Publié à 22:43 par lusile17
L'église abbatiale de Saint-Riquier
Si l'abbaye fut détruite et reconstruite au XIXe siècle, son église abbatiale - située au début de l'aile principale de l'abbaye - fut préservée. Sa construction date du XIIIe siècle, bien que la façade luxurieusement décorée soit plus récente (1511-1536).
La nef (XIIIe-XVIe siècle) est divisée en deux parties. Un premier porche supporte la tribune de l'orgue, avant de s'ouvrir sur le vaste espace principal. Deux grandes statues du XVIe siècle gardent cette entrée. La première représente Saint-Christophe traversant le torrent, l'enfant Jésus juché sur ses épaules, l'autre est à l'image de Jacques de Zébédée (l'un des apôtres de Jésus-Christ), connu aussi sous le nom de Saint-Jacques le Majeur.
De nombreuses statues, certaines polychromes, sont visibles à l'intérieur.
Saint-Pierre, une Vierge à l'Enfant et un Pèlerin.
Saint-Jacques le Majeur, une autre Vierge et Saint-Christophe.
Publié à 22:16 par lusile17
L'orgue de l'ancienne église abbatiale
Malheureusement, aucune archive n'existe sur les instruments qui ont précédé l'actuel car la plupart des archives de l'abbaye ayant brulé ou disparu. Toutefois, la chronique de Dom Victor Cotron parle de l'acquisition, sous l'abbatiat de Thibault de Bayencourt (1511-1536), d'un orgue « très puissant » qui aurait été construit soit par Antoine Mors, d'Anvers ou par Binet de Biberel ou par Jehan Fermant, tous actifs dans la région à cette époque. Cet instrument subsiste jusqu'à l'incendie du 14 septembre 1554
Il est difficilement croyable que sous l'abbatiat de Charles d'Aligre (1644-1695) qui a tant fait pour l'abbaye et à qui l'on doit les grandes restaurations de l'église et du monastère, n'ait pas songé à doter l'église d'un orgue selon un usage bien établi.
Il est difficilement croyable que sous l'abbatiat de Charles d'Aligre (1644-1695) qui a tant fait pour l'abbaye et à qui l'on doit les grandes restaurations de l'église et du monastère, n'ait pas songé à doter l'église d'un orgue selon un usage bien établi.
Les travaux de transfert et d'installation sont confiés au facteur Louis Labour
Ce même facteur reviendra effectuer des travaux en 1748
Les ailes concaves paraissent avoir été ajoutées, sur le modèle de Saint-Omer, en 1730-1731.
3 claviers manuels et pédalier / 30 jeux / 46 rangs /
Traction mécanique des claviers et des jeux
À la Révolution, la conversion de l'église abbatiale en église paroissiale sauve l'édifice qui n'est pas vendu comme bien national pour être démoli. Avec lui, l'orgue est sauvé
Un premier relevage est exécuté en 1824 puis des réparations sont exécutées en 1835 et 1836 par les frères Basiliens
Considérant que l'orgue est dans un état de délabrement, le conseil de fabrique décide, le 9 juillet 1852, de procéder à la reconstruction de l'orgue.
Selon le goût de l'époque, la Fourniture et la Cymbale du grand-orgue sont supprimées et la vieille Trompette est remplacée par un jeu à anches libres, l'Euphone, fort prisé à l'époque romantique.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'instrument a besoin d'un sérieux relevage. Le classement de l'orgue comme « monument historique », le 20 juin 1949, assure que la restauration sera exécutée, mais il faudra attendre l'arrivée des Auxiliaires du Clergé, en 1953, pour remettre le projet à l'ordre du jour
Ce n'est qu'en 1959 que, les travaux sont confiés à la maison Roethinger, de Strasbourg
L'orgue est inauguré le 27 août 1961 par Antoine Reboulot.
Le buffet est classé « Monument historique » le 9 mai 1981.
En 2001, le facteur Laurent Plet est chargé d'exécuter une restauration de l'instrument
Les travaux durent trois années ,
Les buffets (XVIIe et XVIIIe siècles) sont restaurés sur place et les travaux sont terminés en novembre 2004,
la partie instrumentale,sauf le réservoir, elle est démontée et transportée dans les ateliers du facteur dans l’Aube. Les travaux sont terminés le 28 novembre 2005.
L'orgue restauré est inauguré par Philippe Lefebvre le 16 juin 2006.
Publié à 21:41 par lusile17
Eglise abbatiale Saint-Riquier
La nef, dont les bases datent du XIIIe siècle, est composée de cinq travées, construites au début du XVIe siècle sous l'abbatiat d'Eustache le Quieux. La première travée sous le clocher, est différente des autres : d'énormes piliers supportent de vigoureuses archivoltes sur lesquelles s'élève la tour. Elle forme une sorte de porche au-dessus duquel se trouve une tribune qui abrite le buffet d'orgue en chêne sculpté du XVIIIe siècle. Contre les piliers, de part et d'autre de l'arcade, se dressent deux statues colossales en pierre calcaire abritées par des dais de pierre dans le style flamboyant mêlé d'éléments Renaissance. Elles furent placées à cet endroit à la demande de Thibaut de Bayencourt.
Les grandes arcades ont la forme caractéristique du XIIIe siècle.
Le garde-corps est, quant à lui, composé d'une suite de rosaces de style flamboyant
Au niveau du transept, à l'extrémité orientale de la nef et des bas-côtés, de très belles grilles en fer forgé, exécutées à l'époque de l'abbé d'Aligre, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, séparent le chœur du reste de l'église. Le chœur comporte un ensemble de boiseries du XVIIe siècle dont les parties supérieures sont ornées de divers motifs sculptés dont les Couronnements de la Vierge et du Christ qui se font face. Les quatre évangélistes sont sculptés sur les panneaux de l'entrée des 68 stalles en bois de chêne sculpté et installées par l'abbé d'Aligre à la fin du XVIIe siècle, celles du début du XVIe siècle ayant disparu. Le sol est recouvert de pierre de Tournai en Belgique, un calcaire carbonifère qu'une fois poli, prend l'aspect du marbre noir, et de marbre blanc de Carrare. Le maître-autel de style romain est orné de trois panneaux de marbre blanc où sont sculptées des fleurs ainsi que des têtes de chérubins.
La chaire abbatiale, en chêne sculpté (XVIIe siècle), se trouvait à l'origine dans la salle capitulaire tandis que le monumental lutrin de marbre qui se dresse aujourd'hui sur le côté nord du chœur était autrefois placé au milieu des stalles.
L'aigle qui lui sert de pupitre est en bois et remplace celui de bronze, disparu à la Révolution
Publié à 21:15 par lusile17
L'église abbatiale de Saint-Riquier
Remontons quelques siècles auparavant... C'est au VIIe siècle qu'une abbaye est fondée sur le tombeau de Riquier, un propriétaire terrien converti au catholicisme et d'une grande renommée. Très vite, le centre créé par les moines devient l'un des plus importants de son temps. Son rayonnement religieux, mais aussi culturel et intellectuel s'étend jusqu'aux frontières de l'Europe. La ville, alors appelée Centula ("la ville aux cent tours"), en profite et devient l'une des premières commune de France. Les conflits entre la société civile et les abbés sont alors fréquents...
La destruction de la cité par les Anglais en 1544 mettra un terme brutal à cette période faste.
Grâce à ses monuments malgré tout préservés (le beffroi, l'église abbatiale, l'abbaye reconstruite et convertie en musée,...), Saint-Riquier est l'un des grands sites touristiques de Picardie.
Depuis quelques années, c'est aussi le théâtre du festival d'été de musique classique, un événement incontournable du Nord de la France !
Si l'abbaye a souffert de nombreuses destructions, son église (XIIIe siècle) est parvenue pratiquement intacte jusqu'à nos jours. Sa restauration est exemplaire et permet d'admirer son architecture et sa riche décoration
Si l'abbaye fut détruite et reconstruite au XIXe siècle, son église abbatiale - située au début de l'aile principale de l'abbaye - fut préservée. Sa construction date du XIIIe siècle, bien que la façade luxurieusement décorée soit plus récente (1511-1536).
L'abbaye de Saint-Riquier est fondée vers 625 par Riquier (Richarius), fils du gouverneur de la ville de Centula qui fut converti au christianisme sous le règne de Dagobert 1er (629-639) par deux moines irlandais, Caïdoc et Frichor (ou Frigor), dit aussi Adrianus. À la mort de Riquier vers 645, la ville devient l'objet d'un pèlerinage important. Dès lors, Centula devient Saint Riquier et l'abbaye devient bénédictine.
Construit à l’emplacement de l’église carolingienne détruite par les invasions normandes et les incendies, cet édifice du XIIIe siècle est l’œuvre de restauration de quatre abbés entre 1257 et 1536 et a connu les différentes étapes du gothique. Longue de 96 mètres (315 pieds), large de 27 mètres (88,5 pieds) et haute de 50 mètres (164 pieds), elle possède une façade de style gothique flamboyant du XVe siècle
Ces sculptures de la façade ont été réalisées essentiellement sous Thibault de Bayencourt entre 1511 et 1536 lorsque l'ancienne façade fut remplacée par celle-ci.
Dans les voussures, en douze groupes, est racontée la légende de saint Riquier.
Le tympan est coiffé de la grande accolade qui couronne le portail central. L'on y trouve une représentation de la Trinité où Dieu le Père est assis avec, devant lui, le Christ en croix et le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe, autrement dit un trône de gloire. De part et d'autre de l'accolade, se tiennent les deux abbés auxquels nous devons une grande partie de l'église actuelle : Eustache le Quieux et Thibaut de Bayencourt, tous deux agenouillés et priants. Puis, à droite et à gauche, se dressent les statues monumentales des 12 apôtres rangés sur deux lignes sous des dais. Au registre supérieur, un gâble renferme un groupe représentant le Couronnement de la Vierge.
L'étage supérieur de la tour est orné de l'archange saint Michel qui terrasse le démon. Contre les piédroits se tiennent, à gauche, Adam et Ève, et à droite, Moïse et David. De part et d'autre du portail central, de grandes figures surmontées de dais et de pinacles sculptés, occupent trois par trois les contreforts qui étayent le clocher.
Publié à 20:34 par lusile17
Abbeville ,L'église Saint Sépulcre
L'église Saint-Sépulcre, construite au XV ème siécle, et très endommagée au cours des guerres, n'a conservé que la tour carrée du clocher, les piliers de la nef et la chapelle. C'est à son emplacement que Godefroi de Bouillon rassembla ses barons.
Les vitraux, créés par Alfred Manessier en 1982 sont d'une originalité sans conteste et forment une représentation très personnelle de la Passion et la Résurrection du Christ. A l'intérieur, une mise au tombeau dont les visages très expressifs en pierre pleurent.
L'église Saint Sépulcre et les vitraux de Manessier
Laissez-vous conter l’histoire du Saint Sépulcre, de la première croisade menée par Godefroy de Bouillon jusqu’aux vitraux d’Alfred Manessier, inspirés des couleurs de la Baie de Somme
Edifice du XVe siècle remarquable pour ses vitraux contemporains à la richesse chromatique, oeuvres d'Alfred Manessier, artiste abbevillois de renommée internationale, qui s'est inspiré notamment des couleurs de la baie de Somme pour créer ses créations. Remarquable mise au tombeau classée.
Publié à 20:25 par lusile17
Eglise Saint-Gilles Abbeville
Une église Saint-Gilles existait en 1205, une nef et un portail d'une nouvelle église sur un choeur et un transept du XIV ème s. Le clocher sera élevé en 1507 avec des pierres provenant des environs. Le portail de style flamboyant est flanqué de la grosse tour du clocher, d'une hauteur de 25 mètres.
Elle a été construite de 1485 à 1528 sur l’emplacement d’une autre église, qui existait déjà en 1205. Au cours des différentes restaurations, l’asymétrie de la façade a été respectée ainsi que le décor flamboyant à l’exubérance exceptionnelle du portail central. Ce monument a été en grande partie détruit lors du terrible bombardement du 20 mai 1940. L’intérieur a été complètement reconstruit dans un style moderne.
Publié à 18:54 par lusile17
La Collégiale Saint Vulfran Abbeville
Trois églises s'élèvent dans le ciel d'Abbeville : Saint-Vulfran, Saint-Sépulcre et Saint-Gilles.
"Abbatis Villa, maison de campagne de l'abbé"
Port maritime relié à Saint-Valéry par la Somme, la ville fut fondée au IX ème s. par l'abbaye de Saint-Riquier. Elle devint assez importante quand Godefroi de Bouillon y rassembla ses troupes en 1096 pour la 1ère croisade.
Au fil des combats qui vise sa possession, Abbeville tombera tour à tour, du 13 e s. au 15 e s., dans les mains des anglais, des bourguignons, des français et subira les exactions de mercenaires italiens, espagnols, wallons... Définitivement rendue à la France sous Louis XI, elle verra en 1514 le mariage de Louis XII avec Marie d'Angleterre.
St-Vulfran, à l'allure de cathédrale, prend le nom de collégiale parce que Guillaume Talvas fonda en 1110 un "collège" de 12 chanoines qui se maintiendra jusqu'en 1780.
A son emplacement s'élevait au XI ème s. une chapelle. Puis Gui de Ponthieu ramena les reliques de saint Vulfran et deux églises seront construites pour les exposer. La 1ère pierre de St-Vulfran sera posée le 20 juin 1488 mais les travaux s'arrêteront en 1539 faute de ressources. La façade de style flamboyant et la nef seront seules achevées.
La Collégiale Saint Vulfran a été édifiée à partir de 1488 (la première pierre a été posée le 7 juin par Jehan Postel, maïeur, au nom de Charles VIII) mais les travaux ont été arrêtés en 1539, faute d’argent. Le chœur a été terminé de 1661 à 1663. Elle est de style gothique flamboyant avec son portail central Renaissance. Ses deux tours sont hautes de 55,80m. Plusieurs auteurs dont Victor Hugo ont beaucoup aimé Saint Vulfran. La Collégiale a été érigée à l’emplacement d’une église qui avait été construite en 1363 sur les fondations de la Chapelle Saint Nicolas et Saint Firmin, elle-même reconstruite en 1058 par le Comte Talmas pour accueillir les reliques de Saint Vulfran.
Saint Vulfran naquit vers 650 à Milly la Forêt, en Ile de France. Il fut élevé à la cour des rois Clotaire III et Thierry Ier. Il fut nommé archevêque de Sens puis partit évangéliser la Frise (au nord de la Hollande) où il y fit de nombreux miracles. Il mourut le 20 mars 720 à l’abbaye de Fontenelle (Saint Wandrille), en Normandie ; son corps y fut retrouvé vers 1026.
Publié à 18:13 par lusile17
Eglise, Saint-Pierre de Fieffes
Fieffes possède une antique et très belle église, Saint-Pierre de Fieffes, qui fut pendant une longue suite de siècles, non seulement l’église paroissiale du village, mais surtout l’église d’une importante Commanderie des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
L’église de Fieffes comprend :
Une nef de quatre travées construite pendant la seconde moitié du XII ème siècle, c’est-à-dire à l’époque où les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem étaient installés à Fieffes et avaient pris possession de l’église qui leur avait été cédée par les Chanoines de St Nicolas d’Amiens.
Cette nef est accompagnée de collatéraux d’inégales longueur qui ont été refaits au XVI ème siècle et d’un chœur rectangulaire du XIV ème siècle. Une chapelle formant transept s’ouvre sur le bas-côté méridional ; au Nord, une autre chapelle correspondant à celle-ci a été détruite, aujourd’hui surmontée d’une tour dont le haut date du XIV ème siècle.
Le tout fut maintes fois remanié.
Au midi, dans l’angle formé par le transept et le chœur, fut érigée à la fin du XVI ème siècle une chapelle dite de la Commanderie qui communique avec ce dernier, construite aux frais de Jehan de Flavy, seigneur de Mézerolles, en expiation du meurtre de Jehan de Fieffes qu’il commit en 1453 à l’Hostellerie de l’Angle à Doullens. Elle est dédiée à St. Louis.
Prodigieux rêve de pierres, fantastique vaisseau mystique à l’ancre, édifié jour après jour pendant des siècles avec une ferveur, une ténacité et un courage inimaginables aujourd’hui, génération après génération par les hommes du Moyen-Age, tel nous apparaît dans son extraordinaire clarté l’église romane de Fieffes.
Publié à 18:03 par lusile17
Airaines , l'église Saint-Denis, très bien restaurée du XVI ème siécle.
L'église Saint-Denis possède une toiture très originale : elle a 7 toits. Précédée d'un clocher-porche, elle recèle des oeuvres d'art comme une mise au tombeau, un crucifix et une statue de Saint-Denis portant sa tête dans ses mains. On remarque dans le choeur des clefs pendante historiées et les vitraux Renaissance datent de 1541.
Publié à 17:56 par lusile17
Airaines, l'église Notre-Dame et prieuré datant de 1120 du XV ème siécle
Deux édifices intéressants : l'église Notre-Dame datant de 1120 et l'église Saint-Denis, très bien restaurée, du XV ème s. et XVI ème s.
Notre-Dame, la plus vieille du diocèse, était autrefois une chapelle du prieuré. On peut voir celui-ci près de l'église. La façade romane de l'église est percée d'un portail sans tympan. En entrant sur la gauche, remarquer une très belle cuve baptismale dont les flancs sont sculptés de personnages frustres. Cette cuve était conçue pour le baptème par immersion.