cauchemard.Des animaux qui ont souffert,car maltraitance dans les élevage,aucune hygiene et j en passe. Dans l'indifférence générale, dans les chariots de chaque supermarché, je n'y vois que des cadavres. Je voudrais hurler, je voudrais que les gens comprennent ! Que faire pour rendre tout le monde conscient que les cadavres dans leurs chariots ont été changés pour les rendre acceptables à leur esprit ?! Les appellations "jambon, steack, rôti, petit lard, saucisson" ou autre font oublier qu'ils ont eu des yeux et un  ♥  qui battait. Pourquoi sommes-nous si bornés ?

J'ai déchiré ma voix pour exhiber un cri..je songe à leurs mots ,leurs moqueries.Je suis comme un jouet cassé qui ne sert qu'à divertir le public ,qui ne vit plus depuis que le temps a voyagé dans la vapeur des trains..les gens crachent des regards sur mon corps,  indifférents à ma douleur..moi aussi je peux cracher tout mon être ou du moins,ma haine viscérale,mais j'ai déjà tellement crier,et personne n'ai venu a mon secours

je me réveille dans un linceul d'ennui,embaumé dans mes habitudes qui sentent le moisi du quotidien vécu d'une déception ..je prends la marche,je sens l' engourdissement des pics que l'on m'enfonce..je mets leurs hypocrisies de cotés..je sors..je marche en exécutant ma danse épileptique aux rythme des feux de la circulation..je suis machinalement téléguidé..je ne suis plus qu'un produit d'argent..

Les tempêtes envahissent mon univers pour semer le chaos,mais je garde la tête haute au milieu des ouragans pour que mon âme puisse survoler les courants d'air de déchirement..je serai toujours fort,je suis une montagne de patience qui défie les vents de tentations et les météorites des imprévus ,catapultés par les fatalités..je suis un chien,oui,qui ne pleure pas, car aucune faiblesse ne ruisselle sur les dunes de mon ♥.Je suis né pour ca ,un jour en espagne,pour courir,et si je m'épuise  je devient inutile,on me détruit,mais je reste fort,en attendant ma fin,ma délivrance,j'irai au pays des non souffrances,au paradis des chiens,la ou plus personne ne me fera de mal

je n'agonise pas sur votre pitié épineuse..je ne suis ni un martyr ni un hérétique..je suis un animal qui ne possède vraiment qu'une ombre têtue hantant ses pas en connivence avec un soleil qui ne se fatigue point de soigner nos plaies léthargiques d'où saigne le sang de la nuit..je ne veux plus de votre fausse pitié,ma rage peut dévorer votre hypocrisie et déformer vos sourires jaunes qui ressemblent plutôt à des cicatrices béates et ridicules avilies par une absence lâche de douleur

J'ai besoin de ta main pour caresser mon chagrin et bercer mon âme tourmentée..j ai besoin de ta peau pour étirer mon corps indolent..j ai besoin de tes yeux pour exorcier la nuit à la lune qui empeste l' insomnie salpêtrant ma tête..j ai besoin de toi pour bâtir un nouveau monde sans frontières,où mon désir ne sera jamais banni

L'été n'a qu'une seule couleur ici. Là-bas d'où je viens, la lumière vous éblouit avec mille de ses avatars. Le soleil est plus souriant. L'ombre est plus grande, plus élancée,il y a plus d'espace,aucune grille ne me retient,personne derriere celle-ci ne se moque de moi.Ma tristesse est telle,que je m ennuie a mourir

Moi, je désirai emprunter les voies célestes qui menaient à mon rêve géographique. Un monde nouveau. Des villes secrètes où la liberté en est l'emblème. Rien qu'y penser, me donnait des ailes. Me faisait oublier ma misère intellectuelle et me rappelait l'image d'un vaisseau spatial nageant paisiblement sur les dunes blanches de la voie lactée

Le jour viendra peut-être où le reste de la création animale obtiendra ces droits que seule la main de la tyrannie a pu lui refuser