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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
124619 articles


Fable de La Fontaine

Publié à 22:44 par lusile17 Tags : roman livre homme
Fable de La Fontaine

 

Le petit Poisson et le Pêcheur

 

Petit poisson deviendra grand,
          Pourvu que Dieu lui prête vie;
          Mais le lâcher en attendant,
          Je tiens pour moi que c'est folie:
Car de le rattraper il n'est pas trop certain.

Un carpeau, qui n'était encore que fretin,
Fut pris par un pêcheur au bord d'une rivière.
« Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin;
Voilà commencement de chère et de festin:
          Mettons-le en notre gibecière. »
Le pauvre carpillon lui dit en sa manière :
« Que ferez-vous de moi? je ne saurais fournir
          Au plus qu'une demi-bouchée.
          Laissez-moi carpe devenir :
          Je serai par vous repêchée;
Quelque gros. partisan m'achètera bien cher:
          Au lieu qu'il vous en faut chercher
          Peut-être encor cent de ma taille
Pour faire un plat: quel plat? croyez-moi, rien qui vaille.
- Rien qui vaille? Eh bien! soit, repartit le pêcheur:
Poisson, mon bel ami, qui faites le prêcheur,
Vous irez dans la poêle; et vous avez beau dire,
     Dès ce soir on vous fera frire. »

Un Tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras :
          L'un est sûr, l'autre ne l'est pas.

 

Jean de La Fontaine, Fable III, Livre V.



Fable de La Fontaine

Publié à 22:40 par lusile17 Tags : roman belle livre
Fable de La Fontaine

 

La Poule aux oeufs d'or

 

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
          Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la poule, à ce que dit la fable,
          Pondait tous les jours un œuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor:
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
          Belle leçon pour les gens chiches!
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus,
Qui du soir au matin sont pauvres devenus,
          Pour vouloir trop tôt être riches!

 

Jean de La Fontaine, Fable XIII, Livre V.



Fable de La Fontaine

Publié à 22:30 par lusile17 Tags : livre
Fable de La Fontaine

Le Vieillard et l'âne 

 

Un vieillard sur son âne aperçut, en passant,
          Un pré plein d'herbe et fleurissant:
Il y lâche sa bête, et le grison se rue
          Au travers de l'herbe menue,
          Se vautrant, grattant, et frottant,
          Gambadant, chantant, et broutant,
          Et faisant mainte place nette.
          L'ennemi vient sur l'entrefaite.
          « Fuyons, dit alors le vieillard.
          - Pourquoi? répondit le paillard :
Me fera-t-on porter double bât, double charge?
Non pas, dit le vieillard, qui prit d'abord. le large.
Et que m'importe donc, dit l'âne, à qui je sois?
          Sauvez-vous, et me laissez paître.
          Notre ennemi, c'est notre maître :
          Je vous le dis en bon françois. »

 

Jean de La Fontaine, Fable VIII, Livre VI.



Fable de La Fontaine

Publié à 22:19 par lusile17 Tags : homme livre
Fable de La Fontaine

Le Gland et la Citrouille

 

 Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve
En tout cet univers, et l'aller parcourant,
          Dans les citrouilles je la treuve.

          Un villageois, considérant
Combien ce fruit est gros et sa tige menue:
« A quoi songeait, dit-il, l'auteur de tout cela?
Il a bien mal placé cette citrouille-là.
          Hé parbleu! je l'aurais pendue
          A l'un des chênes que voilà;
          C'eût été justement l'affaire:
          Tel fruit, tel arbre, pour bien faire.
C'est dommage, Garo, que tu n'es point entré
Au conseil de celui que prêche ton curés:
Tout en eût été mieux; car pourquoi, par exemple,
Le gland, qui n'est pas gros comme mon petit doigt,
          Ne pend-il pas en cet endroit?
          Dieu s'est mépris: plus je contemple
Ces fruits ainsi placés, plus il semble à Garo
          Que l'on a fait un quiproquo. »
Cette réflexion embarrassant notre homme :
« On ne dort point, dit-il, quand on a tant d'esprit. »
Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.
Un gland tombe: le nez du dormeur en pâtit.
Il s'éveille; et, portant la main sur son visage,
Il trouve encor le gland pris au poil du menton.
Son nez meurtri le force à changer de langage.
« Oh! oh! dit-il, je saigne! et que serait-ce donc
S'il fût tombé de l'arbre une masse plus lourde,
          Et que ce gland eût été gourde?
Dieu ne l'a pas voulu: sans doute il eut raison,
          J'en vois bien à présent la cause. »
          En louant Dieu de toute chose,
          Garo retourne à la maison.

 

Jean de La Fontaine, Fable IV, Livre IX.



Fable de La Fontaine

Publié à 22:15 par lusile17 Tags : chez nuit homme chat livre argent
Fable de La Fontaine

Le savetier et le financier

 

Un savetier chantait du matin jusqu'au soir;
          C'était merveilles de le voir,
Merveilles de l'ouïr; il faisait des passages,
          Plus content qu'aucun des sept sages.
Son voisin, au contraire, étant tout cousu d'or,
          Chantait peu, dormait moins encor.
          C'était un homme de finance.
Si, sur le point du jour, parfois il sommeillait,
Le savetier alors en chantant l'éveillait;
           Et le financier se plaignait
           Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
           Comme le manger et le boire.
           En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit: « Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an? - Par an? Ma foi, Monsieur,
          Dit, avec un ton de rieur,
Le gaillard savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte; et je n'entasse guère
     Un jour sur l'autre, il suffit qu'à la fin
          J'attrape le bout de l'année;
          Chaque jour amène son pain.
- Eh bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée?
- Tantôt plus, tantôt moins: le mal est que toujours
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes),
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
     Qu'il faut chômer; on nous ruine en fêtes;
L'une fait tort à l'autre; et Monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône. »
Le financier, riant de sa naïveté,
Lui dit: « Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus; gardez-les avec soin,
          Pour vous en servir au besoin. »
Le savetier crut voir tout l'argent que la terre
          Avait, depuis plus de cent ans,
          Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui; dans sa cave il enserre
          L'argent et sa joie à la fois.
          Plus de chant : il perdit la voix,
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
          Le sommeil quitta son logis;
          Il eut pour hôtes les soucis,
          Les soupçons, les alarmes vaines;
Tout le jour il avait l'œil au guet; et la nuit,
          Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent. A la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus:
« Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
          Et reprenez vos cent écus. » 

 

  Jean de La Fontaine, Fable II, Livre VIII.

 
   

 

 


Fable de La Fontaine

Publié à 22:00 par lusile17 Tags : chez roman enfants homme chat livre animal
Fable de La Fontaine

Le chat ,la belette et le petit lapin

 

Du palais d'un jeune lapin
          Dame belette, un beau matin,
          S'empara : c'est une rusée.
Le maître étant absent, ce lui fut chose aisée.
Elle porta chez lui ses pénates, un jour
Qu'il était allé faire à l'Aurore sa cour
          Parmi le thym et la rosée.
Après qu'il eut brouté, trotté, fait tous ses tours,
Jannot lapin retourne aux souterrains séjours.
La belette avait mis le nez à la fenêtre.
« O Dieux hospitaliers! que vois-je ici paraître?
Dit l'animal chassé du paternel logis.
          O là, Madame la belette,
          Que l'on déloge sans trompette,
Ou je vais avertir tous les rats du pays. »
La dame au nez pointu répondit que la terre
          Était au premier occupant.
          « C'était un beau sujet de guerre,
Qu'un logis où lui-même il n'entrait qu'en rampant.
          Et quand ce serait un royaume,
Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi
          En a pour toujours fait l'octroi
A Jean, fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,
          Plutôt qu'à Paul, plutôt qu'à moi. »
Jean lapin allégua la coutume et l'usage :
« Ce sont, dit-il, leurs lois qui m'ont de ce logis
Rendu maître et seigneur, et qui, de père en fils,
L'ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis.
« Le premier occupant », est-ce une loi plus sage?
          - Or bien, sans crier davantage,
Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis. »
C'était un chat vivant comme un dévot ermite,
          Un chat faisant la chattemite,
Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,
          Arbitre expert sur tous les cas.
          Jean Lapin pour juge l'agrée.
          Les voilà tous deux arrivés
          Devant Sa Majesté fourrée.
Grippeminaud leur dit : « Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause. »
L'un et l'autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu'à portée il vit les contestants,
          Grippeminaud, le bon apôtre,
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre.

Ceci ressemble fort aux débats qu'ont parfois
Les petits souverains se rapportants aux rois.  

 

 Jean de La Fontaine, Fable XVI, Livre VII.

   



Fable de La Fontaine

Publié à 12:57 par lusile17 Tags : roman argent femmes livre pensée
Fable de La Fontaine
Perrette et le pot au lait

 

 

Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait
          Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue, elle allait à grands pas,
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
          Cotillon simple et souliers plats.
          Notre laitière ainsi troussée
          Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent;
Achetait un cent d'œufs, faisait triple couvée! :
La chose allait à bien par son soin diligent.
          « Il m'est, disait-elle, facile
D'élever des poulets autour de ma maison;
          Le renard sera bien habile
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son;
Il était, quand je l'eus, de grosseur raisonnable
J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau? »
Perrette là-dessus saute aussi, transportée:
Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée.
La dame de ces biens, quittant d'un œil marri
          Sa fortune ainsi répandue,
          Va s'excuser à son mari.
          En grand danger d'être battue.
          Le récit en farce en fut fait;
          On l'appela le Pot au lait.

          Quel esprit ne bat la campagne?
          Qui ne fait châteaux en Espagne?
Picrochole, Pyrrhus, la laitière, enfin tous,
          Autant les sages que les fous.
Chacun songe en veillant; il n'est rien de plus doux:
Une flatteuse erreurs emporte alors nos âmes;
          Tout le bien du monde est à nous,
          Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi;
          On m'élit roi, mon peuple m'aime;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant:
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même,
          Je suis Gros-Jean comme devant.  

 

Jean de La Fontaine, Fable X, Livre VII.

 
 
 

 



Fable de La Fontaine

Publié à 12:52 par lusile17 Tags : fond chez livre oiseau
Fable de La Fontaine

 Le Héron

 

Un jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais où,
Le héron au long bec emmanché d'un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours;
Ma commère la carpes y faisait mille tours,
Avec le brochet son compère.
Le héron en eût fait aisément son profit:
Tous approchaient du bord; l'oiseau n'avait qu'à prendre.
Mais il crut mieux faire d'attendre
Qu'il eût un peu plus d'appétit:
Il vivait de régime et mangeait à ses heures.
Après quelques moments, l'appétit vint: l'oiseau,
S'approchant du bord, vit sur l'eau
Des tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas; il s'attendait à mieux,
Et montrait un goût dédaigneux,
Comme le rat du bon Horace.
« Moi, des tanches! dit-il; moi, héron, que je fasse
Une si pauvre chère? Et pour qui me prend-on? »
La tanche rebutée, il trouva du goujon.
« Du goujon! c'est bien là le dîner d'un héron!
J'ouvrirais pour si peu le bec! aux dieux ne plaise »
Il l' ouvrit pour bien moins: tout alla de façon
Qu'il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit: il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer un limaçon.

Ne soyons pas si difficiles :
Les plus accommodants, ce sont les plus habiles;
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner,
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
Bien des gens y sont pris. Ce n'est pas aux hérons
Que je parle; écoutez, humains, un autre conte :
Vous verrez que chez vous j'ai puisé ces leçons.

 

Jean de La Fontaine, Fable IV, Livre VII.



Fable de La Fontaine

Publié à 12:41 par lusile17 Tags : femme travail femmes livre chevaux
Fable de La Fontaine

 Le coche et la mouche

 

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
          Six forts chevaux tiraient un coche.
Femmes, moine, vieillards, tout était descendus;
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une mouche survient, et des chevaux s'approche,
Prétend les animer par son bourdonnement,
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
          Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du cocher.
          Aussitôt que le char chemine,
          Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire,
Va, vient, fait l'empressée: il semble que ce soit
Un sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens et hâter la victoire.
          La mouche, en ce commun besoin,
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin;
Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.
          Le moine disait son bréviaire;
II prenait bien son temps ! une femme chantait :
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait!
Dame mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
          Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le coche arrive au haut :
« Respirons maintenant! dit la mouche aussitôt:
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ça, Messieurs les chevaux, payez-moi de ma peine. »

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
          S'introduisent dans les affaires :
          Ils font partout les nécessaires!,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

 

Jean de La Fontaine, Fable IX, Livre VII.



Fable de La Fontaine

Publié à 00:20 par lusile17 Tags : livre roman oiseau animaux soi
Fable de La Fontaine

 Le Lion et le rat

 

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde,
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
          Tant la chose en preuves abonde.

          Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
          Ce bienfait ne fut pas perdu.
          Quelqu'un aurait-il jamais cru
          Qu'un lion d'un rat eût affaire ?
Cependant il avint qu'au sortir des forêts
          Ce lion fut pris dans des rets ,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.

          Patience et longueur de temps
          Font plus que force ni que rage.

 images/le_lion_et_le_rat_illustration_granville  Jean de La Fontaine, Fable XI