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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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fond ecran animaux loup

loups

Publié à 15:03 par fandeloup Tags : sur
loups

Je cueille le jour sans me soucier du lendemain, oui mais, je n'en reste pas moins crédule à rêvasser sur un nouvel horizon chantant. Un pas après l'autre, je ne sais que marcher la tête dans les étoiles, ce qui ne m'empêche pas de croire, de penser. Pire. De rêver que le vent sur ma voile, m'emportera vers ma destinée sans pour autant qu'il faille croiser une fatale déception,

loups

Publié à 09:42 par fandeloup
loups

Le retour du loup, avec son intelligence, son sens de la hiérarchie et de la discipline, le soin qu’il apporte à ses semblables et la formidable éducation qu’il transmet à ses petits, offre un peu de cette grandiose sauvagerie dont notre civilisation dégénérée a plus que besoin

loups

Publié à 10:07 par fandeloup Tags : maison image sur moi monde chez coup amis place animaux nature animal oiseaux hiver
loups

Seul avec les loups

Notre reporter a passé une trentaine d’heures en compagnie d’une meute de loups. Son regard sur ces prédateurs de la toundra s’est transformé.

 Un mâle de 1 an, surnommé Gray Mane (« Crinière grise ») par notre équipe de tournage, ... Un mâle de 1 an, surnommé Gray Mane (« Crinière grise ») par notre équipe de tournage, mène une meute de loups arctiques en quête d’une proie, à l’été 2018. Cette chasse durera près de deux jours et s’étendra sur environ 100 km.

 Dans la lumière bleutée de l’aube arctique, sept loups traversent un étang gelé, glapissant et hurlant à la poursuite d’un morceau de glace de la taille d’un palet de hockey. À cette heure, la surface opalescente de l’étang tend un miroir aux cieux, et l’exubérance des loups paraît également surnaturelle. Quatre louveteaux cavalent derrière le palet, avant que trois loups plus âgés les renversent, puis examinent leurs petits corps dans l’herbe gelée de la rive. Dans mon carnet, je note le mot « loufoque », d’une écriture quasi illisible tant mes doigts frissonnent. Le plus grand loup est un mâle de 1 an, une brute d’environ 30 kg. On n’entend que les croassements d’un couple de corbeaux, les voix des loups et le cliquetis de leurs griffes sur la glace. Le palet finit par se perdre dans les herbes. Le plus gros des louveteaux le retrouve et le met en pièces. Ses congénères le regardent, comme stupéfiés par un tel déchaînement de violence. Puis, l’un après l’autre, les loups se retournent vers moi. Ils me regardent. La sensation est difficile à décrire – l’instant précis où une meute de prédateurs vous repère et vous observe pendant quelques longs battements de cœur. D’ordinaire, l’être humain n’est pas l’objet d’un tel examen. Cependant, mon corps semble l’appréhender bien au-delà de la pensée. Un louveteau mordille une plume et un autre s’approche de la vieille matriarche de la meute. ... Un louveteau mordille une plume et un autre s’approche de la vieille matriarche de la meute. Après une dernière chasse couronnée de succès, celle-ci s’est assurée que leslouveteauxmangeaient les premiers. Puis elle a disparu dans la toundra.

 Je frissonne de nouveau – mais, cette fois, pas de froid. Aussi enjoués qu’ils se montraient voilà quelques minutes, il s’agit bien de loups sauvages. Du sang assombrit leur pelage blanc. Ils se nourrissent d’un bœuf musqué plusieurs fois plus gros que moi, dont le cadavre gît à proximité, sa cage thoracique ouverte, ses côtes offertes en éventail sous le ciel. Les loups m’observent en silence, mais les mouvements rapides de leurs oreilles et la position de leur queue indiquent qu’ils se consultent. Ils prennent des décisions. Après quelques instants, ils décident de s’approcher. Il n’existe sans doute aucun autre endroit au monde où cela pourrait se produire. Et c’est bien pourquoi je me suis rendu sur l’île d’Ellesmere, tout au nord de l’Arctique canadien, pour me joindre à l’équipe de tournage d’un documentaire. L’endroit est si éloigné, et si froid en hiver, qu’on y voit rarement des humains. Une escouade d’environ huit personnes fait fonctionner toute l’année une station météorologique, Eureka, accrochée à la côte ouest de l’île. Le village le plus proche, Grise Fiord (129 âmes), se trouve à 400 km au sud. Et le premier végétal ayant l’apparence d’un arbre, à 2 000 km. Dans un avant-poste militaire, où le personnel a suspendu un squelette de bœuf musqué, la meute ... Dans un avant-poste militaire, où le personnel a suspendu un squelette de bœuf musqué, la meute va chasser le lièvre arctique sur les terrains herbeux entourant la piste d’atterrissage.

Les loups de cette partie d’Ellesmere n’ont jamais été victimes des chasseurs, ni vu leur territoire grignoté par les humains, ni été empoisonnés ou piégés par des éleveurs. Ils ne se font pas écraser par des voitures, ne pâtissent pas de législations inconstantes qui oscillent entre protection et menace au gré du temps. Seuls quelques scientifiques les ont étudiés. Ce sont des loups gris (Canis lupus) – la même espèce qui vit dans le nord des montagnes Rocheuses, dans une grande partie du Canada, et au sein de petites populations dispersées en Europe et en Asie. Même pour les Inuits que je connais, dont les ancêtres habitent cette région depuis des millénaires, ces loups sont à part. Cela ne signifie pas qu’ils ne croisent jamais d’humains. À partir de 1986, le légendaire biologiste L. David Mech a passé vingt-cinq étés à observer des loups dans le secteur. Le personnel de la station météo en aperçoit souvent, et de grandes meutes ont été signalées errant sur le territoire de la station. Enfin, mes amis de l’équipe de tournage se sont surtout intéressés à la meute, en utilisant des quads pour suivre ses déplacements incessants. Ces contacts avec les humains ont-ils rendu les loups moins sauvages ? Peut-on évaluer la nature sauvage d’un animal selon l’espace qui le sépare des humains ? Ce qui distingue les loups d’Ellesmere de leurs cousins vivant dans des environnements bien moins sauvages, comme l’Idaho ou le Montana, ne tient pas seulement à la distance qui les en sépare. Ici, les humains n’ont jamais menacé les loups d’extinction. Ici, la présence humaine se ressent si peu qu’ils n’en ont pas nécessairement peur. Leur rendre visite, c’est entrer dans un autre monde, que l’on renonce à contrôler. Un louveteau de 12 semaines s’étire, après s’être rassasié de la dépouille d’un bœuf musqué. Désormais assez grands ... Un louveteau de 12 semaines s’étire, après s’être rassasié de la dépouille d’un bœuf musqué. Désormais assez grands pour voyager, les louveteaux doivent encore grossir et apprendre les règles cruciales de la survie avant l’arrivée de l’hiver.

 Ce jour-là, sur l’étang gelé, la meute s’approche à pas lents. Les loups avancent, la tête basse, l’odorat en alerte. En ce début septembre, la température est de - 3 °C. Le bref été arctique est terminé mais, chaque jour, le soleil s’attarde encore dans le ciel pendant une vingtaine d’heures. Il faudra attendre quelques semaines avant de connaître de véritables nuits, celles d’un hiver de quatre mois, quand les températures descendent jusqu’à - 50 °C. Je suis seul, sans arme. Mes amis se trouvent à 8 km de là. Assis sur la glace, je songe qu’il m’est déjà arrivé de connaître une aussi grande solitude, mais jamais d’être si vulnérable. Les loups se dispersent autour de moi, tel un nuage de fumée. Leur robe hivernale commence à repousser. À mesure qu’ils passent, les détails par lesquels l’équipe les a différenciés lors du tournage apparaissent en gros plan. La collerette du mâle de 1 an présente des poils gris. La femelle a eu le globe oculaire gauche perforé, sans doute en affrontant un bœuf musqué. Sur la queue des louveteaux, des pointes noires deviendront bientôt blanches. Je peux sentir l’odeur du sang du bœuf musqué dans lequel ils se sont roulés. Les louveteaux restent à distance, sautillant avec maladresse sur leurs énormes pattes. La meute recherche des bœufs musqués ou des lièvres arctiques dans le fjord Greely. En hiver, celui-ci ... La meute recherche des bœufs musqués ou des lièvres arctiques dans le fjord Greely. En hiver, celui-ci gèle. Le territoire de chasse des loups s’étend alors au-delà des montagnes, à l’horizon.

 Les loups plus âgés viennent vers moi. Une femelle audacieuse, sans doute âgée de 2 ou 3 ans, s’avance à une longueur de bras. Ses yeux sont d’un ambre vif, et son museau est sombre, à cause du sang coagulé ou des ordures brûlées dans la décharge d’Eureka, dont les loups sont des habitués. Elle a peut-être une moustache de plastique fondu, me dis-je. Cette pensée incongrue s’évanouit aussitôt. À moins de 2 m, une louve sauvage me fixe. Je décide de demeurer immobile, et je regarde, fasciné. J’entends les gargouillis d’un estomac en pleine digestion. La louve me considère de haut en bas, son nez remuant dans l’air comme s’il dessinait. Elle s’avance et, soudain, appuie sa truffe sur mon coude. On dirait une décharge d’électricité, et je tremble. La louve s’écarte d’un bond, puis trottine de l’avant, sans se presser. Elle jette un coup d’œil par-dessus son épaule au moment de rejoindre sa famille, dont les membres sont occupés à plonger la gueule dans les restes du bœuf musqué. La femelle aux yeux brillants m’a examiné méthodiquement. Calmement. Son regard ne s’est quasiment pas détourné du mien, et j’ai entrevu une intelligence rayonnante bien au-delà de tout ce que j’ai connu chez un autre animal. Il y avait là un sentiment indubitable que, dans les profondeurs de notre codage génétique, nous nous connaissions l’un l’autre. Je ne parle pas d’un rapport un tant soit peu personnel. Ce n’est pas mon animal totem. Je parle d’une empreinte génétique, d’une familiarité au niveau des espèces. Les loups sont un peu plus anciens que les humains modernes. Ils ont atteint leur maturité en tant qu’espèce lorsque Homo sapiens est apparu. Des loups dévorent les restes d’un bœuf musqué. Pour obtenir cette image, Ronan Donovan, a installé un ... Des loups dévorent les restes d’un bœuf musqué. Pour obtenir cette image, Ronan Donovan, a installé un piège photographique àl’intérieur de la carcasse. La meute est revenue se nourrir là pendant un mois.

 Les loups, à l’instar des humains, figurent parmi les prédateurs les plus efficaces et inventifs de la planète. Ils vivent au sein de groupes familiaux qui, à certains égards, ressemblent plus aux familles humaines qu’à celles de nos cousins primates les plus proches. À mesure que le changement climatique transforme l’Arctique en une région-frontière plus chaude, aux contours moins marqués, les loups vont sans doute s’adapter comme nous le ferions nous-mêmes – en exploitant de nouveaux avantages, et, si les choses tournent vraiment mal, en migrant ailleurs. Peu avant mon arrivée à Ellesmere, la meute a perdu sa mère, peut-être âgée de 5 ou 6 ans. Les hanches maigres, elle avait du mal à se lever. Pourtant, son autorité était telle que, quand mes amis l’ont rencontrée, en août, ils n’ont pas remarqué sa fragilité. Elle était sans doute la mère de tous les loups de la meute, à l’exception de son mâle, une bête élancée au pelage d’un blanc brillant. Si, à la chasse, celui-ci était le chef de la meute, elle en était le cœur. Il n’y avait apparemment aucun conflit d’autorité. La matriarche n’a pas manifesté beaucoup d’intérêt pour mes amis et leurs caméras, bien qu’elle les ait laissés approcher ses petits de près. Ainsi a-t-elle donné le ton et ai-je profité de la tolérance de la meute à mon égard. La meute a trois bœufs musqués mâles en ligne de mire. Pour tuer l’un de ces ... La meute a trois bœufs musqués mâles en ligne de mire. Pour tuer l’un de ces animaux (pouvant atteindre 300 kg), les loups doivent coopérer. Le bœuf musqué est l’une des rares proies à se rassembler en formation défensive. La technique des loups : profiter d’une occasion pour isoler un individu de la protection du troupeau. Ce jour-là, les bœufs ont déjoué la menace.

 L’équipe du documentaire m’a raconté son dernier fait d’armes, intervenu environ une semaine plus tôt. Après plusieurs chasses infructueuses (ce qui arrive souvent chez les loups), la meute a réussi à jeter au sol un petit de bœuf musqué d’environ 100 kg. Le groupe n’avait pas profité d’un solide repas depuis longtemps. Les adultes se pressaient autour de la prise, le souffle court, fatigués, affamés. Mais la matriarche est restée près du cadavre, repoussant les assauts de ses petits les plus âgés, n’autorisant que les quatre louveteaux à se sustenter. Les loups les plus vieux mendiaient, gémissaient, se vautrant ventre en avant pour attraper une bouchée. Elle a tenu bon, claquant des mâchoires et grognant. Les louveteaux se sont empiffrés jusqu’à ce que leur ventre atteigne le volume d’une boule de bowling. Ce devait être leur premier repas de viande fraîche. Enfin, tout le monde a été autorisé à manger. Les loups, gavés, sont ensuite tombés dans la version canine de la somnolence postprandiale. La matriarche a disparu peu après. Nous n’avons jamais su ce qu’elle était devenue. La jeune femelle qui m’a heurté le coude paraît vouloir prendre la succession. Mais, lors de sa première comme chef de chasse, aidée du mâle le plus âgé, un bœuf musqué la met en déroute. Ce jeune bœuf musqué a résisté aux loups pendant vingt minutes, avant de s’effondrer. Tandis que ... Ce jeune bœuf musqué a résisté aux loups pendant vingt minutes, avant de s’effondrer. Tandis que l’un tente de mordre et de maintenir le museau de l’herbivore, les autres loups l’attaquent par derrière. C’est ainsi que les jeunes de 1 an apprennent à tuer : ils assaillent le plus souvent des animaux jeunes, âgés ou malades

 Incapable de m’arracher à ce lieu, je passe une trentaine d’heures avec les loups de l’étang. La meute peut bien vivre dans l’indécision ou le stress, ce sont des moments de bonheur. Les loups jouent, font de petits sommes, se câlinent. J’essaie de les tenir à distance. Toutefois, ils reviennent invariablement pour m’inspecter. Je peux sentir leur horrible haleine, et entendre leurs pets tout aussi infâmes. Leur intérêt s’estompe lentement. Mais il fait si froid que, à chaque heure, je dois me lancer dans une séance d’échauffement – boxe dans le vide et sauts sur place. Mes gesticulations et halètements attirent les loups. Curieux, ils m’encerclent et me lancent des regards de travers. Ils doivent sentir que je suis nerveux. À un moment, je dresse une tente à une certaine distance afin de dormir quelques heures. Tandis que je suis dehors, à faire fondre de la glace afin d’obtenir de l’eau potable, la femelle borgne s’approche et déchire la tente d’un coup de patte. Puis elle transporte tous mes biens sur le sol nu, les dispose en une rangée ordonnée, et s’enfuit avec mon oreiller gonflable. Au bout du compte, les loups s’allongent et les petits forment une sorte de pyramide de fourrure. Je vagabonde pendant qu’ils dorment. Les oiseaux migrateurs se sont déjà envolés vers le sud ; les renards et les corbeaux font silence. Des bœufs musqués ont perdu pendant l’été des touffes de poils qui fleurent bon l’herbe fraîchement coupée et qui volettent maintenant dans la plaine, tandis que les crânes d’individus plus anciens s’enfoncent dans le sol, l’os épais jauni de lichens, les cornes pointées vers le ciel. Je me sens comme un intrus errant dans les pièces d’une maison vide. Une fois rassasiée, la meute se repose pour digérer. La plupart des chasses se révèlent infructueuses. ... Une fois rassasiée, la meute se repose pour digérer. La plupart des chasses se révèlent infructueuses. Les adultes peuvent passer deux semaines sans manger. Quand ils ont tué une proie, ils se gavent, ingurgitant jusqu’à 10 kg de viande en un seul repas. Mais ils devront bientôt se remettre en chasse.

La meute se réveille quelques heures plus tard et accomplit son rite d’après-sieste : les retrouvailles avec léchages de visage et frétillements de queue. Cela dure un bon moment, une grande manifestation d’amour. Puis les plus âgés partent en trottinant vers l’ouest, vers un terrain de chasse de premier ordre, laissant les quatre louveteaux seuls en ma compagnie. Ces derniers semblent décontenancés – et moi donc ! Ce n’est pas forcément un signe de confiance, plutôt de la nonchalance. Je ne suis ni une proie ni une menace, mais quelque chose d’autre, et les loups les plus vieux l’ont compris. Quels membres de la famille vont survivre à l’hiver ? Réapprendront-ils à chasser ensemble ? Impossible à dire. Il y a de bonnes chances que ce soit le cas, mais tous les petits ne vont peut-être pas s’en tirer. Ce jour-là, après que le dernier membre du groupe des anciens a disparu, les louveteaux se lèvent et partent en bondissant à sa poursuite. Je les suis. Nous ne tardons pas à nous égarer. Nous errons pendant une heure. Parvenus près d’une sorte de crête, les louveteaux s’arrêtent, se mettent à hurler, et leurs petites voix se perdent parmi les rochers en contrebas.

loups

Publié à 11:19 par fandeloup Tags : monde
loups

Aimez ceux qui regardent chaque détail de vous. Tout le monde n'a pas ce talent ...

loups

Publié à 16:18 par fandeloup
loups

De la sérénité vient la douceur, le réconfort,

loups

Publié à 10:54 par fandeloup
loups

Celui qui a l’amour dans son cœur ressemble à un fruit, le plus beau et le plus savoureux qui soit, au pain chaud et à l’eau pure

loups

Publié à 09:15 par fandeloup
loups

Je ne juges pas ceux qui vivent leurs modes chamaniques en festoyants.... chacun à le droit d'être ce qu'il est... Mais pour ma part , je préfère le silence et le receuillement

Rappelle

Publié à 16:43 par fandeloup Tags : belle vie
Rappelle

Rappelles -toi chaque jour que tu es la plus belle chose dans cette vie ,tu es le miracle ,tu es la légende

tristesse

tristesse

L’homme est un animal raté !! Les dinosaures ont régné longtemps sur Terre avant de laisser la place aux mammifères. Plus petits, ces derniers ont pu échapper aux effets catastrophiques de la collision avec un astéroïde dans le Golfe du Mexique (si cette hypothèse se confirme), car nos lointains précurseurs étaient petits, cachés sous le sol et probablement protégés de la vague de chaleur qui a ravagé le globe.

Ce groupe des mammifères a occupé tout l’espace devenu libre. Plus près de nous, nos ancêtres primates, descendant de leurs arbres et colonisant les savanes qu’un changement climatique avait créées, ont eu du mal à échapper puis à concurrencer les grands carnivores comme le lion ou l’hyène.

La cueillette de fruits ou de racines, la collecte d’insectes ou de poissons, qui sont toujours effectués par les femmes et les enfants dans les dernières tribus vivant dans la nature, ont été complétés au cours des millénaires par un apport carné au fur et à mesure que l’homme améliorait ses techniques de chasse, de survie et de maîtrise de la nature.

Les hommes ont d’abord été des chasseurs de petit gibier et des charognards qui ravissaient des restes ou récupéraient des cadavres enlisés dans des marécages. Puis, par la sélection de clans plus efficaces pour nourrir leur progéniture donc au cerveau de plus en plus développé, nous avons vu qu’ils ont amélioré leurs techniques de piégeage et de traque, ainsi que leurs capacités d’apprentissage et d’entraide. Ils ont alors pu tenir tête aux grands carnivores et même leur ravir les proies.

En deux millions d’années d’évolution vers la chasse collective et technique, ils sont devenus peu à peu les maîtres du monde et ont rivalisé avec les meilleurs carnivores sociaux comme les lycaons et les loups. Ils ont même pu mettre le loup avec ses dons olfactifs à leur service, pour créer le chien par sélection de louveteaux dociles, puis par domestication, à la manière des éleveurs actuels. Cette course à la performance aurait pu s’arrêter au stade des chasseurs-cueilleurs, c’est-à-dire à l’équilibre avec le milieu comme tous les animaux le pratiquent depuis la nuit des temps.

Mais, depuis 10.000 ans, un seuil a été franchi qui a consisté à multiplier les ressources naturelles par l’agriculture et l’élevage afin d’accroître les populations humaines. Comme j’ai pu l’observer en forêt équatoriale gabonaise, le gibier a dû se raréfier pour nourrir une population croissante. Il a fallu trouver de nouvelles sources de nourriture puisque les animaux sauvages devenaient de plus en plus difficiles à trouver.

La solution du problème fut l’agriculture, non pas sa ‘découverte’ comme on nous le raconte, mais son extension car son principe est connu chez bien des tribus qui passent la saison difficile grâce à la culture d’un légume nourrissant mais restent des chasseurs-cueilleurs le reste de l’année. L’élevage s’est ajouté à cette mutation qui nous a obligés à nous sédentariser.

L’homme moderne est un être inachevé et imparfait qui n’a plus assez d’instincts pour se mettre en pilotage automatique comme l’animal, ni assez de raison pour se conduire lui-même. Les possibilités d’action sont trop grandes et les arguments pour choisir une direction trop nombreux.

L’apprentissage et la culture, qui se sont développés chez cette espèce pour lui permettre d’aller contre ses pulsions, de réfléchir et d’innover dans les cas compliqués, se sont retournés contre lui comme dans le mythe de l’apprenti-sorcier qui ne peut plus se faire obéir de son serviteur.

Chez les mammifères les plus intelligents comme le loup, des capacités culturelles existaient mais elles ne faisaient qu’ajouter une petite part d’autonomie à ses comportements innés face à des situations complexes. Chez nos ancêtres, cette liberté croissante a été largement bénéfique dans un premier temps et nous avons été plus malin et inventif que le gibier et les concurrents. C’était donc une adaptation sans équivalent dans le monde animal, mais elle a dérapé et pris trop d’ampleur récemment, c’est-à-dire depuis 10.000 ans.

Nous n’avons plus des situations simples de chasseur à affronter. Notre domination de la nature est devenue si grande par l’augmentation de la productivité, du fait de l’agriculture et de l’élevage, que nous avons été libérés des contraintes auxquelles nous étions adaptés. Notre gros cerveau a pris alors le dessus et notre don pour la culture nous a poussé à croire en des idées fumeuses mais complaisantes plutôt qu’en des faits concrets déstabilisants.

Certains humains plus habiles et sans scrupules ont alors pu profiter des failles du système social pour leur faire croire en un avenir improbable, pour acquérir du pouvoir sur les autres, les voler, les asservir, les mettre en esclavage, les salarier dans les pires conditions d’exploitation. Le travail, qui avait permis d’augmenter les ressources alimentaires sur la même surface mais en augmentant la contrainte, est devenu indispensable pour vivre et de plus en plus rebutant.

L’argent a été inventé, qui était un bon moyen de simplifier le troc, mais qui, là aussi, de moyen est devenu une fin. On a alors inventé la démocratie pour éviter les abus de pouvoir mais les plus hypocrites ont détourné la fonction d’élu à leur avantage pour s’enrichir et diriger les autres. Cette aventure évolutive de l’espèce a donc dérapé pendant les derniers 5% de son existence.

Notre succès, qui avait été sans équivalent parmi toutes les espèces puisqu’il nous avait donné la maîtrise du monde, s’est transformé en un échec évolutif que nous ne pouvons plus corriger, ni même comprendre…

Pourquoi ce destin hors norme a-t-il touché une seule espèce ?

L’extraordinaire destinée de l’homme résulte d’un concours de circonstances fortuit : l’adaptation d’un singe à un mode de vie de loup par des voies nouvelles et inexplorées jusqu’alors. C’est un hasard malheureux et non la grande chance voulue par Dieu ou notre génie que les humanismes et les religions ressassent sans réaliser que les temps ont changé.

Depuis le néolithique, l’homme est un conquérant qui ne doute pas de sa supériorité sur la nature et les animaux , et qui a su réaliser ce projet totalitaire. Mais il a une telle confiance en sa grandeur et en son astuce qui a surmonté tant d’obstacles qu’il n’a pu assimiler que cette ascension ne pouvait continuer indéfiniment. Nous risquons de devenir comme ces gens simples qui gagnent à la loterie, puis qui, après avoir tout gaspillé, se retrouvent dans la misère et la dépression, bien plus malheureux qu’avant le gros lot…

Comment se fait-il que nous soyons les seuls sur Terre et probablement dans l’univers à pouvoir prendre conscience de tout cela ?

L’intelligence s’est développée dans notre espèce pour pouvoir maîtriser le monde et en particulier chasser en groupe le gros gibier. Cette compréhension inégalée des situations est bien plus grande que celle de l’animal le plus intelligent, le chimpanzé, mais c’est une propriété émergente de notre cerveau qui s’est développé pour résoudre des problèmes pratiques et alimentaires, non pour faire de la philosophie et découvrir quelle est notre place dans le monde.

Le Verbe, la Raison, la Morale ne sont que des conséquences fortuites, des propriétés émergentes, et non le but de notre évolution comme les religions et la plupart des philosophies l’ont cru. En comprenant de mieux en mieux les causes des phénomènes que les autres espèces se contentent de subir, nous avons fini par expliquer la météorologie, la mécanique, l’astronomie, et même le pourquoi de notre apparition sur Terre grâce à Darwin.

Comment l’évolution, qui ne conserve que ce qui fonctionne dans la nature, a-t-elle pu déraper et faire cette erreur d’une espèce inadaptée car sans avenir ?

Comment l’homme a-t-il pu devenir cet animal raté qui n’est pas capable de durer ?

C’est que l’évolution de la famille humaine a duré plusieurs millions d’années et l’exploitation de la nature a jusqu’à récemment été modérée. Le monde a longtemps constitué une source inépuisable de ressources par rapport à la population humaine. C’est l’emballement actuel de notre démographie et de notre technologie qui, combinées, commencent à déborder des limites de la planète. Au moment où j’écris ces lignes, des cargos sans équipage foncent sur l’Italie pour débarquer les premières vagues de migrants qui ne veulent pas mourir de faim chez eux.

La Syrie, la Somalie, la Libye, bientôt l’Afghanistan, sont en guerre et devenus des zones de non-droit. Ce n’est pas seulement un mauvais moment à passer pour la civilisation, c’est le début d’un monde en crise, un défi planétaire pour bien des animaux et encore plus pour nous. Soyons réalistes et ne nous voilons pas la face, même si cela paraît moralement impossible à énoncer tant nous sommes programmés pour croire en un avenir radieux.

Les réunions internationales, qui se succèdent d’une capitale à l’autre, n’aboutissent à aucun accord international notable permettant de réduire la production de CO2 qui cause le changement climatique. Au moment où j’écris ces lignes, se prépare le forum mondial des CAP21 et je puis, sans don de voyance, prédire qu’il sera un échec pour les pessimistes (ou réalistes) comme moi et un demi-succès pour les optimistes qui ont besoin d’espérer.

Les abus de l’industrie et les pollutions qui en découlent, désertifiant en particulier la Chine, ne sont pas prêts d’être stoppés puisqu’il faut bien fabriquer à moindre coût, comme nous l’enseigne le libéralisme. Les accords mondiaux ne peuvent être trouvés puisqu’il y aura toujours un pays qui préfère polluer pour nourrir sa population et créer des emplois. Pour un pays en voie de développement comme le Brésil, cela se comprend sans doute en partie, bien qu’il saccage les forêts amazoniennes au détriment de la planète entière.

Mais pour des pays puissants comme les Etats-Unis, cela est affligeant car ils sont riches mais veulent toujours plus gaspiller. Evidemment, les nord-américains, qui ont ravi leurs terres aux indiens qui les exploitaient extensivement, ont encore de l’espace disponible. Ils n’ont pas les problèmes de densification humaine de l’Europe, de l’Asie ou pire de l’Afrique. Ils peuvent encore stériliser des régions entières par l’exploitation des gaz de schiste ou rejeter toujours plus de CO2 comme au Canada en extrayant le pétrole à partir des schistes bitumineux.

C’est plus cynique en Russie ou pire en Chine où l’Etat a amassé des réserves d’or et de dollars pour son projet de domination du monde alors que la majorité de la population est tragiquement pauvre et sans droits d’expression. Malgré tous les bons sentiments et les légitimes espérances, il est donc bien évident que nous n’obtiendrons aucune mesure sérieuse de réduction des abus de l’homme alors que certaines des catastrophes climatiques au niveau mondial sont déjà irréversibles : augmentation de la température et des tempêtes, sécheresses, tornades, vagues de froid et de chaud, incendies, manque d’eau de boisson et d’irrigation, sécheresses et conflits pour l’utilisation des fleuves, augmentation du niveau de la mer, inondations, réduction du trait de côte et des zones bâties en bord de mer, envahissement par la mer des plaines en bordure de côtes comme la Camargue et le Bangladesh…

Bien d’autres se préparent et vont provoquer des migrations humaines qui vont s’ajouter à la surpopulation déjà associée aux famines par manque de ressources alimentaires et réduction des espaces cultivables. Au cours de ma vie, la population mondiale a été multipliée par 3. Quoi que l’on fasse et même si les opérations humanitaires se développent, nous ne ferons que reculer pour mieux sauter d’autant plus que ces répits et ces actions à court terme augmenteront la natalité et donc l’ampleur du désastre futur. Le changement climatique, couplé à la natalité galopante et à la pollution croissante, ne peut qu’aboutir à des catastrophes ‘naturelles’ ou des guerres ‘écologiques’ pour se partager les ressources en eau et en terre, en ressources énergétiques comme le pétrole et le gaz, en ressources minérales.

La concurrence entre pays, le chantage au développement et au chômage empêcheront un consensus international puisque le malheur écologique des uns fait le bonheur matériel des autres. Seule la pédagogie de la catastrophe permettra quelques avancées mais elles risquent d’être trop tardives et insuffisantes pour juguler des pareilles menaces.

loups

Publié à 09:41 par fandeloup Tags : animaux sur
loups

Est-ce qu'un loup devrait être abattu quand il brise des moutons ? Nous disons très clairement : une exception au lancement des loups ne peut exister que si toutes les autres alternatives raisonnables, qui peuvent prévenir les dommages aux animaux de la ferme, ont échoué. Cela signifie : des mesures de protection appropriées, telles que la construction de clôtures sécuritaires pour le loup et / ou l'acquisition de chiens de protection animale suffisamment entrainés, doivent avoir été lancées et il doit y avoir eu des attaques répétées sur les animaux de la ferme.