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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Grand Claus et petit Claus
Lorsque le mari entre, petit Claus fait craquer son sac en peau de cheval et le mari déclare : -Il y a quelqu'un là-haut. Petit Claus descend de son refuge et dit : en effet, me voici. Le mari se plaint alors de la frugalité du repas. Petit Claus fait craquer son sac et déclare que le génie du sac lui a indiqué qu'il y avait de bons plats dans le four et de bons vins dans le placard. Le fermier est émerveillé par ce sac magique, d'autant plus que le génie du sac dit qu'il y a un diable dans le coffre.
Le fermier découvre alors le sacristain caché. Le fermier est prêt à payer très cher le sac magique, ce qu'il fait. Petit Claus s'en va avec un sac d'argent, une brouette, et le coffre dans lequel est caché le sacristain dont il débarrasse le fermier.
Grand Claus et petit Claus
Arrivé au milieu d'un pont, petit Claus dit tout haut que le coffre est trop lourd à porter et qu'il va le jeter dans la rivière. Pour prix de sa vie, le sacristain offre un autre sac d'argent à petit Claus qui va maintenant rouler dans la farine son ennemi Grand Claus. Il lui fait croire successivement : qu'il va devenir riche avec la peau de ses quatre chevaux morts. Furieux, Grand Claud revient pour tuer petit Claus et petit Claus lui fait croire qu'il est mort, puis qu'il a tué sa grand-mère (alors que le petit veillait la morte avant l'enterrement). Il pousse grand Claus à tuer sa propre grand-mère. Pour finir, petit Claus feint d'avoir été noyé par grand Claus, et il ressurgit de la rivière avec un troupeau de vaches qu'il prétend avoir trouvé tout au fond.
Grand Claus plonge alors. Et se noie.
La vache et le bouc
Une vieille femme avait une vache et un bouc ; ces animaux allaient paître dans la prairie, et la vache revenait pour se faire traire.
La vieille femme apportait du pain et du sel, en donnait à la vache et lui disait :
— Prends, prends encore, ma petite mère ; seulement, tiens-toi bien tranquille.
Le lendemain, le bouc revint du champ avant la vache, écarta les pattes et se mit devant la vieille, qui le menaça de son essuie-main ; mais le bouc ne bougea pas. Il se souvenait que la veille, la vieille avait promis du pain et du sel à la vache pour qu’elle se tînt tranquille.
La vieille femme, voyant que le bouc ne se retirait pas, prit un bâton et frappa l’animal.
Lorsque le bouc s’éloigna, il vit la femme donner de nouveau du pain et du sel à la vache, en la priant de rester tranquille.
— Il n’y a pas de justice ici-bas ! pensa le bouc ; je ne bougeais pas, moi, et voilà que l’on me frappe.
Alors, il se mit à courir, renversa le lait, et donna un coup de corne à la vieille.
Le corbeau et le renard
Un corbeau trouva un jour un morceau de viande et se posa sur un arbre.
Le renard, flairant la pitance, s’approcha et dit :
— Eh ! corbeau, quand je te contemple, et que je vois ta taille et ta beauté, je pense que tu ferais un beau tzar, oui, certainement, tu serais tzar, si, avec ces avantages, tu possédais la voix.
Le corbeau ouvrit le bec et croassa ; la viande tomba, le renard la prit et lui dit :
— Ah ! corbeau, certes, tu ferais un tzar, si tu avais, avec cela, de l’esprit.
Le soleil et le vent
Le soleil et le vent se prirent de querelle, chacun d’eux se prétendant le plus fort.
La discussion fut longue, car ni l’un ni l’autre ne voulut céder.
Ils virent un cavalier sur la route et décidèrent d’essayer, sur lui, leurs forces.
— Regarde, disait le vent, je n’ai qu’à me jeter sur lui, pour déchirer ses vêtements.
Et il commença à souffler de toutes ses forces.
Plus le vent faisait d’effort, plus le cavalier serrait son kaftan ; il grognait contre le vent ; mais il allait plus loin, toujours plus loin.
Le vent se fâcha, déchaîna sur le voyageur pluie et neige ; mais celui-ci s’entoura de sa ceinture et ne s’arrêta pas.
Le vent comprit qut il n’arriverait pas à lui arracher son kaftan et le soleil sourit, se montra entre deux nuages, sécha et réchauffa la terre, et le pauvre cavalier, qui se réjouissait de cette douce chaleur, ôta son kaftan et le mit sous lui.
— Vois-tu, dit alors le soleil au vent malveillant, avec le bien on obtient plus qu’avec le mal.
Le loup et le chien
Un chien s’endormit en dehors de la cour. Un loup affamé survint et voulut le dévorer.
Le chien lui dit :
— Loup ! patiente un peu, avant de me manger ; je suis maintenant maigre, osseux ; laisse-moi un peu de temps, mes maîtres vont bientôt célébrer un mariage ; j’aurai beaucoup à manger, j’engraisserai et je serai plus appétissant.
Le loup eut confiance dans les paroles du chien, et s’éloigna.
Quand il revint de nouveau, il aperçut le chien étendu sur le toit.
— Eh bien, lui demanda le loup, ce mariage a-t-il eu lieu ?
— J’ai une recommandation à te faire, répondit le chien. Quand une autrefois tu me trouveras à ta portée, n’attends pas le mariage !
Le cerf
Un cerf, s’approchant de la rivière pour boire, se vit dans l’eau, et fut très-satisfait à la vue de ses cornes si hautes et si rameuses ; mais en regardant ses jambes, il se dit :
— Mes jambes sont maigres et faibles !
Tout à coup, surgit un lion qui se jeta sur le cerf.
Le cerf se mit à courir à travers les champs, et prit de l’avance sur le lion ; à peine fut-il entré dans la forêt, que ses cornes s’accrochèrent dans les branches et que le lion le saisit.
Alors le cerf s’écria :
— Quel sot je suis ! Mes jambes, que j’accusais de faiblesse, allaient me sauver ; tandis que ces cornes dont j’étais si fier me perdent.
L'éléphant
Un Indien avait un éléphant. Le maître nourrissait mal l’animal et le faisait travailler beaucoup.
Un jour, l’éléphant se fâcha, et écrasa son maitre.
L’Indien mourut ; alors, la femme de l’Indien se mit à pleurer, apporta ses enfants devant l’éléphant et lui dit :
— Éléphant ! tu as tué le père, tue aussi les enfants.
L’animal regarda ces enfants ; il prit, avec sa trompe, l’aîné, l’éleva doucement et le mit sur son cou ; et depuis l’éléphant obéit à cet enfant et travailla pour lui.
Les liévres et les Grenouilles
Un jour, les lièvres assemblés se lamentaient sur leur sort.
— Nous autres lièvres, disaient-ils, nous sommes toujours en butte aux poursuites des hommes, des chiens, des aigles et de tous les fauves. Mieux vaut mourir que de vivre en de pareilles transes. Allons, frères, noyons-nous !
Et les lièvres se précipitèrent au bord de l’étang, afin d’exécuter leur projet de suicide.
Les grenouilles, entendant les lièvres, se jetèrent toutes dans l’eau.
Alors, un des lièvres s’écria :
— Halte-là, mes enfants, attendons encore pour nous noyer ; vous voyez que la vie des grenouilles est encore plus troublée que la nôtre, puisqu’elles ont peur de nous.
Illustration de Anne Buguet et texte de Valère Staraselski
La Jeune fille au ruban
Marijke a onze ans et elle est servante chez les Van de Velde. La vie n’est pas facile pour elle, elle doit travailler très dur et ne reçoit pas d’instruction.
Un jour, elle trouve une graine dans les épluchures de légumes et décide de la planter dans un coin du jardin. La plante grandit très vite et Marijke peut l’escalader pour voir de l’autre côté du mur. Elle y découvre un monde différent chaque jour : un paysage enneigé le premier, printanier le second et estival le troisième. Elle y voit aussi toujours un jeune homme qui se présente à elle, Gerlof. Le quatrième jour, sa plante est fanée mais Gerlof a grimpé de l’autre côté du mur. Il lui lance un ruban orné d’une perle en lui disant que quand il sera grand il sera peintre, réalisera son portrait et qu’elle deviendra célèbre. Marijke coud ce ruban à son bonnet.
Marjke et Gerlof se retrouveront des années plus tard et on peut avoir une bonne idée de la conclusion de cette histoire