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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
Une équipe de chercheurs américains affirme que les planètes entourées d'une atmosphère d'hydrogène pourraient être sources de vie. Pour argument, des micro-organismes terrestres qui se reproduisent en seule présence d'hydrogène !
L'astéroïde qui a causé l'extinction des dinosaures s'est écrasé au "pire endroit possible"
Selon un nouvel article, seuls 13 % de la surface terrestre seraient composés de roches susceptibles de provoquer un épisode d'extinction de masse d'une telle ampleur.
La disparition des dinosaures aurait été causée par la collision d'un météore géant avec la péninsule ... La disparition des dinosaures aurait été causée par la collision d'un météore géant avec la péninsule du Yucatán, il y a 66 millions d'années.
De tous les endroits sur Terre où aurait pu s'écraser un astéroïde, la péninsule du Yucatán était vraisemblablement celui le plus mal choisi. C'est du moins ce qu'indique une nouvelle étude sur la collision survenue il y a 66 millions d'années entre un astéroïde de 12 kilomètres de diamètre et l'océan bordant aujourd'hui la ville portuaire de Chicxulub, au Mexique. L'impact a provoqué la disparition soudaine des dinosaures, décimant une grande partie de ces créatures emblématiques et 75 % de toute forme de vie terrestre.
D'après ce nouvel article , la collision de l'astéroïde avec une sorte de poudrière pétrolière serait à l'origine de ce phénomène d'extinction de masse. La suie ainsi libérée dans l'atmosphère aurait alors provoqué un refroidissement climatique extrême. Selon les résultats de l'étude, la température de la planète se serait située entre -10 °C et -8 °C après l'impact, avec une chute oscillant entre -8 °C et -1 °C sur les sols. Seuls 13 % de la surface terrestre sont composés de roches susceptibles de libérer une telle quantité de suie, comme l'indique l'équipe responsable de l'étude dans la revue Scientific Reports. En d'autres termes, les dinosaures non aviaires auraient bien pu ne pas disparaître si l'astéroïde avait atterri presque dans n'importe quelle autre région du monde.
« Cet article est passionnant et démontre qu'en dépit de la taille imposante du corps impacteur, la probabilité d'une extinction de masse était très faible », déclare Paul Chodas, directeur du center for Near Earth Object Studies au Jet Propulsion Laboratory de la NASA. « Nous avons souvent fait allusion à la malchance des dinosaures lors de cet impact massif et, à l'inverse, à notre chance pour arriver au sommet de la famille des mammifères. Cette étude nous donne désormais une idée de l'ampleur de ce que nous affirmions ! »
PÉTROLE EXPLOSIF
Selon Kunio Kaiho, auteur principal de l'étude, l'impact survenu à Chicxulub aurait brûlé une quantité de roches sédimentaires riches en pétrole suffisante pour libérer près de 1,7 milliard de tonnes de particules fines de carbone noir dans l'atmosphère, soit une quantité de suie à même de remplir un stade de baseball couvert. Si la pluie a rapidement nettoyé le ciel de la majorité de la suie située à faible altitude, environ 385 millions de tonnes auraient continué de circuler dans la haute atmosphère, obstruant ainsi la lumière du soleil, pourtant vitale. Un squelette de tyrannosaure surplombe les visiteurs du Naturalis Biodiversity center , situé aux Pays-Bas. Un squelette de tyrannosaure surplombe les visiteurs du Naturalis Biodiversity center , situé aux Pays-Bas.
Les estimations du chercheur reposent sur la reconstitution d'une carte des régions susceptibles d'avoir regorgé de roches sédimentaires pétrolifères à la fin du Crétacé. Situées essentiellement sur les côtes, ces zones correspondent plus ou moins aux régions pétrolifères que nous connaissons aujourd'hui. L'auteur de l'étude avait auparavant analysé la suie post-impact de couches de roche du monde entier. Il avait alors constaté une similarité entre la suie des échantillons prélevés en Haïti, relativement proche de l'impact de Chicxulub, et celle d'échantillons extraits en Espagne, à des milliers de kilomètres donc
. « Ces similitudes signalent l'existence d'une seule et même source de suie et laissent à penser qu'elle proviendrait des roches impactées par l'astéroïde à Chicxulub », explique Kunio Kaiho. « La quantité d'hydrocarbures présents dans les roches sédimentaires du lieu de l'impact pourrait avoir été déterminante dans le niveau de refroidissement des terres et des océans. »
Selon la théorie privilégiée, l'apparition de la suie dans les fossiles datant de cette époque et extraits dans de nombreuses régions serait due à d'immenses feux de forêt provoqués par le retour de roches en surchauffe sur Terre suite à l'impact. Les récents travaux de Kunio Kaiho réfutent cette hypothèse. Il affirme que des feux au sol auraient été incapables de libérer une quantité de suie en haute altitude à même d'engendrer un refroidissement climatique. D'après lui, la suie relâchée par l'astéroïde n'aurait pas été distribuée de façon homogène ; une théorie qui fait écho aux données indiquant un refroidissement plus intense de l'hémisphère Nord, à opposer au rapide rétablissement de l'hémisphère Sud de la planète.
NE S'AGIRAIT-IL PAS PLUTÔT DE SOUFRE ?
Un élément vient cependant ternir l'hypothèse soutenue par Kunio Kaiho : peu d'hydrocarbures ont été découverts lors du forage récent des roches du cratère de Chixculub. Selon Sean Gulick, géologue à l'université du Texas d'Austin qui a participé aux expéditions de forage d'échantillons de roches extraits dans les zones sous-marines du cratère, ce refroidissement soudain était vraisemblablement dû à une évaporation de soufre et non à de la suie.
La coresponsable de l'expédition Joanna Morgan a indiqué dans le cadre d'une étude distincte publiée la semaine dernière que la collision aurait probablement libéré près de 325 milliards de tonnes de soufre. Il s'agit là d'une estimation prudente et cette quantité aurait été plus que suffisante pour engendrer le refroidissement temporaire de la planète. Pour Sean Gulick, la suie prélevée à Haïti, à environ 650 kilomètres de Chicxulub, pourrait bel et bien avoir été déposée par des feux au sol. Il ajoute que les analyses à venir des échantillons prélevés à Chicxulub aideront à faire la lumière sur les événements.
Il reconnaît cependant le postulat de départ de l'étude de Kaiho, à savoir que l'astéroïde a frappé la région qu'il fallait éviter à tout prix. Par le passé, d'autres astéroïdes conséquents ont touché la Terre et laissé leurs marques, notamment dans la baie de Chesapeake aux États-Unis et dans l'ouest de la Bavière en Allemagne. Toutefois, les fossiles indiquent que ces événements n'ont engendré aucune extinction de masse, probablement car les zones touchées ne présentaient pas la bonne combinaison de roches. « Les régions du monde où un astéroïde de 12 kilomètres de largeur peut provoquer un tel changement atmosphérique sont rares », affirme le géologue.
Que le soufre ou la suie soient tenus pour responsables, les travaux de Kaiho sont utiles à l'élaboration de modèles climatiques reproduisant les changements survenus sur notre Terre au fil des millénaires. « Nous pouvons inclure ces facteurs à nos modèles et analyser les conséquences : que se passe-t-il lorsqu'une énorme quantité de soufre, de suie ou de dioxyde de carbone est relâchée ? Nous pouvons tester ces hypothèses et en apprendre davantage sur la composition chimique de notre atmosphère », s'enthousiasme Sean Gulick. « C'est absolument essentiel pour analyser les effets du changement climatique que nous connaissons aujourd'hui. »
Belle Terre d'Amour, nous pensions qu'un jour, tu nous ferais comprendre à grands coups de canon toutes les souffrances que nous t'infligeons... C'est pourtant de ta Douceur Lumineuse que tu chuchotes présentement à la grandeur de ta superficie et que tu nous invites à méditer afin de nous raconter ta vie. Ta vie présente, et celle que tu souhaites de tout cœur nous faire un jour expérimenter...
Quelque part le jours se lève avec l'espoir de calme et de sérénité....
Une vie libre de polluants de tous ordres autant que possible. Malheureusement il y a encore trop de poisons contre lesquels nous ne pouvons pas toujours lutter car certains pouvoirs négatifs nous obligent à les consommer sans en avoir connaissance, spécialement en provenance de l’industrie alimentaire. Cependant nous avons des potagers que nous cultivons naturellement sans pesticides. Nous gagnons donc du terrain progressivement et localement.
Nous n’avons plus besoin et nous ne voulons plus d'un consumérisme débridé. Grâce à la nature qui nous entoure, nous avons réussi à éliminer le stress urbain qui nous grignotait de l’intérieur. Nous rejetons systématiquement toutes les formes d'énergies négatives et les êtres humains qui les transportent. L’énergie atteint un puissant crescendo en décembre : c’est le moment de laisser aller tout ce qui demande à partir afin de faire le vide et laisser de la place pour le nouveau. En même temps que nous laissons partir les encombrements des dernières années, nous nettoyons aussi ceux des vies antérieures; le tout pouvant provoquer des charges émotionnelles, ainsi qu'une gamme de symptômes. L’âme est donc prête pour franchir une nouvelle étape.
Notre personnalité est en train de s’affiner et de s’ajuster, dans des degrés variés de confort, à l’essence même de notre contrat d’âme qui, au fur et à mesure que nous avançons dans le 3ème millénaire, demande à se déployer dans toute sa splendeur. Nous sommes dans une phase de décroissance matérielle: cela nous remplit d’amour et nous grandissons spirituellement. Nous vous souhaitons à toutes et à tous beaucoup de détachement matériel et beaucoup de bonheur avec vos êtres chers.
DECOUVERTE. Une chercheuse du CNRS de Grenoble révèle l'existence d'une planète 3000 fois plus massive que la Terre
La nouvelle planète géante a été débusquée autour de la jeune étoile Beta Pictoris
Une nouvelle planète géante a été débusquée autour de la jeune étoile Beta Pictoris, qui brille à 63,4 années-lumière de la Terre, selon une étude publiée, ce lundi 19 août 2019, dans la revue Nature Astronomy.
"Il s'agit d'une planète géante d'à peu près 3.000 fois la masse de la Terre, située 2,7 fois plus loin de son étoile que la Terre du Soleil", explique Anne-Marie Lagrange, chercheuse du CNRS à l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble, auteur principale de l'étude. 35 ans d'étude Visible à l'oeil nu et depuis longtemps connue pour sa rotation rapide, l'étoile Beta Pictoris est devenue célèbre dans les années 1980 quand elle a permis à des astronomes d'obtenir la première image d'un disque de poussière et de gaz entourant une étoile, vestige du nuage primitif qui lui a donné naissance. De plus, le système planétaire dont elle fait partie, vieux d'environ 20 millions d'années (bien peu comparé aux 4,6 milliards d'années du système solaire) pourrait ressembler à ce que devait être notre monde juste après sa formation.
"Ce système planétaire est sans doute le meilleur pour comprendre leur formation et évolution précoce", explique l'astrophysicienne qui l'étudie depuis 35 ans. Après la planète géante Beta Pictoris B, découverte par une équipe d'Anne-Marie Lagrange en 2009, une deuxième a été repérée autour de l'étoile. Cette "petite soeur, presque jumelle", prend logiquement le nom de Beta Pictoris C. Les planètes géantes, un rôle crucial Selon les scientifiques, les deux planètes sont encore en cours de formation."
Les planètes géantes jouent un rôle crucial dans les systèmes planétaires", précise l'astrophysicienne. "Nous pouvons également étudier les interactions entre les planètes et le disque de poussières". Beta Pictoris C a été détectée de manière indirecte grâce au spectrographe HARPS, un chasseur de planètes de l'Observatoire européen austral (ESO) installé au Chili. Les chercheurs ont utilisé la méthode dite "des vitesses radiales", qui consiste à détecter dans le spectre d'une étoile les perturbations causées par la présence autour d'elle d'un corps céleste. Ils ont également déterminé que Beta Pictoris C, logée entre son étoile et sa grande soeur, orbite relativement près de Beta Pictoris dont elle fait le tour en à peu près 1.200 jours. Mais selon l'étude "plus de données seront nécessaires pour obtenir des estimations plus précises".
Beta Pictoris B est seize fois plus grande et 3.000 fois plus massive que notre planète. Selon des travaux parus en 2014, elle orbite autour de son étoile hôte à une distance équivalant à huit fois la distance Terre - Soleil et tourne sur elle-même à au moins 100.000 km/heure, soit près de 60 fois plus vite que la Terre. La durée du jour n'y excède pas les 8 heures. D'autres planètes pourraient être découvertes autour de Beta Pictoris mais "peu être bien moins massives...", conclut Anne-Marie Lagrange.
Quand on se met à penser que vous êtes tous des enfants de la Terre, où que vous habitiez dans le monde... combien la tâche serait plus facile s'il y avait une menace planétaire venu d'ailleurs qui pèserait sur ce monde. Vous oublieriez toutes les petites différences qui existent entre vos pays. Vous réaliseriez une fois pour toutes que vous êtes tous des êtres qui vivez ensemble sur cette Terre
UN OCÉAN SOUTERRAIN SOUS LA COQUE GLACÉE DE PLUTON
Et si Pluton, planète naine située aux confins de notre système solaire, abritait sous sa coque glacée un océan liquide ?
C’est ce que suggèrent les incroyables images rapportées par la sonde New Horizon qui, en 2015, a photographié sous toutes ses coutures cet astre lointain et fascinant. Sous le « cœur de Pluton »
Comment expliquer la présence d’un immense cœur dessiné à la surface de Pluton ?
C’est plus particulièrement son « lobe gauche », un bassin d’azote gelé surnommé « plaine de Spoutnik », qui intrigue les scientifiques. En effet, la configuration géologique de cet immense cratère évoque la présence d’une vaste étendue souterraine d’eau liquide.
Leur hypothèse se base sur la particularité de la relation entre Pluton et sa lune Charon, dont les orbites sont parfaitement synchrones. Charon fait perpétuellement face à la plaine de Spoutnik, ce qui laisse supposer que la force gravitationnelle y serait plus importante que ce que l’on pourrait supposer au vu de l’étendue du cratère (1 000 km de large).
Cette gravité inattendue trouverait son explication dans la présence d’une importante masse d’eau en partie souterraine. Pluton glacée, océan préservé Mais comment un océan pourrait-il se maintenir à l’état liquide sur un astre où la température avoisine les -228°C ?
Pas d’explication possible autour de la force de marées dont l’action massante aurait pu réchauffer le noyau de Pluton, puisque aucune planète géante ne se trouve à proximité pour déclencher ce type de phénomène. En revanche, de nouvelles théories sont avancées par une équipe de chercheurs dirigée par Shunichi Kamata de l’Université de Hokkaido et publiées cette année dans Nature geoscience.
Selon cette étude qui se base sur des simulations réalisées à partir des clichés de la sonde New Horizon, ce serait une couche de gaz (probablement du méthane issu du noyau rocheux), localisée sous la surface glacée de la Plaine de Spoutnik, qui agirait comme un isolant thermique. Elle permettrait à cet océan souterrain d’une profondeur de cent kilomètres de se maintenir à l’état liquide, tout en préservant l’épaisseur de la coque glacée de la surface de Pluton. Et d’infinies possibilités…
Cette découverte majeure ouvre la porte à de nouvelles hypothèses sur l’existence d’autres océans souterrains dans d’autres objets glacés de la ceinture de Kuipper, zone céleste s’étendant au-delà de Neptune. Et, selon Shunichi Kamata, il n’y a qu’un pas à faire pour émettre de nouvelles suppositions sur une vie extraterrestre, que ces nouvelles découvertes rendent plausibles. Un pas de plus dans la découverte de notre insondable univers…
Et si un astéroïde de 300 mètres menaçait de s’écraser sur Terre en 2027?
Espace : faut-il croire à la menace astéroïde ? Si la probabilité d'une collision d'un gros astéroïde avec la Terre est faible, le risque, lui est grand puisqu'il aurait le potentiel de décimer une ville de la taille de Paris s'il fait 20 m de large - ou même l'humanité s'il en fait plus de 200.
Les experts de le 6e Conférence sur la défense planétaire planchent cette semaine sur ce scénario catastrophe, imaginaire mais plausible, et les mesures qu’il faudrait mettre en œuvre pour éviter une collision désastreuse. La situation est la suivante: un astéroïde mesurant entre 100 et 300 mètres de diamètre a été détecté à 50 millions de kilomètres le 29 mars 2019.
Problème, il se dirige droit sur nous à la vitesse vertigineuse de 50.000 km/h. Sa trajectoire laisse craindre une possible collision en 2027. Le risque d’impact est encore faible, environ 1%, mais le danger, lui, est immense: la collision pourrait générer une énergie colossale d’un milliard de tonnes équivalent TNT, soit près de 70.000 fois la puissance de la bombe de Hiroshima. C’est deux fois plus que l’intégralité des essais nucléaires réalisés dans le monde à ce jour. Pour se donner un ordre d’idée, si un tel objet tombait sur Paris, c’est au minimum toute l’Ile-de-France qui serait instantanément anéantie. Les conséquences d’un tel événement seraient évidemment mondiales. L’heure est donc grave. Peut-on faire quelque chose pour éviter la catastrophe? »
Et si un astéroïde tombait sur Paris? Les scénarios catastrophes L’orbite de l’astéroïde fictif qui menacerait la Terre en 2027. Rassurez-vous, ce scénario est parfaitement imaginaire. Il s’agit d’un exercice soumis aux 300 astronomes, scientifiques, ingénieurs et experts des situations d’urgence réunis depuis lundi à Washington DC (États-Unis) pour la 6e Conférence biennale sur la défense planétaire.
«C’est la quatrième fois que ce type d’exercice est réalisé», rappelle Patrick Michel, spécialiste des astéroïdes à l’Observatoire de la Côte d’Azur. «C’est une sorte de jeu de rôle. Chaque jour, de nouvelles données sont apportées pour faire avancer le scénario. Des groupes de travail réfléchissent pour déterminer la marche à suivre. Cela commence par établir un programme d’observation pour affiner la connaissance de l’objet et peut aboutir à la définition d’une mission spatiale pour tenter de dévier l’objet de sa trajectoire si la menace est confirmée.» En 2013, les experts n’avaient pas réussi à se mettre d’accord à temps sur les procédures à mettre en œuvre.
L’astéroïde fictif s’était ainsi écrasé vers Marseille, détruisant la Côte d’Azur... L’exercice peut sembler très virtuel mais la météorite de Tcheliabinsk est là pour nous rappeler que le ciel nous tombe parfois réellement sur la tête. Le 15 février 2013, ce caillou de 20 mètres seulement s’est désintégré à 20 km du sol, soufflant des dizaines de milliers de vitres et blessant un millier de personnes. «Nous devons nous assurer que les gens comprennent qu’il ne s’agit pas d’Hollywood, ni de film», a déclaré le patron de la Nasa, Jim Bridenstine en ouverture de la conférence.
«Il s’agit en fin de compte de protéger la seule planète que nous connaissons, à l’heure actuelle, pour accueillir la vie, et c’est la planète Terre. (...) Les dinosaures n’avaient pas de programme spatial, c’est un fait. Mais nous, nous en avons un et nous devons nous en servir.» » LIRE AUSSI - La Maison-Blanche prend très au sérieux la menace des astéroïdes Ce jeu de rôle permet en fait de réfléchir de manière concrète à la manière d’appréhender un tel événement, dont la probabilité reste très faible.
«C’est peut-être le risque naturel le moins probable, mais c’est aussi le plus cataclysmique et le seul que nous puissions réussir à empêcher», souligne Patrick Michel. Pour donner un ordre d’idée, il tombe un astéroïde de 20 mètres tous les 60 ans, un de plus de 140 mètres tous les 10.000 ans en moyenne, un de plus d’un kilomètre tous les 750.000 ans, et un de plus de 10 km tous les 100 millions d’années (comme celui qui a provoqué la disparition des dinosaures il y a 66 millions d’années).
Si les objets de plus d’un km sont bien connus et ne présentent pas de menace pour le siècle à venir, nous n’avons identifié à ce jour que 20% environ des astéroïdes de plus de 100 mètres qui croisent l’orbite de la Terre. Parfois, nous ne les détectons que quelques mois ou quelques semaines avant qu’ils nous frôlent...
Le délai serait alors trop court pour faire quoi que ce soit, à part lancer une procédure d’évacuation. Ce qui ne serait pas évident sachant que la zone de retombée reste très incertaine même quelques jours avant l’impact (plusieurs centaines de kilomètres de marge d’erreur).
New York sur la ligne d’impact possible «C’est la raison pour laquelle la Nasa planche sur un satellite, NEOCam, qui serait dédié à la traque systématique des astéroïdes qui présentent un danger potentiel pour la Terre», précise Patrick Michel. L’Europe travaille elle aussi sur un réseau de télescopes au sol, baptisés FlyEye, pour les mêmes raisons. Le premier sera installé en Sicile. D’autres pourraient suivre en Espagne ou au Chili.
Mais revenons au scénario présenté cette année aux chercheurs. Il reste encore huit ans pour agir. Les calculs préliminaires ont permis de définir la ligne sur laquelle l’astéroïde pourrait s’écraser. Elle traverse notamment les États-Unis de part en part, du sud-ouest au nord-est, en passant par New York, et une grande partie de l’Afrique.
Cela n’est pas anodin, car c’est là une des interrogations soulevées lors des exercices précédents: qui doit prendre la responsabilité des opérations? Les grandes puissances spatiales (essentiellement États-Unis, Russie, Europe, Japon et Chine) se mettraient-elles d’accord pour coopérer quelle que soit la zone menacée? Sous quel leadership? Qui paierait?
«Le consensus a été jusqu’à présent de ne pas répondre à cette question», précise Romana Kofler, du bureau des affaires spatiales de l’ONU. La ligne sur laquelle l’astroïde pourrait s’écraser selon les données préliminaires dévoilées lors de cet exercice. Sur le plan opérationnel, les spécialistes imaginent trois techniques principales: le tracteur gravitationnel, l’impacteur cinétique et, en dernier recours, la bombe atomique.
Le principe du tracteur gravitationnel consiste à envoyer un objet lourd (plusieurs tonnes) très près de l’astéroïde pour que sa masse perturbe petit à petit son orbite. Cela ne pourrait marcher qu’avec les objets les plus petits et détectés plus de dix ans à l’avance. Dans le cas qui nous préoccupe ici, il serait vraisemblablement trop tard. La stratégie atomique, la plus violente, consisterait à faire exploser une bombe à proximité de la cible.
«Le but n’est pas de pulvériser l’astéroïde mais d’utiliser le souffle de l’explosion et les rayons X émis par la déflagration pour le dévier», explique Patrick Michel. «Ce serait vraiment une solution de dernier recours, si nous ne pouvions rien lancer plus tôt que quelques mois avant la date d’impact prévue.» Entre les deux, la technique cinétique est peut-être la plus adaptée. Elle consiste à envoyer un ou plusieurs objets à grande vitesse sur l’astéroïde pour le dévier légèrement de sa trajectoire.
Là encore, il faut s’y prendre un peu à l’avance, mais quelques années pourraient suffire. La Nasa doit tester cette idée sur un petit astéroïde double en 2022 (c’est la mission DART). L’Europe planche sur une mission complémentaire, Hera, pour aller étudier plus finement l’impact réalisé par les Américains et caractériser l’influence qu’elle aura eue sur sa trajectoire.
«Il est très important que nous ayons testé une technique au moins une fois pour que nous ne soyons pas complètement démunis si la menace, même très peu probable, devenait réelle un jour», souligne Patrick Michel. Ce que personne ne souhaite, évidemment.